• enquête thématique régionale, patrimoine portuaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur
quais du 8 Mai 1945, Max Dormoy, de la Roquette, Saint-Pierre, de Trinquetaille, de la Gare Maritime, de la Gabelle
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Arles
  • Hydrographies Grand Rhône (le)
  • Commune Arles
  • Lieu-dit Méjan, Roquette, Trinquetaille
  • Adresse quai du 8 Mai 1945 , quai Marx-Dormoy , quai de la Roquette , quai Saint-Pierre , quai de Trinquetaille , quai de la Gare Maritime
  • Cadastre 2008 AC 1075
  • Dénominations
    quai
  • Précision dénomination
    digues-quais
  • Appellations
    du 8 Mai 1945, Max Dormoy, de la Roquette, Saint-Pierre, de Trinquetaille, de la Gare Maritime, de la Gabelle
  • Parties constituantes étudiées

HISTORIQUE

On ignore quelles formes adoptent les aménagements des quais d´Arles durant l´Antiquité, alors que l´activité portuaire, connue par les fouilles et les textes, est importante (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 9).

Au Moyen Age, on sait que les berges sont épisodiquement consolidées et que l´enceinte revêt en certains points une fonction de rempart face au fleuve (ibidem).

Du 16e siècle à la première moitié du 19e, des quais en pierre existent et sont restaurés, reconstruits à de multiples reprises, au cas par cas et suivant de longs délais (idem, p. 11).

Il faut attendre le Second Empire et la réaction consécutive aux catastrophiques crues du Rhône de 1840 et de 1856, pour voir un réel programme de construction de quais et de digues à grande échelle et rapidement enclenché, dans le but de lutter efficacement et durablement contre les effets des inondations. Un décret impérial de 1862 autorise la mise en oeuvre de travaux qui sont menés de 1864 à 1866, pour un coût de 882.000 F.

Les perrés des digues sont faits en pierres des carrières des Mouleyrès (Arles), de Saint-Gabriel (Tarascon), de Fontvieille, de Beaucaire et de Barbentane pour les dalles du pied des talus, le sable utilisé provient de l´Ile aux Sable au nord de Trinquetaille (idem, p. 12-13).

Entre 1886 et 1900, d´autres travaux sont réalisés du côté de Trinquetaille afin de prolonger le quai de la gare maritime (Référence : RA13000134) et pour créer un débarcadère et un embarcadère (Référence : RA13000114) (idem, p. 13).

De nouvelles crues de grande ampleur frappent la ville en 1993, 1994, puis en 2002 et 2003, qui révèlent et aggravent le mauvais état des aménagements. Après ces dernières, des réparations d´urgence sont effectuées (Fluvial, n° 190).

Suite au transfert de gestion des parties hautes des quais au SYMADREM (Syndicat mixte interrégional d'aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer) en avril 2006, des études sont lancées et un Plan Rhône est signé le 21 mars 2007, visant à réaliser la restauration des quais d´Arles, pour un montant de 20 millions d´euros (financé à 40 % par l´Etat, 30 % par la région PACA, 25 % par le département et 5 % par la ville d´Arles) (Fluvial, n° 190 ; SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 4 ; Dossier de presse Symadrem, p. 3).

Les travaux prévus sont échelonnés sur plusieurs années de 2008 à 2014 (SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 4).

Sont concernés principalement : les quais du 8 mai 1945 (comprenant l´embarcadère des bateaux de passagers, Référence : RA13000114), Max Dormoy et de la Roquette en rive gauche ; les quais de Trinquetaille, de Saint-Pierre (comprenant la halte fluviale, Référence : RA13000115), de la Gare Maritime (Référence : RA13000134) et de la Gabelle en rive droite. Tous obéissent à des principes de construction et une esthétique proches, reprenant le plus souvent les profils initiaux, réutilisant l´existant et employant les mêmes matériaux ou des pierres de récupération (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 27, 33, 37 et 45 ; SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 3).

