Dossier d’œuvre architecture IA06003128 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Place Ardoïno et rue Honorine
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Adresse place Ardoïno , rue Honorine
  • Dénominations
    place, rue
  • Appellations
    Place Ardoïno, Rue Honorine
  • Parties constituantes non étudiées
    immeuble, monument

Le Cercle philharmonique de Menton, actuellement hôtel de ville, a été construit vers 1861 à l'initiative du baron Nicolas Honoré Ardoïno (1819-1874) sur des terrains lui appartenant au cœur de la ville nouvelle en cours de constitution. Ardoïno fait don à ses amis, le docteur Bottini et le baron Partouneaux, vraisemblablement au début des années 1870, de terrains afin de réaliser une opération d'urbanisme : édifier les deux immeubles dont le rez-de-chaussée donne sur un portique, de part et d'autre de la rue Honorine en perspective sur le cercle. Il était prévu à l'origine que cette rue de prolonge jusqu'à la mer mais le projet ne se réalisa pas. Cet aménagement peut faire penser à certaines places à portiques piémontaises et toutes proportions gardées à la place Masséna à Nice achevée depuis 1850. Les immeubles sont l’œuvre d'un architecte niçois, Philippe Randon. L'actuel Hôtel des Arcades était à l'origine Hôtel des Négociants. La place Ardoïno est aménagée en jardin public. Un monument à la mémoire de Louis Laurenti, maire de Menton de 1885 à 1896, est érigée en 1919. Le buste qui le surmonte est l’œuvre de Léopold Bernstamm, sculpteur d'origine lettone installé à Menton.

La place Ardoïno et la rue Honorine ont été aménagées à la fin du 3e quart 19e siècle et au début du 4e quart 19e siècle. Les immeubles sont l’œuvre d'un architecte niçois, Philippe Randon. Un monument à la mémoire de Louis Laurenti, maire de Menton de 1885 à 1896, est érigée en 1919. Le buste qui le surmonte est l’œuvre de Léopold Bernstamm, sculpteur d'origine lettone installé à Menton.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1919, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Randon Philippe
      Randon Philippe

      Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit  à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à  l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.

      On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.

      Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.

      En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.

      Il travaille dans les environs de Nice  pour des particuliers,  à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).

      Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur,  et  qui organise une exposition  dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie. 

      Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.

      Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.

      En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.

      Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Bernstamm Léopold
      Bernstamm Léopold

      Sculpteur d'origine lettone, né à Riga en 1859, Léopold Bernstamm s'installe à Paris en 1885 où il entre dans l'atelier d'Antonin Mercié. Il est nommé sculpteur en chef du musée Grévin. Il fréquente la Côte d'Azur de la Belle Époque et s'installe à Menton en 1914. Il travaille entre autre pour Vicente Blasco Ibanez à la villa Fontana Rosa et pour Ferdinand Bac et Émile et Caroline Ladan-Bockairy aux Colombières. En 1921, il offre à la ville 300 bustes, statues, statuettes et maquettes. La galerie Bernstamm au musée des Beaux-arts est inaugurée en janvier 1923. Il meurt en 1939 dans sa villa Les Mouettes.

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      sculpteur attribution par source
Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017, 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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