Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.
Opératrice de saisie Inventaire.
- inventaire topographique
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Heller MarcHeller Marc
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesBriançon
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Adresse
- Commune : Névache
Répartition de l'habitat
La commune de Névache, d'une superficie de 22 000 ha, est la plus grande du département ; les villages se situent entre 1480 et 2000 m d'altitude.
La commune comprend l'habitat temporaire avec 22 hameaux et l'habitat permanent, c'est-à-dire les villages de Plampinet et de Névache, celui-ci composé de trois hameaux : Ville-Haute, le Château, Ville-Basse, le Cros, Sallé.
Les deux formes d'habitat correspondaient à deux architectures et à deux fonctions spécifiques. L'habitat est dispersé en hameaux, mais il n'y a pas émiettement ; il semble que les habitants, pris entre deux dangers, le feu et la neige, aient choisi une solution moyenne : les groupements ne relèvent ni de la géométrie, ni du désordre absolu. A l'exception de Plampinet, un axe principal de circulation dessert les chemins menant aux maisons, sans aucun plan ni voirie. Plampinet et Ville-Haute sont les deux hameaux les plus groupés et les plus anciens, les autres ont été construits le long de la voie de passage.
Les écarts étudiés
Ecarts composant le chef-lieu : Ville-Basse (IA05000860), Ville-Haute (IA05000712), le Cros (IA05000865), Sallé (IA05000869)
La Basse-Gardiole et le Verney (IA05000984)
Fontcouverte (IA05000990)
Plampinet (IA05000874)
Les écarts repérés
Les Acles
Le vallon du torrent des Acles, affluent de la rive gauche de la Clarée forme, en descendant de la pointe Cloutzau un haut bassin suspendu entouré de forêts, avant de se resserrer et de lâcher ses eaux en cascades dans les barres abruptes à l'est de Plampinet. Le hameau des Acles s'est installé sur le rebord nord du cirque sur lequel veillent encore les forts militaires de la frontière tout proche (col de la Pertusa). Les chalets sont répartis de part et d'autre des bras d'une croix que forment le chemin de la Cula, d'ouest en est et le chemin de Plampinet aux Acles du sud au nord. Ils sont de type groupé à trois niveaux : un rez-de-chaussée ou étable, un étage ou cuisine dans laquelle donne une cave ou resserre ménagée contre la pente du terrain au nord et les combles réservées au foin. Il n'y a pas de bâtiment spécifique pour la grange. La construction est en pierre jusqu'aux combles (tuf en grand appareil et grès veiné en moyen appareil). Le hameau était autrefois très important. Toutes les familles de Plampinet y passaient trois ou quatre mois par an. La chapelle porte la date de 1639. Deux grands incendies ont anéanti le village : celui du 20 juillet 1893 qui détruisit 20 chalets et celui de 1910 ; puis la guerre a achevé de mutiler ce hameau.
Alpage de Ricou
L'alpage du Ricou sur le versant de l'adret comprend plusieurs hameaux longeant le sentier menant de Fontcouverte au lac Laramont. Les chalets sont construits sur des Serres ou replats herbeux interrompant un terrain assez incliné et boisé jusqu'à 2100 m. Le Ricou est le plus élevé ; un des chalets a conservé sa distribution originale, un autre a été transformé en refuge, le troisième en étable.
Biaune
Biaune est situé sur le versant adret de la Clarée, à 2030 m d'altitude. Les chalets sont bâtis sur une plate-forme aménagée au flanc de la montagne et groupés en deux bandes continues de part et d'autre du chemin. Le versant est aujourd'hui dénudé et sans arbre. Les bâtiments de Biaune sont de grandes dimensions, construits en pierre et de type accolé. Biaune fut incendié en 1685. Plusieurs chalets ont été restaurés au 19e siècle. Aujourd'hui, seule la maison du berger est entière ; les autres ont perdu la partie cuisine qui est en ruine et le reste est utilisé comme étable par le berger, propriétaire du hameau.
