Dossier d’œuvre architecture IA06003156 | Réalisé par
Hérault Marie (Rédacteur)
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
square Jean-Baptiste Carpeaux, ancien parc Chambrun
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Métropole Nice Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Saint-Maurice
  • Adresse 70 Avenue George Sand
  • Cadastre 2017 EC 0070
  • Dénominations
    square
  • Appellations
    square Jean-Baptiste Carpeaux
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    temple de jardin

Le domaine Chambrun associé à celui de Liserb appartenait au 19e siècle à l'ancien domaine du Ray, jardin d’acclimatation créé en 1837 par d'Hyppolite Caïs, comte de Pierlas (Parguel, 2009, p.3).

Acheté en 1875 par le comte Aldebert de Chambrun, il est question que le parc aurait été remodelé vers 1880 par les célèbres paysagistes Denis (1811-1890) et Eugène (1822-1907) Bühler mais aucune source ancienne ne permet pour l'instant de le confirmer. Le pavillon de musique, temple de forme circulaire, construit vers 1885, destinée à la comtesse de Chambrun, est l’œuvre de l'architecte niçois Philippe Randon.

Une patinoire (nommée Palais des glaces) et un terrain de sports seront réalisés avant 1914 sur les deux grandes pelouses par le propriétaire suivant, Albert Marquet. Le parc a été loti en 1925. La ville de Nice a acquis certains lots autour du kiosque à musique en 1927 pour réaliser un square et d'autres lots en 1943 pour agrandir l'ensemble. Elle réaménagea le jardin suite à ces acquisitions.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1837, daté par source
    • 1880, daté par source
    • 1927, daté par source
    • 1943, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      De Chambrun Joseph Dominique Aldebert , dit(e) Comte de Chambrun
      De Chambrun Joseph Dominique Aldebert

      Comte, haut fonctionnaire et homme politique français (membre du Corps consultatif de Napoléon III, préfet du Jura, membre du Corps législatif en 1871 et sénateur de Lozère en 1879). Il est par ailleurs co-créateur du Musée social, institut de recherche destiné à la mise en place de réglements de nature sociale.

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      auteur commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Bühler Denis
      Bühler Denis

      Architecte-paysagiste français ayant, avec son frère, notamment réalisé la parc de la Tête d'or à Lyon ou du Thabor à Rennes.

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      architecte paysagiste (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Bühler Eugène
      Bühler Eugène

      Architecte-paysagiste français ayant, avec son frère, notamment réalisé la parc de la Tête d'or à Lyon ou du Thabor à Rennes.

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      architecte paysagiste (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Randon Philippe
      Randon Philippe

      Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit  à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à  l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.

      On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.

      Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.

      En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.

      Il travaille dans les environs de Nice  pour des particuliers,  à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).

      Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur,  et  qui organise une exposition  dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie. 

      Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.

      Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.

      En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.

      Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source

Square de tracé mixte. Escalier monumental côté sud menant au pavillon de musique ou temple de l'amour. Terrasses plantées. Balustrades en ciment faux-bois. Grands sujets arborés, notamment des cèdres, témoins du jardin de l'ancien domaine Caïs de Pierlas. Vestiges de rocaille de ciment dans la partie nord-est, traces d'un ancien ruisseau ornemental qui dévalait la pente. Lampadaires de style art déco de part et d'autre du grand escalier.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Exposé sur les avantages que présente le Parc Chambrun comme surface, situation, orientation, complantation, disposition .... pour être affecté à un parc public. Nice : impr. des Alpes-Maritimes, 1913. 11 p ; 26 cm

Bibliographie

  • BOURSIER-MOUGENOT, Ernest. Inventaire des parcs et jardins remarquables des Alpes-Maritimes. Nice : Conseil général des Alpes-Maritimes, 1994. 161 p.

    p. 113
  • GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.

    p. 164-165
  • PARGUEL, Norbert. Jardins d'acclimatation sur la Riviera. Dans : Nice Historique, n°1, 2009, p.2-19.

Documents figurés

  • Nice. Lotissement du Parc Chambrun / Nice : Société immobilière Bernheim, frères et fils, [1ère moitié du XXe siècle]. Archives communales, Nice : 1 W 358.

  • Acquisition par la Ville de Nice des lots (...) du Lotissement du Parc Chambrun, nécessaires pour l'agrandissement du square J-B Carpeaux / Dressé par l'Architecte en Chef Directeur des Bâtiments communaux, 1939. Archives Municipales - Section contemporaine, Nice : 1 W 358.

Annexes

  • Exposé sur les avantages que présente le Parc Chambrun comme surface, situation, orientation, complantation, disposition .... pour être affecté à un parc public. Nice : impr. des Alpes-Maritimes, 1913. 11 p ; 26 cm (extrait)
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Hérault Marie
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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Prédal Christophe
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Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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