HISTORIQUE

Le chevalier Charles Laurenti-Roubaudi, ancien député de la chambre italienne, acquiert en 1865 un domaine de cinq hectares environ, anciennement occupé par « une villa bourgeoise de plan carré, d'étables, d'écuries, d'un pavillon de gardien ». Le nouveau propriétaire rase l'ancienne bâtisse et construit à la place « une vaste villa encadrée de deux larges tours donnant sur une grande terrasse » (Gayraud, 2005, p.175). En 1876, Charles Leroy devient, avec sa sœur Céline, propriétaire du domaine. Après s'être vue appelée « Les Remparts », c'est probablement du patronyme des deux Leroy que le nom actuel du lieu découle : le Castel des deux Rois. Céline Leroy épouse Albert Duval, avocat à la cour d'appel de Paris. Fervents mélomanes, ils invitent régulièrement au Castel des musiciens talentueux, comme par exemple le célèbre compositeur Jules Massenet en 1903. Il est intéressant de relever qu'Albert Duval militait, notamment par le biais de conférences à travers le pays, au sein de la Société pour la protection des paysages de France. En 1905, il obtint même un prix du ministère de l'Instruction publique décerné par le président de la Société forestière française. La propriété est abandonnée durant la Seconde Guerre Mondiale puis elle est acquise par la ville de Nice qui en fait un parc de loisirs avec mini-golf à la fin des années 1980. La villa est finalement détruite en 2004.

DESCRIPTION

Plan d'ensemble

Le parc paysager du Castel des Deux Rois a une superficie de 35 000 m2. Il s'agit d'un jardin en pente. Son tracé est irrégulier et des allées courbes découpent des pièces de gazons irrégulières de différentes dimensions. Ces dernières sont complantées de massifs d'arbres. La pièce de gazon la plus grande, située juste au sud de l'ancienne villa, est plantée sur toute sa périphérie et un arbre isolé en occupe le centre (Olea Europaea). La délimitation du domaine est restée à peu près la même jusqu'au parc actuel qui occupe la même superficie. Aujourd'hui, on constate un mélange de végétaux exotiques et indigènes et une très grande variété d'espèces.

En 1871, une cour précédait l'entrée de la demeure côté nord et un carrefour en patte d'oie constitué de trois axes rectilignes partaient depuis la cour sud et traversaient pratiquement tout le domaine chacun dans leur direction. Des oliviers étaient plantés sur toute la périphérie du domaine alors que les vignes et quelques orangers en occupaient le centre. La maison au nord-est du domaine ainsi que le bâtiment rural situé au sud-est, signalés sur le cadastre de 1871, sont toujours présents aujourd'hui.

Plan de la propriété Laurenti-Roubaudi en 1871, DAO Marie Hérault.