Les quais présentaient tous de nombreux désordres. Par exemple, le mur vertical du quai de la Roquette était partiellement effondré sur 80 m. Ailleurs, les maçonneries étaient déstabilisées, déjointoyées, la végétation colonisait les rives, des affouillements touchaient les pieds des quais, etc. (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 27-28).

Les opérations ont été menées par les entreprises COFEX et SCAIC pour la maçonnerie, BAULAND TP pour les palplanches, MASONI pour les terrassements, EIFFAGE TP pour les murs béton, SOL Méditerranée pour le béton désactivé des chemins de halage, ESTHI pour la fourniture des batardeaux, SSD FORA pour les démolitions, coupes de massif et dallages existants, enfin NORISKO COORDINATION pour la sécurité et la protection des travailleurs (idem, p. 58).

Désormais, la partie basse du quai est gérée par Voie Navigable de France (perrés et murs, chemins de halage), tandis que l'entretien de la partie haute est assuré par le SYMADREM (perrés et parapets) (SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 4).

DESCRIPTION

Les quais d´Arles bordent le Grand Rhône (Référence : IA13004134) sur ses deux rives et sur toute sa longueur dans la traversée de la ville. Ils adoptent des profils différents en fonction de leur emplacement par rapport au cours du fleuve (dénivelé des berges, action du courant) et en fonction du type d´occupation de la rive par les constructions urbaines. L´objectif de leur aménagement est de protéger les quartiers contre les inondations, mais aussi de servir de lieu de promenade accessible aux piétons (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 52-53).

On citera deux formes générales de quai en exemple.

Le quai de la Roquette est constitué, en partie inférieure, d'un haut mur vertical en appareil régulier, qui soutient un chemin de halage recouvert de béton désactivé, large d´environ 4 m à environ 10 m, lui-même adossé à un autre mur de soutènement d´une hauteur d´environ 2 m, surmonté d´un parapet bordant la chaussée. Des escaliers en pierre à deux volées droites convergentes, établis hors oeuvre contre le mur inférieur, permettent de descendre jusqu´au niveau du fleuve. La base du mur principal et des escaliers, à la surface de l´eau, est protégée par un remblai large d´environ 2 m, maintenu par un rideau de palplanches métalliques (idem, p. 45 et données de terrain).

Les quais Max Dormoy et Saint-Pierre, s´ils n´ont pas un profil exactement similaire, présentent un aménagement du même type. Au niveau de l´eau, un remblai maintenu par un rideau de palplanches protège la base du quai bas, constitué d´un perré en moyen appareil qui aboutit à un chemin de halage couvert de béton désactivé large de 3,50 m environ. Ce dernier est surmonté par la partie haute du quai, composée d´un perré de même appareil couronné d´un parapet au niveau de la rue. Les circulations entre la chaussée, le chemin de halage et la surface de l´eau se font par des escaliers droits inscrits dans le parement des talus, installés à intervalles réguliers, disposés souvent en oblique et parfois équipés de garde-corps métalliques (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 33, 37 ; SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 3 et données de terrain).

Des rampes inclinées sont également présentes dans la structure de certains quais, notamment sur les lieux d´amarrage. Car en effet, les quais comportent plusieurs zones d´amarrage dont les plus importantes sont l´embarcadère des bateaux de passagers (Référence : RA13000114) et la halte fluviale (Référence : RA13000115) (Les quais d'Arles, Brochure d'exposition, p. 33, 37 ; SYMADREM, Travaux de réparation des quais, p. 3 et données de terrain).

