Reine d'Angleterre de 1837 à 1901. De 1882 à 1899, nombreux séjours sur la Côte d'Azur à Hyères, Grasse, Menton, Cannes et Nice.

Architecte niçois, il s'établit dans sa ville natale à partir de 1884. Proche de l’aristocratie hivernante, il bâtit plusieurs villas en exploitant un large répertoire stylistique : Renaissance italienne, Néo-classicisme... A partir de 1910, son fils Gaston devient son collaborateur. Dans les années 1920,ils adoptent un style plus épuré en ligne avec l'Art déco (intérieur du Casino municipal de Nice, aujourd'hui détruit).

Joseph Ernest Méja est né en 1851 à Strasbourg. Il est le fils d'un facteur à la poste aux lettres de Strasbourg. Ernest Méja a opté pour la nationalité française le 1er novembre 1872. Le 24 octobre 1878 il épouse à Paris, 3ème arrondissement, Coralie Mure, fille d'un charpentier, négociante. Il devient banquier ; Venu à Nice en 1874 il a travaillé dans la maison de banque veuve Lacroix, Meja et Compagnie à Nice et à Monaco. Il achète le 11 avril 1883 à James George Coleman la villa des Arènes ou villa Coleman ainsi que la pension Vitalis ou villa Maria pour 500 000 f (Archives départementales 06, vol 330, N 2 , 11 avril 1883 ). Ses différentes adresses sont à Nice en 1883 place du Jardin public et à Paris 4 rue Legendre puis avenue de Villiers N 19. La pension Vitali était tenue par sa sœur et son époux en 1ères noces Alexis Vitalis. C’est une villa de deux étages sur rez-de-chaussée dans une propriété de 25 000 mètres carrés clos de murs. Le 25 juin 1900 il crée à Paris la Société anonyme, Société du Grand Hôtel de Cimiez (Archives départementales 06, vol 822, N 23, 20 août 1900). C’est cette société qui fait édifier par l’architecte niçois Aaron Messiah le nouveau bâtiment. Il est fondateur de la Banque suisse et française (BSF) et de ce qui deviendra après sa mort le Crédit Commercial de France. Il est président des Grands moulins de Corbeil, fondateur de la brasserie de la Comète, de la Compagnie des distributeurs automatiques, de plusieurs sociétés d'électricité. Il s'intéresse aussi au monde colonial : fondateur de la société du Wharf de Tamatave et de la société anonyme Ibenga pour la mise en valeur du Congo français. Il est membre de la Société astronomique de France créée par Camille Flammarion. Ernest Méja est décédé sans enfant biologique officiel, mais avec une fille adoptive, Coralie Glück (1892-1972), la fille de sa sœur Augustine Méja. Il meurt à Paris le 4 décembre 1910. (Véronique Thuin)

Références :

Nicolas Stoskopf : Ernest Méja, un patron au cœur des réseaux alsaciens de l’exil (1870-1910), à paraître.