Photographe de l'Inventaire, région Sud-Paca.
- recensement du patrimoine balnéaire
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Menton
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Commune
Menton
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Lieu-dit
les Colombières
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Adresse
312 route de Super Garavan
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Cadastre
2013
AP
156 à 159
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsLes Colombières
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesmaison, portail, garage, logement
HISTORIQUE
Après une brillante carrière de peintre, dessinateur et caricaturiste menée à la fin du 19e siècle, Ferdinand Bac quitte Paris en 1900 pour un long périple d'une dizaine d'années dans toute l'Europe dont les pays méditerranéens. A son retour il se convertit à l'architecture et à l'art des jardins.
Très proche du couple de mécènes Émile et Caroline Ladan-Bockairy, il restaure pour eux l'ancienne surintendance des bâtiments du Roi qu'ils avaient acquise après la guerre, à Compiègne et pour laquelle Ferdinand Bac crée deux jardins d'inspiration classique. Les Ladan-Bockairy le chargent aussi de leur trouver une demeure d'hiver sur la Côte d'Azur. Ce sera un domaine de 4600 m², Les Colombières, sur la colline de Garavan, à Menton, constitué d'une maison de villégiature située au milieu des oliviers, des caroubiers, des pins et des cyprès. La villa avait été construite en 1903 par le philosophe Alfred Fouillée, venu à Menton pour raison de santé. C'était une maison de 150 m² au sol, sur trois niveaux, caractérisée par une stricte régularité du volume et des élévations : un parallélépipède, des travées de fenêtres étroites, une élévation sud animée par un avant-corps central. La propriété est achetée en 1918 et agrandie par l'achat de terrains contigus. Ferdinand Bac, qui avait déjà conçu des jardins sur la Côte d'Azur, entreprend en 1920 l'agrandissement et la restructuration de la villa, sa décoration et la conception d'un jardin méditerranéen inspiré par ses voyages. Le volume de la maison d'origine est conservé. Il y rajoute deux ailes en retrait de part et d'autre, modifie le rythme et la forme des ouvertures. L’œuvre est achevée en 1924. Ferdinand Bac publie en février de la même année deux articles illustrés par ses dessins dans L’Illustration et en 1925, un ouvrage, Les Colombières, ses jardins et ses décors.
[La villa d'Alfred Fouillée avant sa transformation par M. et Mme Ladan-Bockairy.]
Ferdinand Bac s'installe aux Colombières chez ses amis qui y séjournent huit mois par an. La villa devient, par ses réceptions brillantes, un lieu culturel très prisé de la Côte d'Azur. En 1932, il construit dans le haut du jardin un mausolée destiné à recevoir les tombes des trois amis. Ces derniers doivent quitter la maison en 1939 lorsque Menton est évacuée. Elle est occupée par l'armée italienne et devient un centre de convalescence pour les soldats blessés. Les mécènes et l'architecte passent la guerre en Ariège puis se réinstallent à Compiègne. La maison est alors en mauvais état. Après la mort de son époux et de Ferdinand Bac, à Compiègne en 1952, Caroline Ladan-Bockairy revient vivre aux Colombières jusqu'à son décès en 1957. Elle repose dans le mausolée. Les Colombières sont alors transformées en hôtel-restaurant puis en chambres d'hôtes par le fils des Ladan-Bockairy et son épouse. Une piscine est aménagée dans l'atrium. Des terrains au nord et au sud de la parcelle sont vendus et lotis amputant celle-ci d'environ la moitié de sa superficie. Le domaine est classé Monument Historique en 1991.
L'ensemble est racheté en 1995 par des Britanniques, Margaret et Michaël Likierman, chef d'entreprise et mécènes. Ils se lancent, de 1995 à 2000, dans une restauration d'envergure de la villa, de ses décors et du jardin avec l'aménagement d'un circuit de visite afin de l'ouvrir au public. La piscine de l'atrium est déplacée dans une extension au sud-est. Les travaux sont réalisés par l'atelier d'architecture Bernard Camous et le paysagiste Arnaud Maurières. Les verrières ont été refaites en reprenant les motifs des verrières d'origine.
DESCRIPTION
1.2. Situation et composition d'ensemble
Le domaine des Colombières est situé à l'extrémité orientale de la commune, à proximité de la frontière italienne, sur le rebord de la la colline de Garavan, dominant la mer d'une centaine de mètres. Il occupe un terrain accidenté - présence d'une falaise, de vallons - d'une superficie actuelle d'environ 3 hectares plantés d'oliviers, de pins, de cyprès.