Les aménagements des quais d'’Arles durant l'’Antiquité ne sont pas connus malgré l’'existence d’'un trafic portuaire. Au Moyen Age, on sait que les remparts de la cité servaient, par endroits, de protection contre le fleuve. Du 16e siècle à la première moitié du 19e, des quais en pierre existent, sont restaurés et reconstruits à de multiples reprises, au cas par cas et suivant de longs délais. Après les crues du Rhône de 1840 et de 1856, un vaste programme de construction de quais et de digues est exécuté de 1864 à 1866, sur l'impulsion de Napoléon III. Entre 1886 et 1900, les quais sont prolongés du côté de Trinquetaille. Après les inondations causées par les crues de 1993, 1994, puis 2002 et 2003, des réparations d’urgence sont effectuées, mais de plus importants travaux sont nécessaires. Un Plan Rhône est signé le 21 mars 2007, afin de réaliser la restauration des quais et des digues d’Arles, pour un montant de 20 millions d’euros. C’est le SYMADREM (Syndicat mixte interrégional d'aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer), créé en 2006, qui dirige les travaux prévus pour s’étaler de 2008 à 2014. Les opérations sont principalement menées par les entreprises Cofex et Scaic pour la maçonnerie, Bauland TP pour les palplanches, Masoni pour les terrassements, Eiffage TP pour les murs béton, Sol Méditerranée pour le béton désactivé. Désormais, la partie basse du quai est gérée par Voie Navigable de France (perrés et murs, chemins de halage), tandis que l'entretien de la partie haute est assuré par le SYMADREM (perrés et parapets).

  • Période(s)
    • Principale : Antiquité
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 21e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : limite 20e siècle 21e siècle
  • Dates
    • 1864, daté par travaux historiques
    • 2008, daté par source

Les quais d’'Arles bordent le Grand Rhône (Référence : IA13004134) sur ses deux rives et sur toute sa longueur dans la traversée de la ville. En rive gauche, d'amont en aval, on compte le quai du 8 mai 1945, le quai Max Dormoy et le quai de la Roquette, entre le pont de Trinquetaille (Référence : IA13004070) et le viaduc de la R.N. 113 (Référence : IA13004063) ; en rive droite, le quai Saint-Pierre, le quai de Trinquetaille, le quai de Gare Maritime et le quai de la Gabelle. Ces ouvrages, qui donnent leur nom aux rues qui les longent, adoptent des profils différents selon leur emplacement et comportent plusieurs zones d’amarrage dont les plus importantes sont, situées au nord, l’embarcadère des bateaux de passagers (Référence : RA13000114) et la halte fluviale (Référence : RA13000115). Ils sont généralement composés de murs verticaux ou de perrés maçonnés protégés à leur base contre les affouillements par des rideaux de batardeaux métalliques. Ils comportent toujours un chemin de halage à usage de promenade. Les matériaux de construction (pierres et sables) proviennent de la région. Du béton est employé pour les restaurations. Des escaliers droits en maçonnerie permettent de les desservir ou d'accéder aux batardeaux.

  • Murs
    • pierre
    • métal
    • béton
    • maçonnerie
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit en maçonnerie
    • rampe d'accès
  • Autres organes de circulation
    rampe d'accès
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • 18 Arles. - Vue générale prise de Trinquetaille. /Carte postale, avant 1910. Maison du Fleuve Rhône, Givors : DUR-1298

  • 865 Arles - Les Bords du Rhône, Quai de la Roquette. /Carte postale, avant 1906. Maison du Fleuve Rhône, Givors : RON-1604

  • Quai d'Arles : démolition des maisons. /Dessin, 1/125, 49,5 x 13,3 cm, 19e siècle. Archives communales, Arles : 1 Fi 673

  • Pont de TRINQUETAILLE et quai Maritime /Carte postale, avant 1906. Musée de la Batellerie, Conflans-Sainte-Honorine : Album 25, Rhône 3e section.

  • 873 Arles - Le quai de la Roquette. /Carte postale, avant 1906. Maison du Fleuve Rhône, Givors : DUR-1299

  • Arles - Le port et les quais du Rhône./ 1 impr. photoméc. (carte postale) : n. et b. Albi : Edition Scheitler Lucien, [1ère moitié 20e siècle]. Maison du Fleuve Rhône. Fonds Rondeau : RON-1613.

  • Barrages sur le Rhône pour la défense de la ville contre les inondations, 1873-1878 ; Chemise Réparations des quais d’Arles et de Trinquetaille, 1824. Archives communales, Arles : O 151

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012