Dossier d’œuvre architecture IA06002945 | Réalisé par
Hérault Marie (Rédacteur)
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
jardin public Théodore de Banville, ancien jardin d'agrément de la Villa La Côte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Métropole Nice Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Mont-Boron
  • Adresse avenue Jean Lorrain
  • Cadastre 2017 KI 0163  ;
  • Dénominations
    jardin public
  • Appellations
    jardin de la Villa La Côte , jardin Théodore de Banville
  • Destinations
    jardin public
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    site archéologique

HISTORIQUE

Le docteur Le Fèvre Maxwell (Frédéric Alexandre), surnommé « le bon docteur », acquiert en 1848 un vaste terrain en pente descendant jusqu’à la mer pour y fonder un institut thermo médical. William Cunard, armateur britannique fondateur de la Cunard Line, acquiert à son tour le terrain et transforme l’institut en demeure luxueuse, qui conserve toutefois le nom de Lefèvre. La propriété est finalement achetée par le baron de Vos en 1912. La Villa Lefèvre prend alors le nom de La Côte et est fortement remaniée par l’architecte François Aubert qui y ajoute notamment deux tourelles crénelées lui donnant un caractère néo-gothique. Le département des Alpes-Maritimes acquiert finalement le domaine aux enchères en 1921, après une mise sous séquestre à la fin de la première Guerre mondiale, et y installe tout d’abord l’hospice dépositaire des enfants assistés, puis le tribunal administratif de Nice après la seconde Guerre mondiale.

DESCRIPTION

Plan d'ensemble

L'ancienne propriété de la Villa La Côte se développe sur un terrain très en pente (environ 70 mètres de dénivelé jusqu'à la mer). La villa s'installe dès son origine et avant ses travaux d'agrandissement successifs à l'ouest du terrain. Des chemins irréguliers et des contre-courbes en pente se développent sur toute la largeur du terrain et permettent d'en franchir la hauteur. On remarque la présence de très nombreux oliviers, ce qui entre tout à fait dans la continuité du cadastre de 1871, qui les signalait déjà. Le site abrite dans sa partie nord la Grotte préhistorique du Lazaret, dont certains éléments sont protégés au titre des Monuments historiques (entrée, parties dites courette, ancienne morgue, garage et dépendances) par arrêté du 21 mars 1963. La partie sud de la propriété est aujourd'hui occupée par le jardin public Théodore de Banville. L'espace central, de forme ovoïde, est occupé par deux arbres isolés (deux oliviers et un phoenix canariensis) et une statue. Cet espace central ainsi que chemin qui traverse le jardin du nord au sud, parallèlement à la route et au rivage, sont des espaces de circulation. Des pièces de gazon plantées et délimitées par des passe pieds en pierres, occupent toute la périphérie du jardin. Les bancs sont disposés autour de l'espace central vers lequel ils sont tournés. On peut enfin remarquer dans ce jardin le monument à la mémoire de Théodore de Banville, ainsi que la Pergola de la Villa La Côte, marquant son entrée au sud.

La propriété Le Fèvre s’étendait également au nord, de l’autre côté de l’actuel boulevard Carnot. La parcelle très allongée n°541, signalée sur le cadastre de 1871, correspondait alors à des pâtures. Elle est aujourd’hui occupée dans sa partie ouest par le jardin du Boulevard du Mont Boron qui revêt aujourd'hui une fonction de belvédère sur la ville. La partie est de cette ancienne parcelle est quant-à elle occupée par la Villa Beau-Site (1870-1880). C'est un jardin minéral, complanté majoritairement de pins et d'oliviers.

A l'extrême sud de la propriété cette fois, au-delà de l'actuelle avenue Jean Lorrain, se trouve le jardin Félix Rainaud, également minéral, accueillant quatre grands pins. C'est à cet emplacement que se trouvait jadis la cabine de soin du docteur Le Fèvre. Située à l’extrémité sud de la propriété parmi les rochers, à la pointe de l’actuel jardin Félix Rainaud, la cabine est dessinée sur le cadastre de 1871 mais n'est pas relevée dans les états de section.