La villa se situe à l'angle sud-ouest de la parcelle, au bord de la route de Super Garavan. On y accède par un portail architecturé couvert d'un fronton. Une allée étroite longe le mur du patio puis la façade antérieure de la villa devant laquelle elle bifurque vers le nord-ouest pour monter au garage. Le garage, qui préexistait à sa construction, n'est pas visible depuis la villa. Sa vue a été volontairement masquée par un trompe-l’œil en céramique. A l'autre extrémité de la parcelle, à l'est se trouve la maison du jardinier.
La villa est orientée au sud-ouest, face à la mer. Elle ouvre au nord-ouest sur un atrium organisé autour d'un bassin rectangulaire.
3. Matériaux
Les matériaux de construction sont traditionnels. La partie ancienne de la villa est en pierre utilisée en blocage, provenant vraisemblablement de la carrière qui se trouve dans la propriété. Les volumes latéraux rajoutés par Ferdinand Bac ainsi que les fabriques du jardin sont en brique. L'ensemble est recouvert d'un enduit rouge.
Les toits sont en tuiles creuses.
4. Structure
Composition d'ensemble. D'après le cadastre 2016, section AP.La villa occupe une surface au sol d'environ 253 mètres carrés hormis l'atrium et l'extension au sud-ouest composée d'une terrasse et de la piscine. Le plan-masse, allongé, est quasiment symétrique. Un corps de bâtiment central rectangulaire (correspondant à la villa d'origine) est encadré par deux corps de plan carré, en retrait. Celui du nord-ouest est prolongé par une abside circulaire saillante. De part et d'autre de l'alignement se répondent les arrondis de l'atrium et de la terrasse.
L'ensemble est sur deux niveaux au-dessus d'un soubassement. Il se caractérise par un jeu de volumes simples, animé par les décrochements et les éléments hors-œuvre (tour couverte en terrasse d'agrément, logette).
L'escalier occupe une position centrale ; il dessert les trois niveaux. Accroché à la façade antérieure, il est dans-œuvre, tournant à retours autour d'un jour.
5. Élévations extérieures
Façade antérieure. Vue prise du jardin du trompe-l’œil.Les élévations sont irrégulières, percées de fenêtres droites ou en plein cintre. Elles sont couronnées par trois rangs de génoise.
La façade antérieure est au nord-est. Elle est composée à partir des points forts que sont la porte surmontée d'un fronton triangulaire et la saillie en arrondi de la tour demi-hors-œuvre. Le soubassement ouvre sur une cour-anglaise par une porte. Un bandeau plat portant une inscription latine INVENI PORTUM. SPES ET FORTUNA VALETE. SAT MEL LUSISTIS, LUDITE NUNC ALIOS (J'ai trouvé le port. Espoir et hasard au revoir, je vous ai assez servi de jouet, maintenant jouez-vous des autres) sépare les deux niveaux supérieurs. Le rez-de-chaussée est rythmé par des pilastres. Une plaque à droite de la façade date et signe l’œuvre : DOMUM ET HORTOS DISPOSVIT FERDINAND BAC MDCCCCXX - MDCCCCXXIV.
La façade sud-ouest est ordonnancée dans sa partie centrale. Deux travées de part et d'autre encadrent les deux travées centrales en avancée. Le rez-de-chaussée surélevé est percé d'une serlienne ouverte jusqu'au sol.
Les autres façades sont plus irrégulières.
6. Distributions intérieures
Rez-de-chaussée surélevé
Porte du salon-bibliothèque et départ de l'escalier.La salle à manger. Vue prise en direction de la serlienne au sud.Le salon-bibliothèque. Mur ouest.
C'est l'étage de réception. Toutes les pièces donnent au sud-ouest vers la mer. L'entrée se fait dans un vestibule, au sol revêtu de carreaux de ciment à motifs floraux stylisés, où se trouve l'escalier (une volée tournante autour d'un jour) en marbre blanc veiné de gris. Les deux départs de la rampe d'appui sont ornés d'un vase (hauteur : 38 cm) en albâtre blanc veiné de gris. La cage d'escalier est éclairée par deux verrières représentant des paysages méditerranéens, à gauche un paysage médiéval avec un cyprès, à droite des ruines antiques. Le hall distribue une chambre et sa petite salle d'eau attenante, l'office, la salle à manger et le salon-bibliothèque. Les vantaux des portes sont constitués de traverses et montants (noirs) délimitant des panneaux de différentes tailles en contreplaqué (rouges). Les radiateurs du chauffage central sont d'origine.
