Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Prédal ChristophePrédal Christophe
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Mont-Boron
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Adresse
4 avenue de la palmeraie
,
6 avenue de la palmeraie
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Cadastre
2017
IZ
0126
Protection au titre du PLU n°574
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsVilla Frémy , Villa Des Isnards
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Destinationsimmeuble
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesécurie, communs
Le dramaturge Théodore Année achète en 1862 à Hippolythe Cougnet, secrétaire au Ministère des travaux publics italiens, un grand terrain avec au moins une villa (et peut-être des bâtiments ou des maisons annexes). Il décide d'y édifier huit villas (ou d'en transformer certaines). Le Journal de Nice parle ainsi de la propriété dans son numéro du 6 juillet 1865 : "la propriété Année couvre quatre hectares et demi. Cette propriété immense n'était qu'une campagne plantée d'oliviers et d'orangers. Sur ce terrain jadis solitaire s'élèvent plusieurs maisons élégantes entourées de jardins ; par une division intelligente, la vieille bastide est devenue une agglomération de villas. Ce sont huit propriétés avec une route carrossable commune. Actuellement il n'a été réalisé que quatre villas sur les huit projetées."
La maison de la présente étude aurait été édifiée vers 1864 par l'architecte Victor Sabatier à partir de la maison Cougnet existante. La Revue de Nice (n°4, p.174) affirme : "A la place d'une méchante maison à peine habitable, M. Année a élevé une vaste et élégante habitation à deux étages avec portique, colonnade et terrasse". Mais il aurait été reproché par ailleurs à l'architecte Sabatier certaines pièces avec peu de hauteur sous plafond, ce à quoi ce dernier répondit qu'il n'aurait pas fallu conserver par économie des parties de l'ancienne maison.
Jules Frémy, député de l'Yonne et gouverneur du Crédit foncier, devient propriétaire de la villa et de terrains lors de quatre achats successifs. Ainsi, en 1866, il achète à Théodore Année 13 500 m2 avec la maison (et deux autres bâtiments dont un en construction) et une source pour 150 000 frs. En 1867, il achète 4 152 m2 à Lefèvre et Maurel et 5 680 m2 à Théodore Année. Enfin, en 1870 il acquiert 3086 m2 supplémentaires à Théodore Année. Le peintre François-Louis Français, y loge quelques temps et peint le jardin. En 1882, l'impératrice Eugénie séjourne à la villa Frémy (relaté par le journal Gil Blas du 22 avril 1882). Le jardin est particulièrement remarquable et le jardinier Jean Vial est récompensé pour ses citrus.
La propriété est saisie et vendue aux enchères au Crédit Foncier de France en 1889. Le Crédit la revend à Marie Siffrein, comte des Isnards en 1895 pour 300 000 frs. Elle est ensuite revendue à Marc Fabre, agent immobilier, pour 15 500 000 frs en 1953. La villa est transformée en copropriété et la majeure partie du terrain est lotie après la Seconde Guerre mondiale.
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Dates
- 1864, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Personnalité :
Année Théodorecommanditaire attribution par sourceAnnée Théodore
Théodore Année est un auteur dramatique français, 19e siècle. Il a été consul d'Amérique latine et amateur de botanique. Il a tout particulièrement travaillé sur l'acclimatation des canna genus.
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Auteur :
Sabatier François Victorarchitecte attribution par sourceSabatier François Victor
Victor Sabatier est né en 1823 à Agen. Il est reçu à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1848 où il est l’élève de l'architecte Charles-Auguste Questel. Il suit en parallèle les cours du paysagiste Hippolyte Lebas et du peintre Gabriel Decamps. À sa sortie de l'école, il devient attaché au ministère des Affaires étrangères en tant que sous-inspecteur des travaux du Louvre. Puis il est nommé au poste d'architecte des diocèses de Nice et de Fréjus, puis à celui d'architecte départemental à Nice en 1860. En parallèle de sa carrière d'architecte, Sabatier peint beaucoup (aquarelles, dessins, etc.) et expose notamment à Nice où Il devient vice-président de la Société des Beaux-Arts dès sa création en 1877. Il décède à Nice en 1891.
Il est notamment l'auteur du cercle philharmonique de Menton, actuellement hôtel de ville (1861), et à Nice de sa maison rue longchamp (vers 1865), de la villa Vigier (1863), de la façade sud et de l'agrandissement du Palais Sarde (1869)...
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Personnalité :
Frémy Julespropriétaire attribution par sourceFrémy Jules
Député de l'Yonne, gouverneur du Crédit Foncier, membre du Conseil d'Etat et un temps directeur général du ministère de l'Intérieur.
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Personnalité :
Villa construite sur la pente, d'un étage sur rez-de-chaussée et étage de soubassement, ce dernier constituant un étage à part entière du côté du jardin (sud). Façades enduites sur structures moellons (témoignage oral). De plan rectangulaire à l'origine, la maison présente actuellement des extensions à l'ouest (remplaçant un jardin d'hiver sur soubassement) et à l'est. La façade principale au sud, sur jardin, est composée autour d'une large loggia se développant sur les deux premiers niveaux. Cette loggia offre des arcs en plein-cintre au rez-de-chaussée reposant sur pilier en pierre et des colonnes ioniques et piliers angulaires au niveau du 1er étage. Une ferronnerie avec entrelacs de style baroque sert de garde-corps. Le dernier niveau est cantonné d'une tourelle noyée dans l'oeuvre avec dôme quadrangulaire recouvert de tuiles en écaille. Les premières représentations figurées font état d'une tourelle similaire à l'opposé (ouest), actuellement disparue et de toitures ardoise. Le mur sommital était surmonté d'une balustrade, démontée. La décoration stuquée est présente en encadrement de baies. Des pilastres avec entablement dorique scandent les façades. Toiture en tuiles plates mécaniques pour le bâtiment originel, en ciment formant terrasse pour les extensions.
Les espaces intérieurs se déployaient autour d'un imposant escalier (tournant à retours avec jour) aux marches et soubassement en marbre. Les cols-de-cygne de la rampe offrent une forme ornée. Les espaces de réception se situaient au 1er étage, l'étage de soubassement (au niveau du jardin) accueillant cuisine (témoignage oral) et peut-être des chambres supplémentaires. Le rez-de-chaussée offre bien une hauteur sous plafond assez réduite, pouvant faire remonter les espaces à l'époque de la Maison Cougnet.
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Murs
- pierre moellon enduit
- pierre pierre de taille
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Toitstuile mécanique, tuile en écaille, ciment en couverture
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Étagesétage de soubassement, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans croupe
- dôme carré
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
Z Nice repérage
- 01-DENO maison
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE réduite
- 06-VISIBILITE limitée
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit lisse
- 11-SUR FACADE loggia
- 12-ENTREE non applicable
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME dôme assise carrée
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE non applicable
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE dimension paysagère
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière non applicable
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre Verre coloré
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Statut de la propriétépropriété privée
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Précisions sur la protection
Protection au titre du PLU n°574
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
- (c) Métropole Nice Côte d'Azur
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 73, 141 -
THUIN-CHAUDRON, Véronique. Le mont Boron autour des années 1860. Une colline en pleine mutation. Dans : Nice Historique, 2011, n°1, p.2-45.
p. 26, 37-38
Documents figurés
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La Villa Frémy à Nice / Aquarelle par François Louis Français, 1870. 30 x 41,5cm. Pays-Bas, collection particulière.
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La villa des Isnards Montboron - Nice / Carte postale anonyme non datée [circa 1880]. Collection particulière.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
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