Dossier collectif IA05001065 | Réalisé par ;
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chapelles
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    chapelle
  • Aires d'études
    Briançon
  • Adresse
    • Commune : Névache

26 chapelles ont été inventoriées sur la commune de Névache. Huit d'entre elles font l'objet d'un dossier d'édifice :

- Sainte-Marie de Foncouverte

- Saint-Antoine de Ville-Haute

- Saint-Hippolyte de Robion

- Notre-Dame du Rosaire du Cros

- Saint-Laurent de Sallé

- Sainte-Apollonie du Queyrellin

- Saint-Jean-Baptiste de ville-Basse

- Notre-Dame des Grâces de Plampinet

HISTORIQUE

Sur 26 édifices, 15 portent l'inscription d'une date ou sont mentionnés dans les archives.

Les inscriptions sont gravées sur le linteau de la clairevoie (Fontcouverte), dans l'imposte en fer forgé (Le Cros, 1774), ou sur un mur (Saint-Laurent).

La plupart des édifices datent du XVIIIe siècle, à l'exception des 3 chapelles majeures, St-Hippolyte, St-Antoine et Notre-Dame des Grâces, qui sont datées du 15e siècle.

Ce sont des constructions très simples dont l'intérêt architectural est assez mince. A l'exception des 3 plus anciennes chapelles, elles ne sont pas l’œuvre de "maîtres d’œuvre", mais celle du simple maçon, voire du chef de famille.

Saint-Hippolyte et Saint-Antoine furent des chapelles paroissiales. Leur construction est soignée et participe de l'architecture des grandes églises de Ville-Haute, La Salle, Monêtier...

DESCRIPTION

Situation et composition d'ensemble

Les chapelles sont situées dans les hameaux d'habitat permanent et les hameaux d'alpage. 4 chapelles sont construites à l'écart des hameaux : Notre-Dame de Bon Rencontre sur la route du Col de l’Échelle, la chapelle du Mont Thabor et les deux chapelles de Lacou. Les autres sont le plus souvent intégrées à l'ensemble des maisons, dont elles se distinguent peu avec leur toit à 2 pentes en bardeaux et leur volume simple. Le clocheton seul rappelle leur fonction.

Elles sont toujours situées en bordure des chemins ou des routes. L'orientation du chœur n'a jamais préoccupé le constructeur.

Sallé. Chapelle des Anges du Purgatoire. Vue de situation.Sallé. Chapelle des Anges du Purgatoire. Vue de situation. Lacou, chapelle Notre-Dame du Bon Secours.Lacou, chapelle Notre-Dame du Bon Secours.

Matériaux et mise en œuvre

La pierre

- Moellons de grès, utilisés en blocage dans les murs joints au mortier et recouverts d'un enduit au plâtre à l'intérieur, d'un crépi de chaux granuleux à l'extérieur.

- Grès vert taillé pour les bénitiers et pour certains chapiteaux (St-Hippolyte)

- tuf, appareillé dans les arcs, les clochetons, les chaînes d'angle et contreforts extérieurs.

- Marbre rose pour les bénitiers extérieurs fichés dans le mur de façade.

- Lauzes : elles recouvrent le clocheton. Elles sont utilisées comme tablettes au-dessus des niches creusées près du chœur. On les trouve parfois au sol.

Le bois : mélèze

- Bardeaux : les toits sont, en général, recouverts de 3 rangs de bardeaux.

- Plancher du sol.

- Lambris : en simples planches bouvetées contre les murs latéraux ou en panneaux - coupes mixtes chevillées, moulures petit cadre très sobres et cavet - (Le Cros : ND du Rosaire).

- Clairevoie constituée, lorsqu'elle est posée à l'intérieur de la chapelle, d'un panneau plein surmonté d'une rangée de barreaux assemblés à une traverse supérieure : clairevoie. Les barreaux sont de section carrée, posés en diagonale ou tournés et assemblés à leur base (sur la traverse supérieure du lambris) et à leur sommet par des tourillons. Lorsque la clairevoie est en façade, le lambris est remplacé par 2 murs d'appui en maçonnerie, encadrant une porte en bois.

- Huisserie de fenêtres dont les éléments sont assemblés à tenons et mortaises.

- Portes

Montants, linteau, seuil de bois assemblés par tenons et mortaises.

Battant de planches bouvetées posées verticalement sur la face postérieure, assemblées par des clous forgés.

- Charpente

- Charpente : cf. infra.

Roubion. Chapelle Saint-Sauveur. Porte à encadrement de tuf et date 1702.Roubion. Chapelle Saint-Sauveur. Porte à encadrement de tuf et date 1702. Les Thures. Chapelle Saint-Barthélémy. Vue partielle montrant l'appareillage des pierres brutes (mur latéral) et l'avancée du toit d'ardoise.Les Thures. Chapelle Saint-Barthélémy. Vue partielle montrant l'appareillage des pierres brutes (mur latéral) et l'avancée du toit d'ardoise. Les Acles. Chapelle des Allégresses. Toit en bardeau de mélèze.Les Acles. Chapelle des Allégresses. Toit en bardeau de mélèze.