La salle à manger, le salon-bibliothèque et le salon de musique sont reliés par de larges ouvertures cantonnées de colonnes en bois aux chapiteaux composites vernis. Des différences de niveaux, rachetées par des marches, délimitent les espaces. Des échappées visuelles ont été ménagées entre les différents espaces, créant une multiplicité de point de vue. Ainsi le point focal de la salle à manger, la serlienne ouverte presque jusqu'au sol et dont la simple vitre qui la ferme se fait oublier, est visible depuis le hall. Offrant un point de vue panoramique sur la vieille ville de Menton, elle intègre le paysage extérieur à l’intérieur et le mêle aux paysages méditerranéens peints sur les murs. On trouve un écho de cette serlienne dans la villa représentée sur le décor du mur sud-est peint au-dessus d'une fontaine lavabo fixe encadrée d'étagères. La fontaine, les étagères et le plateau (117 cm X 211 cm) de la table scellée sont réalisés dans le même marbre rose veiné plus foncé. Les colonnes de la serlienne sont en plâtre, comme les deux bas-reliefs dorés qui se trouvent au-dessus et qui représentent à gauche des danseurs masculins antiques et à droite un couple de danseurs. Au dessus se trouve une inscription latine et les dates 1920-1922. Le sol de la salle à manger est en dalles de marbre vert et en terre cuite rouge dans l'embrasure de la serlienne.
Le salon-bibliothèque : la partie salon est éclairée par deux croisées surmontées de couronnes de laurier. Une autre fenêtre, en plein cintre, est surmontée d'une niche ovale dans laquelle se trouve une urne, motif que l'on retrouve dans d'autres lieux de la maison. La cheminée est en marbre jaune veinée de gris. Au-dessus se trouve un miroir en fer forgé. Le sol est couvert d'un plancher. L'articulation entre la bibliothèque et le salon de musique est marquée par deux colonnes en plâtre.
Le salon de musique est éclairé au sud-ouest par une grande verrière fermant une baie en plein cintre. Elle représente un temple grec en ruine et un viaduc qui se reflète dans l'eau. Le sol est en marbre blanc veiné de gris animé de panneaux rectangulaires de marbres polychromes. Le salon est prolongé par une exèdre, dite rotonde des Muses, surélevée par une marche et séparée par une clôture d'environ 80 cm de hauteur, rythmée par des colonnettes à chapiteaux en plâtre. L'entrée est marquée par deux boules en marbre. Le sol est en dalles de marbre de différents gris. Un banc en ciment est adossé à l'ensemble du mur semi-circulaire. Il est interrompu dans son centre par une cheminée en marbre blanc veiné de gris surmontée d'un trumeau du même marbre encadrant un miroir.
L'atrium. Le bassin et le porche de la villa. Vue prise de l'abside. A l'ouest le salon ouvre par une large porte en plein cintre, aux vantaux en fer forgé et verre, sur un porche ouvert dominant l'atrium. Le sol du porche est en éclats de marbres polychromes. A chaque extrémité se trouve un banc en ciment surmonté d'un panneau de plâtre en haut-relief (147 cm X 74 cm) figurant une scène à l'antique. Un homme nu court devant un quadrige conduit par un homme sur l'un des panneaux et par une femme (déesse ?) sur l'autre. Une volée de quatre marches en marbre blanc veiné de gris descend dans l'atrium en abside, organisé autour d'un bassin allongé de part et d'autre duquel se répondent deux arcades en serlienne. L'abside et le côté sud de l'atrium sont précédés d'un portique couvert d'un toit de tuiles creuses à deux rangs de génoises. « Nous avons reçu, Madame, des notions bien imparfaites sur la vie des Grands dans l’Antiquité. Elle différait surtout de celle d’aujourd’hui par le contraste d’une immensité fastueuse qui, une fois satisfaite pour le dehors, se repliait dans l’ombre d’une retraite jalouse et parfois minuscule. Leur existence intime se déroulait dans ces sortes de cours à ciel ouvert, se limitait à quelques pièces qui y donnaient accès et qui en recevaient la lumière. » 1
Étage
L'étage abrite 5 chambres, des salles de bains et un dressing desservis par un couloir central. Les chambres sont orientées au sud, à l'est et à l'ouest. Certaines ouvrent sur une petite terrasse ou un balcon. Les sols sont couverts d'un parquet de résineux. Celui de la chambre est porte en son centre un décor carré composé de plaques de marbre de différentes couleurs. Seule la chambre ouest comporte une cheminée en marbre blanc veiné de noir surmontée d'un élément de retable (16e ou 17e siècle ?) peint doré sur assiette rouge.
