Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Véran JulienVéran Julien
Photographe de la ville de Nice, début du 21e siècle.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
- Aire d'étude et canton Nice - Nice
- Commune Nice
- Lieu-dit Cimiez
- Adresse 39 boulevard de Cimiez , 39 bis boulevard de Cimiez , 39 ter boulevard de Cimiez , Avenue Edith-Cavell
- Cadastre 2025 LM 0043 à 0045
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Dénominationshôtel de voyageurs
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AppellationsRiviera Palace
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Destinationsimmeuble
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesportail, clôture de jardin
En 1892, la Société anonyme de Cimiez fait édifier le Riviera Palace par l’architecte Sébastien-Marcel Biasini. Le terrain est celui de l'ancienne maison de campagne que Désiré Pollonnais a vendu à la Société Foncière Lyonnaise. L’hôtel est construit sur une parcelle d’environ un hectare, bénéficiant d’un large panorama sur la ville et la mer, et située à mi-hauteur du Boulevard de Cimiez (créé à partir de 1884). L'entrepreneur de la construction est Pierre Blancon. L'entreprise de mosaïques Pellarin référence l'hôtel dans ses réalisations.
En 1895, la Société anonyme de Cimiez passe un bail avec la Compagnie internationale des grands hôtels (liée à la Société internationale des wagons lits). En 1896, la première vend à la seconde l'établissement. Le Riviera Palace est alors le premier établissement de la ville nommé et considéré comme "palace".
En 1911 se forme à Vevey la Société du Riviera Palace de Nice, dont le célèbre hôtelier suisse Henri Emery est l'administrateur. La société devient propriétaire de l'établissement. Avant 1912, les combles brisés en ardoise sont détruits et remplacés par des murs en maçonnerie avec toit terrasse. Pendant la Première Guerre mondiale l'hôtel sert d'hôpital militaire.
En 1924, le directeur de l'hôtel fait édifier des garages par les architectes Martin et Palmero. Si l'activité hôtelière continue dans l'entre-deux-guerres, peut-être n'est-elle plus aussi rentable. C'est sans doute ce qui conduit à démembrer la propriété (notamment les terrains de l'autre côté de l'avenue Edith-Cavell, en 1931) ou encore à faire édifier un immeuble de rapport au nord de la parcelle (ancien bâtiment de la Poste, actuel 3 rue du professeur-Maurice-Sureau), dans la partie où se situait les annexes dévolues aux services de l'hôtel.
La Seconde Guerre mondiale sonne le glas de l'activité hôtelière. La société Le Riviera-Palace, présidée par Mademoiselle Marguerite Emery, transforme l'hôtel en appartements, selon quatre blocs (A, B, C et D). Les plans, datés du début 1947 sont signés de l'architecte Louis Heitzler et semblent correspondre aux appartements actuels. Mais Louis Heitzler décède en 1951 et il est quelquefois question des architectes Milon de Peillon ou Marguerita, qui auraient repris le suivi des travaux. En tout cas, la galerie ajoutée sur la façade sud ne correspond pas aux dessins de Heitzler. Les ventes d'appartements commencent en 1950. En parallèle des travaux intérieurs, la société obtient l’autorisation de lotir la propriété en 1951 le long de l’avenue George V.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1892, daté par source
- 1947, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Biasini Sébastien-Marcelarchitecte attribution par sourceBiasini Sébastien-Marcel
Architecte né et actif à Nice, 2nd moitié 19e siècle. Il est formé à l'École impériale des Beaux-Arts où il suit les cours de Charles-Auguste Questel. Il reçoit une médaille de première classe, en 1866. Inspecteur des travaux pour l'Exposition universelle de 1867, il travaille à Nice à partir de 1868 pour la Société foncière lyonnaise et la Société Immobilière et de Construction de Nice qui lotissent la colline de Cimiez. Il reçoit en 1906, avec l'ingénieur Joseph Durandy, la grande médaille d'or du concours municipal de primes à l'architecture. Il contribue à de nombreuses commissions chargées de l'urbanisme de Nice. Vice-président du Comité des fêtes de la ville, il est aussi associé à la création de décors de chars pour le carnaval.