Parti général, plans, coupes, élévation intérieure

Parti général

On distingue deux groupes de chapelles :

- Les chapelles du premier groupe sont des sanctuaires de famille qui n'ont aucun rôle de culte collectif. Ces constructions sont extrêmement simples et de petites dimensions. Une seule fait exception : Sainte-Marie de Foncouverte. La chapelle proprement dite a été agrandie au nord d'un vaste porche clos d'une balustrade.

- Les chapelles du second groupe se rencontrent dans les hameaux d'habitat permanent (5). Ce sont des édifices plus importants où se distinguent dans le plan : une nef et un chevet. La nef est le plus souvent séparée du chœur par une clairevoie, car elle était utilisée comme abri pour les pèlerins et les voyageurs. Certaines de ces chapelles ont servi au culte paroissial (6 cas sur 24). Les façades sont blanchies au plâtre, portent le nom de la chapelle et parfois la date de construction.

14 sont situées dans des hameaux d'alpage, 5 dans les hameaux d'habitat permanent.

20 sur 24 ont une façade sous pignon. les 4 autres appartiennent au deuxième groupe.

Premier groupe :

Plan - coupe

Les dimensions de ces édifices sont modestes. Le plan est un rectangle régulier d'une seule travée, ouvert par une porte unique. Les chapelles plus importantes ont deux travées.

Elles sont voûtées d'un berceau plein cintre à pénétrations ou d'arêtes ou encore couverte d'un plafond. Le berceau repose directement sur les murs gouttereaux. Les voûtes sont renforcées d'un doubleau retombant sur des pilastres engagés à base et corniche de tuf mouluré (Robion : Saint-Sauveur)

Le sol du chœur est toujours surélevé d'une estrade.

Il peut y avoir des contreforts, en général en façade, car l'édifice est enterré au chevet dans la pente du terrain. Les murs latéraux sont parfois fruités (Laval : Saint-Jacques).

Élévation extérieure

- Façade antérieure : la façade est toujours sous pignon. Blanchie au plâtre, parfois décorée de motifs peints dont il reste peu de choses. Sur cette façade sont groupées les ouvertures : une porte au centre et 2 jours latéraux. Les ouvertures sont droites ou couvertes en segment.

Un bénitier en marbre est encastré dans le mur, à droite de la porte.

- Façade postérieure : toujours aveugle.

Au pignon, le poinçon sur la poutre transversale est parfois visible. Entre le poinçon et les chevrons : remplissage de maçonnerie (Sainte-Apollonie du Queyrellin).

- Façades latérales : parfois ouvertes d'une ou deux baies grillagées.

Combles et couverture

Le toit est à deux pentes en bardeaux de mélèze. 2 gouttières de bois recueillent les eaux de ruissellement. Le plus souvent, il n'y a pas de combles : les chevrons et les voliges sont posés directement sur la voûte.

Le toit avance en façade par protection. Les bardeaux sont alors doublés de panneaux moulurés et bordés d'une planche de bois découpée en feston (Le Cros ; Ste-Marie de Foncouverte).

Les clochetons sont rares, simples petites arcades plein cintre couvertes de deux bardeaux, ou de lauzes posées en batière. La cloche manque parfois. (Cf. Fontcouverte ; Lacou).

Distribution intérieure

Les murs et la voûte sont couverts de plâtre, parfois bleuté. Le sol est un plancher.

Une estrade marque le chœur. Les murs sont parfois couverts d'un lambris. Quelques niches ou tablettes de lauzes, près de l'autel.

Le mobilier se compose essentiellement d'un autel et retable, d'un petit meuble de rangement et d'ornements cultuels.

Roubion. Chapelle Saint-Sauveur.Roubion. Chapelle Saint-Sauveur. Le Verney, chapelle Sainte-Anne. Vue générale.Le Verney, chapelle Sainte-Anne. Vue générale.Les Thures. Vue intérieure de la chapelle Saint-Barthélémy.Les Thures. Vue intérieure de la chapelle Saint-Barthélémy.

Deuxième groupe

Plan - coupe

Les chapelles sont orientées.

En plan, une nef se distingue du chevet. La nef est de plan rectangulaire, à 2 travées. Le chevet est toujours plat à l'intérieur, mais parfois demi-circulaire à l'extérieur (Plampinet - Notre-Dame des Grâces).

Le périmètre extérieur ne distingue pas toujours la nef du chevet.

L'accès se fait en façade latérale à Saint-Antoine, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Laurent.

Le chœur est en général voûté d'arêtes et la nef couverte d'un plafond plat. Un arc plein cintre, appareillé, les sépare, et des doubleaux soutiennent la voûte. Les supports sont des pilastres ou colonnes engagées en tuf, surmontées de simples tailloirs moulurés.

Des contreforts extérieurs renforcent les doubleaux (Saint-Laurent à Sallé - Saint-Hippolyte) ou les murs du chevet (Saint-Hippolyte).

Plan et coupe de la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Ville-Basse, représentative des édifices du groupe 2.Plan et coupe de la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Ville-Basse, représentative des édifices du groupe 2.