L'ensemble des pièces du rez-de-chaussée et de l'étage, y compris les toilettes est orné d'un décor peint à fresque sur un enduit plus ou moins lisse.
Le soubassement a été transformé en appartement secondaire et en cuisine d'été ouverte sur la terrasse et la piscine aménagées dans les années 1990.
NOTE DE SYNTHÈSE
Le domaine des Colombières est l’œuvre d'un amateur autodidacte qui réalise ici à la fois un manifeste sur ce que doivent être une villa et un jardin méditerranéens mais aussi une réalisation personnelle et intime qui vise à garder le souvenir nostalgique d'une décennie de voyages. Il dit : "C'est une architecture de sentiment. Un art fait de tous nos souvenirs nostalgiques et de tous les lieux où nous aurions aimé dresser notre tente et demeurer dans la douceur du Beau et dans la force du simple." Ferdinand Bac n'est pas architecte ni paysagiste de formation. C'est son périple européen de 1900 à 1910 qui lui donne au retour le goût des jardins. Il en créera trois sur la Côte d'Azur de 1913 à 1919. Un couple de mécènes et amis Émile et Caroline Ladan-Bockairy lui donnent l'occasion de réaliser à partir de 1920 une œuvre totale conçue également pour lui-même puisqu'il y vivra jusqu’à la guerre. Il n'est plus jeune (61 ans). C'est là qu'il souhaite se (re)poser après son errance. Les choses sont explicitement dites par l'inscription peinte sur la façade antérieure : J'ai trouvé le port, Espoir et hasard au revoir [...] et par la thématique principale du lieu, l'odyssée d'Ulysse. Ferdinand Bac prévoit de reposer ici à jamais. Il y construit son mausolée en 1932. Mais il doit évacuer les lieux en 1939 à cause de l'occupation italienne et c'est à Compiègne qu'il finit sa vit.
Son architecture se veut en réaction contre l'éclectisme ou le pittoresque des décennies passées. Son idéal, qu'il théorise dans de très nombreuses publications, est celui d'un art où se mêleraient les différentes contrées et les différentes époques de la Méditerranée. Son modèle emprunte au mas provençal, à la maison rustique romaine, à la villa palladienne, au patio arabo-andalous. Il est dépouillé des particularismes et du pittoresque. Le but n'est pas d'imiter un style mais de fondre différentes formes en vue de faire émerger un véritable art méditerranéen.
En 1918, le couple de mécènes Émile et Caroline Ladan-Bockairy achète, sur les conseils de leur ami, le paysagiste Ferdinand Bac, une propriété de 4600 m² à Menton sur les hauteurs du quartier de Garavan. Elle sera agrandie par l'achat de diverses parcelles pour atteindre une superficie de 8 hectares. De 1920 à 1924, Ferdinand Bac reconstruit, agrandi et décore la maison de villégiature construite en 1903 par le philosophe Alfred Fouillée. Autour de la maison, il conçoit un jardin, structuré en une série de perspectives et agrémenté de ponts, fabriques, pavillons et colonnades. Il s'installe aux Colombières, chez ses amis, jusqu'à la guerre en 1939. La demeure accueillera alors des soldats italiens blessés au front et connaîtra quelques dégradations.
Devenue veuve, Caroline Ladan-Bockairy revient s'y installer au début des années 1950 jusqu'à son décès en 1957. De 1958 à 1991, la demeure est utilisée comme chambres d'hôtes. Elle est classée Monument Historique avec le jardin en 1991. L'ensemble a été entièrement restauré entre 1995 et 2000 par l'architecte Bernard Camous et le paysagiste Arnaud Maurières.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 20e siècle , porte la date, daté par source
- Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1920, porte la date
- 1921, porte la date
- 1922, porte la date
- 1923, porte la date
- 1924, porte la date
- 1927, porte la date
- 1998, porte la date
- 1999, porte la date
- 1903, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Bach Ferdinand-Sigismond , dit(e) Ferdinand Bacarchitecte, paysagiste, décorateur, peintre signature, attribution par sourceBach Ferdinand-Sigismond
Ferdinand-Sigismond Bach, qui prendra le pseudonyme de Ferdinand Bac, petit-fils illégitime de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie est né à Stuttgart en 1859. Il vient à Paris en 1871 suivre des cours de peinture à l'Académie Colarossi, école d'art fondée en 1870 par le sculpteur italien Filippo Colarossi. Très introduit dans les cercles mondains parisiens, il devient un artiste à la mode et brille en tant que caricaturiste. En 1900 il quitte Paris pour sillonner l'Europe, principalement les pays méditerranéens. Ses carnets de voyage donneront lieu à l'édition d'une trentaine d'ouvrages.
