I. PRESENTATION HISTORIQUE
Le nom donné au secteur est issu de l'appellation du lieu-dit qui s'étend du Rhône jusqu'au canal de navigation du Rhône au port de Fos-sur-Mer.
Bois François- sud-est fait partie des derniers secteurs urbains à avoir été bâti. Apparu sur le plan cadastral de 1982, ce quartier était inclus antérieurement dans le faubourg de la Petite Vitesse. Ainsi, l'extension de la « ville moderne» vers le nord de la ville est attestée par la récente délimitation de ce nouvel ensemble.
Dans les années 1960 est édifiée la cité ouvrière appelée cité Bois François, qui se compose de 10 maisons jumelles (Fig.03). Les 3 lotissements concertés datent de 1960-80.
Fig. 03 - Habitat pavillonaire le long de l'avenue Gabriel Péri.
Le lotissement Saint-Louis, au nord du secteur est en cours de construction.
II. DESCRIPTION
1. Situation
Occupant la partie nord ouest de la ville, ce secteur est délimité au sud par la rue des martyrs de la Résistance; des terrains inoccupés bordent la partie nord du secteur. La rue Maurice Thorez marque le côté oriental du secteur ; l'ouest du secteur est limité par la digue de l'Eysselle incluant l'îlot bâti de l'autre côté de cette digue (Des.01).
2. Composition d'ensemble
C'est presque exclusivement de l'habitat pavillonnaire qui est construit dans ce secteur.
Occupant la quasi-totalité de la surface bâtie, ce type d'habitat vise à s'étendre ; un lotissement situé au nord-ouest du quartier est en cours de construction.
Les pavillons, qui forment la cité ouvrière sont datés des années 1960, comme ceux situés le long de l'avenue Gabriel Péri, qui appartiennent au lotissement concerté appelé Domaine de Bois François (Fig.02).
Dans les années 1970-80, 2 nouveaux lotissements apparaissent, au sud du secteur urbain, formés d'une majorité de pavillons de caractère régionaliste (Fig.04).
Fig. 04 - Pavillon sur la rue des Lilas, à caractère régionaliste avec porche à l'entrée.
Les quelques maisons de ville situées de l'autre côté de la digue sont du même caractère stylistique.
L'unique immeuble à appartements, qui se trouve au nord du parc du Ponant est daté des années 1970-80.
3. Principaux caractères typologiques discriminants
L'habitat pavillonnaire est identifié ici par un jardin qui entoure l'édifice. Les maisons sont en rez-de-chaussée ou avec étage. La façade principale est soit le mur-gouttereau soit le mur-pignon. Les parties constituantes bâties (quand elles existent) sont l'appentis ou le garage. Les matériaux de couverture sont constitués de tuiles creuses mécaniques ou de tuiles plates mécaniques. Les pavillons de la cité ouvrière et du Domaine de Bois François sont de caractère éclectique (Fig.01)
Fig. 01 - Vue d'ensemble de la cité ouvrière, située à l'ouest du secteur urbain.
tandis que les pavillons les plus récents sont de caractère régionaliste (Fig.05) illustré par la génoise et l'enduit rugueux.
Fig. 05 - Vue des pavilllons de caractère régionaliste sur la rue Lucien Lambert.
La datation de ces édifices correspond essentiellement à 1960-80.
La maison de ville est représentée ici par la présence d'un jardin qui se trouve à l'avant de l'édifice. Toutes en rez-de-chaussée, leur façade principale est le mur-gouttereau. Le garage est la partie constituante la plus fréquente. Leur toit à longs pans est couvert de tuiles creuses mécaniques. Le caractère de ces maisons est régionaliste, identifié notamment par la présence de la génoise et de l'enduit rugueux. La datation est estimée autour des années 1970-80.
L'immeuble à appartements présente une cour qui entoure l'édifice. Il a un étage sur le rez-de-chaussée. La couverture en terrasse est de caractère moderne. L'immeuble est daté des années 1970-80.
Dessinatrice et technicienne graphique au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2012.