Grande villa aux façades enduites, constituée de deux volumes carrés juxtaposés, le principal pour les pièces de vie et le plus petit pour l'escalier principal, surmonté au dernier niveau d'une chambre. Le volume de l'escalier, de par son dépassement de la ligne des toits et de par l'importance des ouvertures au dernier niveau prend l'aspect d'une tour-belvédère. La maison est quasiment collée à la limite nord de la propriété, sur une planche de terrain en contrebas de la majeure partie du terrain. La présence à cet emplacement d'un bâtiment antérieur explique peut-être sa position. La revue Monographies des bâtiments modernes nomme "sous-sol" l'étage inférieur mais il s'agit en réalité d'un rez-de-chaussée de pleine hauteur, servant d'étage de service. L'étage de réception correspond au 1er étage et cela conditionne l'aspect de l'édifice puisque c'est à cet étage que se déploient les espaces extérieurs : perron d'accès avec volée monumentale, terrasse, véranda (terme du plan) qui correspond en réalité à une pièce en maçonnerie fermée offrant de grandes ouvertures. D'autres balcons et terrasses se situent à l'étage des chambres de maître (2ème étage). Le 3ème étage comprend d'autres chambres aux ouvertures remarquables, formant un demi-cercle.

La villa est en effet originale notamment par le traitement du dernier niveau et des toitures. Ne pouvant être qualifié d'étage attique de par sa hauteur identique aux autres niveaux, il en a toutefois l'esprit de par sa position sur un bandeau débordant. Il constitue plutôt un étage de frise surdimensionnée, protégé par une avancée de toit avec aisseliers en bois sculptés de guirlandes de feuillage. C'est aussi à ce niveau que se situe (avec le volume de l'escalier) l'essentiel du décor stuqué. La toiture de l'édifice est également remarquable par ses tuiles plates mécaniques bleu turquoise, en lien avec les balustres également turquoises. Les deux volumes carrés sont coiffés chacun en pavillon. Un mur d'acrotère avec dés rectangulaires délimite la toiture du volume principal, donnant ainsi l'impression que la partie basse du toit constitue un auvent protégeant le dernier étage. Les commentaires insérés dans Monographies des Bâtiments modernes permettent de connaître l'état initial de la construction. Il y est question d'une "tonalité générale crème rehaussée d'or" et "la toiture et les balustres sont en faïence émaillée, d'un bleu turquoise rappelé dans la peinture des volets et des persiennes. Les sculptures de la partie supérieure sous les avant-toits reposent sur fond d'or".

Les décorations intérieures sont décrites comme étant "dans le même style que celles de la façade mais leur exécution est très sobre, de tons très effacés". Il ne demeure rien du décor intérieur hormis quelques cheminées. La maison conserve des dispositifs techniques novateurs pour l'époque : ouverture de certaines persiennes au moyen d'une manivelle intérieure, volets des baies en demi-cercle du dernier niveau avec système à galandage avec dissimulation dans la paroi. Escalier tournant à retours avec jour, garage sous la véranda.