Chalets des Granges et chalets des Mille
Ensemble de deux écarts ; le plus important, Chalets de Granges, se situe près de la route de la Vallée Etroite et comporte une chapelle. On compte huit fermes debout, trois en ruines. Habitat disposé le long du chemin d'accès à la route, le plus souvent parallèlement. L'autre hameau, Chalets des Mille, est beaucoup plus petit : il se situe au bout du chemin d'accès et ne comprend que trois chalets (plus un en ruines). Ces deux hameaux sont proches du torrent des Mille. X
La Combe et Roche-Noire
Au sud de Laval, deux hameaux en ruine de part et d'autre de la Clarée : la Combe et la Roche Noire. Sur la rive gauche, la Combe est située dans un petit vallon verdoyant que traverse le ruisseau de la Combe, en amont de la route actuelle. Les chalets sont tous en ruines, construits en bande dispersée au-dessus du ruisseau (une résidence secondaire a été bâtie récemment au fond du vallon au nord). Les ruines sont deux beaux exemples de construction en pierres sèches, en particulier celle des chaînes d'angle en besace. A l'ubac, sur la rive droite, Roche-Noire se niche dans une petite combe aménagée entre le ressaut glaciaire dominant la Clarée et des barres rocheuses et en retrait d'une zone marécageuse au sud. A l'ouest, les chalets sont en bande continue de part et d'autre du chemin. Le hameau a été incendié en 1718, et il n'en reste que des ruines aujourd'hui, sauf un chalet restauré au fond du vallon nord.
Le Jadis
Le Jadis est à 1890 m d'altitude, à l'adret, en bordure de champs marécageux rejoignant la Clarée, au sud. Le hameau est divisé en deux groupes de chalets, longeant l'ancien chemin du Jadis et épousant la forme d'un arc de cercle du terrain. La route actuelle délaisse le groupe de maisons à l'est du pont mais longe la partie ouest du Jadis. Les chalets sont de type accolé. Leur alignement a pour effet un bel étagement des pignons de bois. Une particularité de construction se retrouve au chalet 2154 et 2164 : le bâtiment de deux étages groupant étable et grange est construit parallèlement au flanc de la montagne au nord et couvert d'un toit à double pente. La cuisine, d'un volume beaucoup plus bas, est accolée au mur sud de l'étable ; elle est couverte d'un seul pan de toit descendant jusqu'au sol. Cette pente du toit est alors utilisée comme rampe d'accès à la grange. Elle peut être protégée par le prolongement de la toiture de la grange et former un auvent. Hameau principalement composé de chalets d'alpage utilisés l'été, la plupart ont été transformés, des balcons ont été construits.
Laval
A 2000 m d'altitude, Laval est le dernier hameau d'alpage de la Haute Clarée. Limité par des barres rocheuses au nord et la Clarée en contrebas (au sud), le hameau s'étire en bandes dispersées sur une série de ressauts glaciaires que traversent trois torrents. La plupart des chalets sont aujourd'hui en ruine. Ils longent l'ancien chemin et le sud de la route actuelle. Dans la partie haute du village, il ne demeure qu'un chalet construit sur une croupe rocheuse qui domine la vallée et un second en mauvais état, situé en contrebas. Près du ruisseau Saint-Jacques, une bergerie a été bâtie récemment, à côté d'une petite chapelle. En-deçà du ravin du Fond de la Cula, trois chalets et de très nombreuses ruines, dont celles d'une chapelle à abside semi-circulaire. Les chalets sont de type accolés et groupés parfois par deux ; une cave est parfois accolée contre le pignon ouest. Un chalet porte une date : 1791 ; un seul est récent.
La Meuille, Lacha, la Montagne de Lacha
Ensemble de trois hameaux. Le premier, La Meuille, est groupé en arc de cercle contournant le flan sud de l'éperon rocheux. Deux groupes de chalets sont intéressants car de type séparé ; le manque de terrain plat empêche la construction de vastes bâtiments. Lacha présente trois ensembles de chalets en bordure de la route actuelle, maisons d'estivants ou maisons de bergers. A la Montagne de Lacha, les chalets sont en bande continue le long de l'ancien chemin, en bordure du marécage de la Clarée. Il y a 21 chalets au total : 9 en ruines, 8 plus ou moins abandonnés, 1 restauré par des estivants, 3 entièrement neufs et sans caractère. Certains chalets sont datés : 1817 et 1893 à la Meuille, 1810 à Lacha, 1871à la Montagne de Lacha.
