Dossier d’œuvre architecture IA06002697 | Réalisé par ;
Aliotti Jean-Marc (Enquêteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Foucher de Careil
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Lieu-dit Garavan
  • Adresse 81 boulevard de Garavan
  • Cadastre 2013 AS 178
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Foucher de Careil
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, escalier indépendant, pergola

Issu d'une famille de la noblesse bretonne, de formation philosophique, spécialiste de Leibniz, Louis-Alexandre Foucher de Careil (1826-1891) est l'auteur de nombreux ouvrages philosophiques. Il entre en politique en 1861 et sera sénateur d'abord dans le milieu impérial puis rallié à la IIIe République. En 1883, il est ambassadeur de France en Autriche-Hongrie.

Au début des années 1860 la famille Foucher de Careil fréquente la station balnéaire d'Houlgate (14) où ils font construire un château de style Louis XIII dominant la falaise. Ils s'installent à Menton à partir des années 1880 où Foucher de Careil achète des terres au quartier Saint-Louis, à la frontière italienne. Il y fait construire une première villa, Maria Serena, entre 1882 et 1885, puis une seconde, vers 1889, au bord du boulevard de Garavan qui vient d'être aménagé. La villa Foucher de Careil est attribuée à Charles Garnier mais rien ne l'atteste. Garnier faisait de nombreux séjours dans la villa qu'il avait construite à Bordighera (1872), de l'autre côté de la frontière et il fréquentait les mêmes cercles que Foucher de Careil. La tour belvédère, quoique plus massive, peut rappeler celle de la villa de Bordighera.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1889, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Foucher de Careil Louis-Alexandre
      Foucher de Careil Louis-Alexandre

      Petit fils d'un général d'Empire, descendant d'une noblesse bretonne, le comte Foucher de Careil a été sénateur et ambassadeur de France en Autriche-Hongrie. Il s'occupa également de travaux littéraires et philosophiques dont l'édition nouvelle des œuvres de Leibnitz. Il fait construire deux villas à Menton : Maria Serena (vers 1882-1885) et la villa Foucher de Careil (vers 1889).

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      commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Garnier Charles
      Garnier Charles

      Architecte français. Auteur de l'opéra de Paris (1862-1874), du casino de Monte-Carlo, de l'observatoire de Nice (1885-1886) et de villas sur la Côte d'Azur et la Riviera italienne.

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques

La villa est construite sur le côté nord du boulevard de Garavan, au pied de la colline des Cuges. La propriété était à l'origine, avant son lotissement, beaucoup plus vaste. Elle s'étendait jusqu'au sommet de la colline (actuelle route de Super Garavan). Elle est à présent réduite à 3000 m², occupés par la villa et par un jardin sur deux niveaux, séparé du boulevard par un mur de soutènement en moellons de calcaire blanc polygonaux, à têtes dressées. Le mur est surmonté d'une balustrade en tête cuite.

Le jardin s'étend devant et à droite de la villa. Il est planté d'une végétation exotique, palmiers, bananiers, cycas. La partie nord est surélevée. On y accède par un escalier tournant à retours, à deux volées droites, qui aboutit à une pergola. L'escalier et la pergola ont la même mise en œuvre de calcaire blanc et balustres de terre cuite que le mur de soutènement.

De plan massé (carré) irrégulier, la villa se présente comme un ensemble de volumes composites. Un corps de bâtiment rectangulaire, couvert d'un toit à longs pans à croupes, d'un étage sur rez-de-chaussée surélevé, occupe le côté est. L'angle sud-ouest est constitué d'une tour, couverte en pavillon, comptant un étage de plus. Les deux bâtiments sont reliés par une grande pièce ouverte à loggia à chaque niveau. Ce corps est couvert en terrasse comme l'aile nord-ouest, d'un étage sur un rez-de-chaussée surélevé où se trouve le porche d'entrée.

Les élévations sont percées de travées de baies différentes selon les côtés : plein-cintre, légèrement outrepassées, baies jumelées séparées par deux colonnes, triplets, baies segmentaires, droites. Elles sont couronnées d'une corniche à modillons.

Le rez-de-chaussée s'organise autour d'un atrium central ouvert par trois arcades légèrement outrepassées sur le jardin où l'on descend par quelques marches. L'atrium dessert des pièces de part et d'autre et l'escalier tournant à retour, en marbre blanc, à l'arrière. A l'étage, une loggia ouverte par un arc brisé surbaissé occupe la même largeur que l'atrium. Le soubassement abrite la cuisine qui a conservé le manteau de cheminée, le potager et des fours en fonte, une cave à vins, des pièces de service, une salle de billard et une chapelle.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
    • appentis
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier isolé : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • Techniques
    • sculpture
    • céramique
    • peinture
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Un bandeau sculpté rapporté, vraisemblablement en ciment moulé, assure la séparation entre le deuxième et le troisième niveau, sur la façade antérieure et les façades latérales. C'est une frise de scènes comportant des personnages. L'éloignement de la façade par rapport à la rue ne permet pas de déterminer la teneur de ces scènes.

    Les arcs des trois arcades de l'atrium sont bordés de carreaux de céramique ainsi que le garde-corps et les écoinçons de la loggia. A l'intérieur, la partie basse des murs de l'atrium et le belvédère sont également ornés de carreaux de céramique. Le bleu turquoise est la couleur dominante. Les motifs sont ornementaux, géométriques ou à végétaux stylisés. Le plafond du belvédère est entièrement peint de motifs géométriques imitant de grandes fleurs stylisées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette villa est attribuée à Charles Garnier. Elle se distingue par son organisation autour d'espaces ouverts, l'atrium du rez-de-chaussée et la loggia de l'étage, et la qualité de son décor extérieur et intérieur (céramique et peinture). La référence est ici celle de l'architecture mauresque (arcs outrepassés, atrium, décor de céramique, niche couverte d'un cul-de-four revêtu de feuilles d'or dans l'atrium faisant référence à un mihrab de mosquée.

L'étude de cette demeure nous a été refusée. Le dossier a été réalisé en s'appuyant sur les photos mises en ligne sur un site d'agence de transaction immobilière.

Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2014, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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