A son retour, vers 1910 il aborde une nouvelle carrière de décorateur-paysagiste inspiré par la Méditerranée. Il crée les jardins de la villa Cyrnos, au Cap Martin, ceux des villas Croisset, à Grasse (1913) et Florentina, au Cap Ferrat (1919). A partir de 1920, il réalise à Menton pour ses amis Émile et Caroline Ladan-Bockairy le domaine des Colombières où il intervient à la fois en temps qu'architecte, paysagiste, décorateur, peintre. Il séjourne aux Colombières jusqu'à la guerre de 1939. Il décède à Compiègne, chez les Ladan-Bockairy en 1952.
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Personnalité :
Ladan-Bockairy Emilecommanditaire attribution par sourceLadan-Bockairy Emile
Mécène, issu d'une famille de diplomates suisse. Commanditaire du domaine des Colombières, à Menton.
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Personnalité :
Ladan-Bockairy Carolinecommanditaire attribution par sourceLadan-Bockairy Caroline
Mécène. Commanditaire avec son époux Émile Ladan-Bockairy du domaine des Colombières à Menton (1920-1924).
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Auteur :
Camous Bernardarchitecte attribution par sourceCamous Bernard
Architecte installé à Contes (06). Auteur de la restauration du domaine des Colombières en 1995-2000.
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Auteur :
Maurières Arnaudpaysagiste attribution par sourceMaurières Arnaud
Installé au Maroc, l'architecte-paysagiste Arnaud Maurières travaille avec Eric Ossart depuis 1985. Ils ont conçu de nombreux jardins publics et privés en France et dans le Proche-Orient dont notamment : le jardin de l'Alchimiste à Eygalières (1998), le Jardin des Paradis à Cordes-sur-ciel (1998), le Jardin des palmiers à Tozeur (Tunisie), la nouvelle roseraie du Parc Floral d'Orléans et le jardin du Musée national du Moyen Âge (Cluny) à Paris. Arnaud Maurières a réalisé la restauration du jardin des Colombières à Menton (1995-2000).
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Personnalité :
Fouillée Alfredcommanditaire attribution par travaux historiquesFouillée Alfred
Philosophe. Auteur d'une thèse La Liberté et le déterminisme, il élaborera le concept d'"idées forces". De santé fragile, il s'installe à Menton où il fait construire une villa au Colombières en 1903. Son épouse est l'auteur, sous le pseudonyme de G. Bruno, du livre scolaire Le Tour de la France par deux enfants (1877).
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Auteur :
La partie ancienne de la villa est en pierre utilisée en blocage, provenant vraisemblablement de la carrière qui se trouve dans la propriété. Les volumes latéraux rajoutés par Ferdinand Bac ainsi que les fabriques du jardin sont en brique. L'ensemble est recouvert d'un enduit rouge.
Le volume central, correspondant à la villa d'origine, est couvert d'un toit à longs pans à croupes, les toits latéraux sont en pavillon, l'abside nord est couverte d'une croupe ronde. Les toits sont en tuiles creuses.
L'ensemble est sur deux niveaux au-dessus d'un soubassement.
La façade sud-ouest est ordonnancée dans sa partie centrale. Deux travées de part et d'autre encadrent les deux travées centrales en avancée.
L'escalier occupe une position centrale ; il dessert les trois niveaux. Accroché à la façade antérieure, il est dans-œuvre, tournant à retours autour d'un jour.
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Murs
- pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
- brique enduit
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Toitstuile creuse
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit en pavillon
- croupe ronde
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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Typologiesplan-masse régulier ; voumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère méditerranéen
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Techniques
- peinture
- vitrail
- sculpture
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Représentations
- paysage
- scène mythologique
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Précision représentations
L'ensemble des pièces du rez-de-chaussée et de l'étage, y compris les toilettes est orné d'un décor peint à fresque (étudié).