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Auteur :
Pellarin Philippo et Angelomosaïste attribution par sourcePellarin Philippo et Angelo
Mosaïstes, fin 19e - début 20e. Les frères Pellarin, Philippo et Angelo, sont d'importants mosaïstes, émigrés de Sequals dans la région du Frioul. Ils sont spécialistes du terrazzo, des mosaïques romaines et vénitiennes. Ils ont travaillé en France et en Europe (par exemple à la maternité de Nîmes, à la grande infirmerie de l'arsenal à la Seyne, à la loggia du Musée royal des Beaux-arts d'Anvers par exemple). Sur la Côte-d'Azur, ils ont exercé au casino de Monte Carlo, au casino de Nice, à la Préfecture de Nice, au kursaal de San Remo, au palais Carnoles de Menton, à la Casa del More à Cabbe-Roquebrune (Source : Annuaire des Alpes-Maritimes, 1908, p. 1146). Ils sont installés à Nice, au 42 boulevard de Riquier (Véronique Thuin).
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Auteur :
Blancon Pierreentrepreneur de maçonnerie attribution par sourceBlancon Pierre
Entrepreneur de maçonnerie, Nice, fin 19e - début du 20e siècle. Il est notamment l'entrepreneur en charge de la construction de la villa Masséna, promenade des Anglais. Il est pendant 17 ans président du syndicat des entrepreneurs en bâtiment et travaux publics. (Véronique Thuin)
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Auteur :
Heitzler Louisarchitecte attribution par sourceHeitzler Louis
Architecte actif à Nice à partir des années 1920. Né à Rennes, il intègre l'École régionale des beaux-arts appliqués à l'industrie de Nantes, il poursuit sa formation à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris (atelier d'Henri Deglane) dont il sort diplômé le 14 novembre 1923.
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Auteur :
Milon de Peillon Louisarchitecte (incertitude), attribution par tradition oraleMilon de Peillon Louis
Architecte né à la Turbie (06), architecte à Nice dans les années 1930-1950.
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Personnalité :
Emery Henry et Lucienpropriétaire attribution par sourceEmery Henry et Lucien
Hôteliers. Troisième génération d'une famille d'hôteliers originaires de Montreux (Suisse), les deux frères sont à la tête de nombreux hôtels de 1er ordre en Europe. Ils sont notamment propriétaires d'hôtels à Nice dans le 1er quart du 20ème siècle (Métropole, Majestic).
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Auteur :
Palméro Charlesarchitecte attribution par sourcePalméro Charles
Architecte actif à Nice à partir des années 1920, souvent en collaboration avec l'architecte Victor Martin avec qui il est associé dans les années 1920-1930.
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Auteur :
Martin Victorarchitecte attribution par sourceMartin Victor
Architecte à Nice dans l'Entre-deux-guerres. Il travaille en association avec Charles Palmero.
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Auteur :
Marguerita Georges-Xavierarchitecte (incertitude), attribution par tradition oraleMarguerita Georges-Xavier
Architecte installé à Nice, Georges-Xavier Marguerita réalisa une longue carrière qu'il débuta à la fin des années 40. Il réalisa de nombreux immeubles d'habitations et résidences de standing sur la Côte-d'Azur, notamment à Nice, Cannes ou encore Villefranche-sur-Mer. Il cessa son activité au début des années 90.
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Auteur :
L'hôtel est implanté à mi-pente de la colline, perpendiculaire au boulevard de Cimiez. Le corps de bâtiment longiligne, d'un gabarit imposant, est orienté sud et précédé d'un jardin d'agrément en légère pente, protégé du boulevard par une balustrade sur muret en opus incertum. Demeure un beau portail avec réverbères. Une pente existe, plus prononcée à l'ouest, et cette partie du bâtiment comprend deux étages de soubassement (avec chambres à l'origine). L'ordonnancement de la façade principale enduite est caractéristique d'un style éclectique d'inspiration néoclassique. Le décor se définit assez sobrement au droit des travées de baies et des corniches saillantes à modillons, balustrades. Les excroissances en élévation (bow-windows, porche) introduisent des lignes courbes. La modernisation des années 1950 a consisté au placage devant la façade sud d'un portique en béton (remplaçant les anciennes galeries en fonte et verre) ayant permis la mise en place de terrasses au rez-de-chaussée (terrasses couvertes) et au 1er étage. A cette occasion, le rez-de-chaussée aux hauts plafonds (qui accueillait en partie les salons) a été entresolé. La façade principale ne présente plus autant d'éléments de décors (frises, pilastres...) qu'à ses débuts, sans que l'on connaisse la chronologie de la disparition des décors. La toiture terrasse actuelle résulte de modifications importantes. La silhouette d'origine se caractérisait par un pavillon central en terrasse contrastant avec des ailes couvertes de combles brisés dites mansardées. Actuellement, la toiture se compose de deux versants avec croupes sur le corps central (tuiles mécaniques), avec une faible pente. Les extrémités sont recouvertes de toitures terrasses non accessibles.