Enfin, la partie est de l’ancien domaine accueille aujourd’hui le jardin Nelson Mandela.

Le docteur Maxwell-Le Fèvre, surnommé « le bon docteur », acquiert vers 1864 un vaste terrain en pente descendant jusqu’à la mer pour y fonder un institut thermo médical. William Cunard, armateur britannique fondateur de la Cunard Line, acquiert à son tour le terrain et transforme l’institut en demeure luxueuse, qui conserve toutefois le nom de Lefèvre. La propriété est finalement achetée par le baron de Vos en 1912. La Villa Lefèvre prend alors le nom de La Côte

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source

L'ancienne propriété de la Villa La Côte se développe sur un terrain très en pente (environ 70 mètres de dénivelé jusqu'à la mer). La villa s'installe dès son origine et avant ses travaux d'agrandissement successifs à l'ouest du terrain. Des chemins irréguliers et des contre-courbes en pente se développent sur toute la largeur du terrain et permettent d'en franchir la hauteur. La partie sud de la propriété est aujourd'hui occupée par le jardin public Théodore de Banville. La propriété Le Fèvre s’étendait également au nord, de l’autre côté de l’actuel boulevard Carnot. La parcelle très allongée n°541, signalée sur le cadastre de 1871, correspondait alors à des pâtures. Elle est aujourd’hui occupée dans sa partie ouest par le jardin du Boulevard du Mont Boron qui revêt aujourd'hui une fonction de belvédère sur la ville. La partie est de cette ancienne parcelle est quant-à elle occupée par la Villa Beau-Site (1870-1880). A l'extrême sud de la propriété cette fois, au-delà de l'actuelle avenue Jean Lorrain, se trouve le jardin Félix Rainaud, également minéral, accueillant quatre grands pins. C'est à cet emplacement que se trouvait jadis la cabine de soin du docteur Le Fèvre. Enfin, la partie est de l’ancien domaine accueille aujourd’hui le jardin Nelson Mandela.

  • Plans
    jardin irrégulier
  • Élévations extérieures
    jardin en pente, jardin de niveau
  • Jardins
    pièce de gazon, groupe d'arbres, arbre isolé
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété du département

Documents d'archives

  • Plan de concession du rivage pour l’établissement du Dr Lefèvre. / 1859. Archivio di Stato di Genova (Gênes), raccolta dei tipi, disegni e mappe, Genio civile : busta 7 n°166.

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.

    p. 179
  • BOURSIER-MOUGENOT, Ernest. Inventaire des parcs et jardins remarquables des Alpes-Maritimes. Nice : Conseil général des Alpes-Maritimes, 1994. 161 p.

    p. 105-106

Documents figurés

  • Plan de la propriété demeure dite Villa La Côte (anciennement Le Fèvre) en 1871 / DAO, Marie Hérault, 2017. Plan établi à partir du cadastre et des états de sections de 1871.

  • Plan cadastral de la commune de Nice [1871-1873]. / Dessin à l'encre sur papier par les géomètres du cadastre, [1871-1873]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 088/1/III/A1/COM à 25FI 088/1/I/G5.

  • Plan de la propriété La Côte / 1978. Archives Municipales - Section contemporaine, Nice : 606 W 48.

  • Plan de la propriété La Côte / 1962. Archives Municipales - Section contemporaine, Nice : 606 W 48.

  • [La mer démontée au Lazaret devant la cabine du Dr. Lefèbvre] / Aquarelle par Vincent Fossat, 19ème siècle, 30,7 x 45 cm. Nice, Bibliothèque de Cessole : n° d'inv I 299 (c.5).

  • Vue de l’extrémité orientale de Nice : Villa Lefèvre et sa caverne maritime, Château de Montboron (1907). / Tirage sur papier albuminé - photographie noir et blanc, MADER F. Daté 01/01/1907. 13 x 17 cm. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 10FI 2366.

  • [pergola de la villa la côte]. / Négatif noir et blanc. Jean Giletta, non daté [circa 1920]. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : GLT 2574.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Hérault Marie
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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