La cage d'escalier est éclairée par deux verrières représentant des paysages méditerranéens. Dans le salon de musique une grande verrière ferme une baie en plein cintre, au sud-ouest. Elle représente un temple grec en ruine et un viaduc qui se reflète dans l'eau.
Au dessus de la serlienne de la salle à manger, deux bas-reliefs en plâtre doré représentent à gauche des danseurs masculins antiques et à droite un couple de danseurs. Sous le porche du patio deux panneaux de plâtre en haut-relief (147 cm X 74 cm) figurent une scène à l'antique où un quadrige est conduit sur l'un par un homme et sur l'autre par une femme (déesse ?).
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesjardin d'agrément
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Protectionsclassé MH, 1991/10/03
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Précisions sur la protection
1991/10/03 classé MH.
Les bâtiments avec leur décor ; le jardin avec ses fabriques et ses éléments de statuaire (cad. AP 156 à 159, 222) : classement par arrêté du 3 octobre 1991.
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Référence MH
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ministère de l’économie et des finances
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Documents d'archives
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Agrandissement de la villa "Les Colombières" par l'adjonction d'une pièce à chaque étage. [Menton]. 1922. Archives communales, Menton : 4 O 7 / PC N° 1922-92.
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TRICOTTI, Josiane. Ferdinand Bac et Les Colombières. Mémoire de maîtrise en histoire de l'art, sous la direction de Gérard Monnier, Université d'Aix-Marseille, Faculté des Lettres et des Sciences humaines d'Aix-en-Provence, 1978-1979.
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Dossier de la Conservation régionale des Monuments historiques concernant la villa Les Colombières à Menton (06). 1991-1996. Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conservation régionale des Monuments historiques, Aix-en-Provence : non coté.
Bibliographie
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BAC, Ferdinand. Les Colombières, ses jardins et ses décors, commentés par leur auteur. Paris : Louis Conard libraire-éditeur, 1925.
L'ouvrage est illustré par 60 planches en couleurs dessinées par Ferdinand Bac. -
BAC, Ferdinand. Villas et jardins méditerranéens. Dans : L'Illustration, 2 décembre 1922.
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GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.
p. 273-274. -
CADILHAC, Paul-Émile. Jardins du midi, hier et aujourd'hui. Dans : L'Illustration, N° 4656, 28 mai 1932.
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LA SIZERANNE, Robert de, BAC, Ferdinand. Une villa méditerranéenne Les Colombières. Une œuvre architecturale et décorative de Ferdinand Bac. I et II. Dans : L'Illustration, N° 4223, 9 fév. 1924.
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LISTRI, Massimo. Les Colombières. Ferdinand Bac's mediterranean masterpiece. Menton : Likierman, 2013, 158 p., ill.
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MAUMENÉ, Albert. Résidences méditerranéennes d'esprit différent. Les Colombières. Dans : Vie à la campagne, N° 357, 1er mars 1933, p. 85 et 106-108.
Article illustré par 10 photographies noir et blanc. -
VACHAT, Agnès du. Ferdinand Bac et l'imaginaire méditerranéen. Accès internet : <URL : http://www.lille.archi.fr/
Article en format PDF. 8 pages. 1 illustration. -
Un essai sur Ferdinand Bac : artiste et créateur de jardins. Accès internet : <URL : http://www.architectedunet.com/
Cet essai paru sur le site internet du collectif d'architectes Safran Architecture n'est pas signé.
Documents figurés
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Le domaine "Les Colombières", à Menton-Garavan / Vue cavalière par Jacques Lambert, vers 1933. Extrait de : Vie à la Campagne, N° 357, 1er mars 1933, couverture.
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Les Colombières (Menton). L'atrium avec le bassin. / Photographie noir et blanc, auteur et date inconnus. Dans : Vie à la Campagne, N° 80, 15 avril 1933, p. 45.
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[La villa d'Alfred Fouillée avant sa transformation par M. et Mme Ladan-Bockairy.] / Photographie noir et blanc, sd. Dans : Belles demeures en Riviera. 1835-1930. / GAYRAUD, Didier, Nice : Éditions Gilletta. Nice-matin, 2005, p. 273-274.
Documents multimédia
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CAMOUS, Marie-Hortense. Le jardin des Colombières. Accès internet : <URL : http://colombieres.likierman.net/
Le site internet présente des plans détaillés de la villa et du jardin.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.