Dossier d’œuvre architecture IA06003679 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble dit maison Bonfils puis villa Guès
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Médecin
  • Adresse 38 rue Pastorelli
  • Cadastre 2021 LC 0016 Protection au titre du PLU n° 388.
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    maison Bonfils, villa Guès
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin, boutique

La demande pour édifier une maison destinée à Mme Bonfils date du 14 décembre 1858. Elle est signée de l'architecte François-Victor Sabatier. Il s'agit d'une maison de quatre niveaux. Le comble avec mansardes (chambres de domestiques) est déposé en 1910 et la maison reçoit alors un cinquième niveau. Cette surélévation est l'oeuvre de l'architecte Jules Febvre pour le compte de M. Guès. Après 1910, une ligne de boutiques est édifiée en bordure de la rue, amputant une large part du jardin situé devant la façade principale.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1858, daté par source
    • 1910, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Sabatier François Victor
      Sabatier François Victor

      Victor Sabatier est né en 1823 à Agen. Il est reçu à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1848 où il est l’élève de l'architecte Charles-Auguste Questel. Il suit en parallèle les cours du paysagiste Hippolyte Lebas et du peintre Gabriel Decamps. À sa sortie de l'école, il devient attaché au ministère des Affaires étrangères en tant que sous-inspecteur des travaux du Louvre. Puis il est nommé au poste d'architecte des diocèses de Nice et de Fréjus, puis à celui d'architecte départemental à Nice en 1860. En parallèle de sa carrière d'architecte, Sabatier peint beaucoup (aquarelles, dessins, etc.) et expose notamment à Nice où Il devient vice-président de la Société des Beaux-Arts dès sa création en 1877. Il décède en 1891.

      Il est notamment l'auteur du cercle philharmonique de Menton, actuellement hôtel de ville (1861), et à Nice de sa maison rue longchamp (vers 1865), de la villa Vigier (1863), de la façade sud et de l'agrandissement du Palais Sarde (1869)...

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Febvre Jules
      Febvre Jules

      Architecte niçois, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris le 27 mars 1890 (notamment élève de Laloux). Il revient à Nice en 1891. En 1893, il y remporte le premier prix du concours ouvert à l’ensemble de la profession pour le projet du monument du Centenaire de la réunion de Nice à la France. En 1894-1896, il fut membre du comité des bâtiments civils du département. Administrateur des Hospices, il fut aussi architecte de la Mense épiscopale et réalisa plusieurs édifices à caractère religieux : le Grand Séminaire de Cimiez en 1896, l’agrandissement du Petit Séminaire en 1930, la façade de l’église du Port en 1896, l’église Saint- Etienne de la rue Vernier en 1908, l’église Notre-Dame-Auxiliatrice en 1926-1933, Notre-Dame du Perpétuel Secours en 1927. Dans le domaine de l’architecture publique, il construisit le Mont de Piété, le pavillon des Bains, exécuta plusieurs travaux à l’Asile d’aliénés. L’architecture bancaire niçoise lui doit la Caisse d’Epargne dont il fut aussi un directeur fondateur, et le hall de la Société Générale. Il fut également l’architecte des grands magasins A la Riviéra. Il est aussi auteur de nombreux immeubles et maisons d’habitation. Il fut l’un des artisans du plan Cornudet, plan régulateur de la ville voté en 1924 et appliqué jusqu’au début des années 1960. Reconnu, il exerça des responsabilités dans la profession. Membre de la Société des Architectes du Sud-Est, puis de l’Association Provinciale des Architectes Français dont il fut le président à deux reprises, il fut nommé vice-président de la Fédération Générale des Architectes Français en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il fut nommé architecte en chef des régions dévastées, exerçant son activité dans la région d’Arras. Sa riche carrière ne l’empêcha pas d’exercer des fonctions municipales, d’abord comme adjoint chargé des Travaux Publics et des Beaux-Arts dans la municipalité Goirand, en 1912. Réélu en 1928, le maire Jean Médecin lui confia le poste de troisième adjoint, puis de premier adjoint l’année suivante. Titulaire de nombreux ordres étrangers, plusieurs fois décoré, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur (Texte Marie-Odile Giraud).

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      architecte attribution par source

Bâtiment de plan approximativement rectangulaire avec un avant-corps arrondi en position centrale, marquant fortement la façade principale. Il est édifié en fort retrait de sa parcelle avec un jardin prenant place sur ce retrait. Aujourd'hui, le jardin est réduit par la présence d'une ligne de boutiques en rez-de-chaussée en bordure de trottoir. Le bâtiment présente actuellement cinq niveaux couverts d'une toiture à deux longs pans avec tuiles plates mécaniques. Un fronton arrondi surmontant une baie donne accès à une petite terrasse au niveau des combles. Le rez-de-chaussée constitue un étage de service, à la hauteur de plafond moins élevée que les autres niveaux. La porte d'entrée prend position en calage droit de la façade principale, sur un perron séparé du jardin par sept marches dont le niveau correspond au premier étage d'habitation principale. Balcon circulaire sur consoles au 3ème niveau et terrasse sommant l'avant-corps au 4ème niveau. Les deux dessins d'élévations de façade ( permis de 1858 et surélévation de 1910) montrent distinctement un appareillage de pierre de taille pour les étages originels. Il semble étonnant que l'on ait, par la suite, enduit un bel appareillage. Peut-être cela renvoit-il à un faux-appareillage réalisé en ciment, procédé déjà utilisé par l'architecte sur d'autres immeubles (par exemple un faux appareillage de briques) et qui aurait disparu après 1910 de la façade principale. Des photographies anciennes montrent aussi les calages de la façade principale marqués par un faux appareillage harpé (il en demeure quelques vestiges), de même qu'autour de certaines baies. L'immeuble possède un grand vestibule et un escalier tournant à retours avec jour. On ne connaît pas la date d'installation de l'ascenseur. Les plans annexés aux demandes de permis de construire de 1858 et 1910 ne font apparaître qu'un seul grand appartement par étage avec deux entrées (principale et de service). Il semble que les cuisines prennent place dans le volume en excroissance de la façade postérieure.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
    • escalier de distribution extérieur
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • ferronnerie
    • décor stuqué
    • menuiserie
  • Précision représentations

    Garde-corps du bâtiment originel avec entrelacs de style néo-classique. Marquise.

    Agrafes avec masque d'homme sur les baies du 4ème niveau. Décor en stuc du vestibule : rosace, pilastres, corniche.

    Porte séparant le vestibule de la cage d'escalier avec remplage formant des courbes.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO avant 1860
  • 03-CARACTERE indéterminé
  • 04-TENDANCES
  • 05-INTEGRITE partielle
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE corps en avancée
  • 12-ENTREE marquise
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non
  • 17-FRISE
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES non
  • 25-AGREMENTS non
  • 26-COUR ANGLAISE non
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n° 388.

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis de surélévation de la villa Guès par Jules Febvre architecte, avril 1910. Archives communales, Nice : 2T236 95.

Documents figurés

  • Plan général du terrain Tiranty avec la construction de Mme Bonfils [rue Pastorelli, Nice]. / Dessin à l'encre sur papier (encre noire et rouge) par Victor Sabatier. 1858. Archives communales, Nice : O4 13-101.

  • Façade principale de la maison de Mme Bonfils [rue Pastorelli, Nice]. / Dessin à l'encre sur papier (encre noire et rouge) par Victor Sabatier. 1858. Archives communales, Nice : O4 13-100.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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