Le hall offre toujours son pavement, ses pilastres et certaines colonnes (désormais engagées dans la maçonnerie) mais présente un volume fermé alors qu'il était auparavant ouvert sur les différents salons et salle-à-manger. Deux lustres monumentaux et certaines appliques demeurent. Le grand escalier (tournant à retours avec jour) est la partie la mieux conservée : sols, décors en stuc, rampe, emplacement des luminaires en applique et plafonnier. Un décor peint ornait les murs. Il réapparaît à plusieurs endroits. La cage d'ascenseur a une position originale (depuis l'origine) : placée contre une travée de baie, la cabine dispose ainsi d'une cage éclairée. Une des entrées de l'aile en retour sur le boulevard a conservé son décor : sol, plafond et un élément de mobilier (desserte ?) de l'ancien hôtel. L'aile nord, où devait loger le personnel attaché aux clients, offre un escalier aux dimensions réduites (également tournant à retours avec jour), avec marches en marbre vert (sans doute de la proche vallée de la Roya).
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Murs
- enduit
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Toitsbéton en couverture, tuile mécanique
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Étages2 étages de soubassement, entresol, 3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- terrasse
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- maçonnerie
- ferronnerie
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Précision représentations
Demeure un sobre décor cimenté ou en stuc néo-classique : denticules, modillons à volutes, pilastres à chapiteau dorique...Les ferronneries des garde-corps à rinceaux sont conservées (balcons, escalier). L'hôtel offre toujours ses bow-windows métalliques.
Z Nice repérage
- 01-DENO hôtel de voyageur
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE partielle
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Statut de la propriétépropriété privée
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Éléments remarquablesescalier, élévation
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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Documents d'archives
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Nice, demande de construction de garages pour le Riviera Palace, par Victor Martin et Charles Palmero architectes, 1924. Archives communales, Nice : 2T345 377.
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Nice, demande de permis pour transformer l'hôtel Riviera Palace en appartements, 1947. Archives communales, Nice : 2T1011 177 et 2T1014 214.
Bibliographie
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Annuaire des Alpes-Maritimes : 1910. Nice : Chini et cie éditeurs, 1910. 1555 p. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice.
p. 1091 (Encart publicitaire de l'entreprise de mosaïque Pellarin, référençant l'immeuble). -
BOTTARO, Alain, THUIN-CHAUDRON Véronique (et al.). Hôtels et palaces, Nice. Nice : Gilletta, 2019. 197 p.
p. 61, 65, 90 (éléments historiques sur l'hôtel).
Documents figurés
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Plan de la commune de Nice [circa 1920-1930]. / Dessin à l'encre sur papier. 1e quart 20e siècle. Archives communales, Nice : 1Fi 93 001 à 1Fi 93 044.
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Riviera [Nice], plan d'ensemble. / Plan imprimé rehaussé de crayon de couleur par Louis Heitzler, janvier 1947. Archives communales, Nice : 2T1011 177.
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Riviera Nice Cimiez, façade entrée. / Plan imprimé par Louis Heitzler, avril 1947. Archives communales, Nice : 2T1011 177.
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Riviera Nice Cimiez, rez-de-chaussée bloc B. / Plan imprimé rehaussé de crayon de couleur par Louis Heitzler, avril 1947. Archives communales, Nice : 2T1011 177.
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[Hôtel Riviera-Palace Nice]. / Photographie par Jean Giletta, non datée [circa 1895]. Bibliothèque de Cessole, Nice : ALB-GIL IX-34.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.