Élévation intérieure

Il ne semble pas y avoir de fondations, le bâtiment est à moitié enterré sur une face.

Le sol de la nef est toujours plus bas que celui du chœur. Il y a parfois une tribune dans la nef (St-Jean-Baptiste) à laquelle on accède par un escalier de bois. Etait-elle réservée aux pénitents?

Le toit repose sur des sablières et un système de charpente dans des combles.

Élévation extérieure

Façade occidentale : lorsqu'elle est la façade principale (Saint-Hippolyte), elle est enduite de plâtre. Le portail est couvert d'un arc surbaissé et la porte est à 2 battants. Sinon, c'est un mur aveugle, sous pignon.

Façades latérales : la face nord est aveugle. La face sud est parfois la façade principale. Elle est percée d'une porte couverte d'un arc et de 2 fenêtres à ébrasement, grillée ou grillagée.

Le chevet

Le plus souvent aveugle, et parfois percé d'un oculus ouvrant sur les combles.

A Notre-Dame de Grâces et à Saint-Hippolyte, les murs sont couronnés d'une corniche en cavet sur laquelle reposent les chevrons.

Plampinet. Chapelle Notre-Dame des Grâces.Plampinet. Chapelle Notre-Dame des Grâces.

Combles et couvertures

- Toit à 2 pentes de bardeaux, bordé de chéneaux de mélèze. Les murs pignon qui le soutiennent sont couverts de lauzes à Notre-Dame de Grâces de Plampinet, à Saint-Hippolyte.

- Combles, auxquels on accède par un oculus percé dans la face orientale ; ils ne sont pas fermés. Sur un petit mur bahut qui prolonge les murs gouttereaux au-dessus du plafond ou de la voûte, repose une ferme au niveau de "l'arc triomphal" et poutre saillante à l'extérieur.

Le poinçon s'assemble à tenons et mortaise à cette poutre et à la faîtière. Des aisseliers poinçon-faîtière soutiennent généralement l'ensemble.

- Les chapelles sont toutes surmontées d'un clocheton situé sur le pignon oriental de la nef : arc plein cintre en tuf et couvert de lauzes posées en bâtière.

Les cloches sont encore en place.

Distribution intérieure

Le sol est un plancher.

Les murs, les voûtes et les plafonds sont enduits de plâtre. Les murs nord, ouest et est sont doublés d'un lambris jusqu'à mi-hauteur. Lambris : panneaux de bois (coupe mixte et moulure petit cadre).

Les ouvertures sont sur une face latérale. L'ébrasement intérieur est très important et couvert d'un arc en segment.

La nef et le chœur sont séparés par une clairevoie de bois permettant de protéger le chœur tout en laissant la nef ouverte. Ces clairevoies de mélèze sont très sobres et sont la réplique de celles que l'on trouve dans les chapelles d'alpage.

Le mobilier se réduit aux chapiteaux : Saint-Hippolyte, Saint-Antoine, et aux bénitiers : Saint-Jean-Baptiste. Pas de statuaire comparable aux églises du Briançonnais. On note cependant quelques tableaux et ex-voto.

Roubion. Chapelle Saint-Hippolyte. Nef. Vue prise en direction du choeur.Roubion. Chapelle Saint-Hippolyte. Nef. Vue prise en direction du choeur.

Sur les 24 édifices, 15 portent l'inscription d'une date ou sont mentionnés dans les archives, celles-ci attestant au moins de l'emplacement d'un lieu de culte. La plupart des chapelles datent de la fin du 18e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle

Les chapelles sont réparties dans les hameaux d'habitat permanent et les hameaux d'alpage, voire, pour quatre d'entre elles, isolées. Elles sont toujours situées en bordure des chemins. L'orientation du choeur n'a jamais préoccupé le constructeur. Ce sont des bâtiments à moitié enterrés au chevet. Les maçonnerie sont en moellons de grès joints au mortier, enduit au plâtre à l'extérieur et d'un crépi de chaux granuleux à l'extérieur. Le tuf est appareillé dans les arcs, les clochetons, les chaînes d'angle et les contreforts extérieurs. Les toits sont, en général, à deux pans et recouverts de trois rangs de bardeaux. En ce qui concerne le parti architectural, on distingue deux ensembles. Le premier groupe réunit des chapelles au plan rectangulaire régulier, d'une travée, voire deux pour les plus importantes, et voûtées d'un berceau plein-cintre, à pénétrations, d'arêtes et quelquefois d'un plafond plat ; les clochetons sont rares. Le second groupe concerne des chapelles orientées, dont le plan distingue la nef du chevet. La nef est de plan rectangulaire, à deux travées. Le chevet est quelquefois semi-circulaire. Le choeur est voûté d'arêtes, la nef d'un plafond plat, les deux espaces étant séparés par un arc plein-cintre appareillé et par une claire-voie.

  • Toits
    bardeau
  • Murs
    • grès moellon enduit
    • tuf pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repérées 26
    • étudiées 8

Annexes

  • Liste des chapelles de la commune de Névache
  • Mobilier des chapelles repérées de la commune de Névache
Date d'enquête 1976 ; Date(s) de rédaction 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général