Le Queyrellin
Hameau d'alpage situé dans une vaste zone herbeuse (trois terrasses sur lesquelles sont groupés irrégulièrement les chalets) délimité à l'est par le ravin du Chardonnet et le bois des Alberges, à l'ouest par le bois des Faous et des barres rocheuses, au-dessus de la rive droite de la Clarée. Les chalets sont de type accolé : l'habitation peut être bâtie perpendiculairement à la grange, regroupée avec la grange sous le même toit ou encore dans le prolongement de la grange. Chapila pour les granges avec étable en maçonnerie, à côté ou dessous.
Deux chalets comportent des inscriptions permettant de les dater : 1751 et 1910, 1813. Hameau bien conservé, car les chalets ont été reconstruits au 19e siècle pour la plupart ; ils sont entretenus par des vacanciers. La chapelle a conservé son mobilier.
Le Riftord
Le Riftord (1950 m) se situe dans une combe ménagée entre les pentes du Queyrelin et le ressaut rocheux dominant de 100 m la rive droite de la Clarée au sud du Jadis. On y accède par le sentier du Queyrelin. Les chalets sont bâtis en arc de cercle à l'aplomb du ressaut et sur les rebords du petit bassin marécageux que draine le ruisseau du Riftord. Quatre chalets sont aujourd'hui utilisés et cinq ruines sont encore visibles ; ils sont de type divers, selon leur implantation : de type accolé quand la bande de terrain est étroite entre le rocher et le marécage ; l'accès à la grange se fait alors par une rampe empierrée. Une cave est accolée au mur est de la cuisine. Type séparé : grange orientée nord-sud et la cuisine est-ouest. Une cave contre le mur nord de la cuisine est totalement enterrée, la pente du toit de bardeaux se confondant avec le sol extérieur. Type groupé avec sous le même toit l'étable, la cuisine et la grange. Au-dessus du volume carré de la cuisine, le prolongement de la grange se traduit par le pignon de planches ; le reste est en chapila. Un chalet est daté 1858, un autre 1884.
La Sauce et la Basse-Sauce
Le ravin de la Moulière réunit les deux hameaux construits sur deux serres au bord du torrent. La Sauce, en amont, 100 m au-dessus de la Basse-Sauce est desservie par le chemin de la Sauce dont il reste quelques traces aujourd'hui. Le hameau est groupé dans une clairière entourée de mélèzes et les ruines sont en bandes continues de part et d'autre d'un chemin central (au-dessus de la Sauce, à 2000 m d'altitude, un groupe de trois chalets non identifiés sur le cadastre). La Basse-Sauce se situe à l'intersection de l'ancien chemin de Laval dont le tracé est ici repris par la route actuelle et du chemin de Lacha aujourd'hui disparu, sur le Serre Garant. Les chalets sont tous en ruine ; dans le virage, l'un en aval, l'autre en amont de la route, deux chalets isolés, de type accolés, ont pris nom de Basse-Sauce. Ils sont restaurés par des estivants.
Le Serre, le Vallon
Les hameaux du Serre et du Vallon sont situés dans la vallée d'un affluent de la Clarée, au nord de Ville-Haute, ente la crête de Guyeta et celle de Pépia. Le versant est du vallon, formé d'impressionnantes casses et de falaises déchiquetées, s'oppose aux pentes plus douces et plus verdoyantes de l'ouest. Le Serre (1890 m d'altitude) s'accroche sur le versant est du torrent. Les chalets sont construits dans la pente et la ligne des faîtages orientée nord-sud. Un seul chalet demeure intact, les trois autres sont en ruines. A la hauteur du verrou de la Roche Pertuse, la ruine d'une chapelle indique qu'il y avait à cet endroit un groupe d'habitations. A partir de là, le vallon oblique nettement vers l'est. Les chalets du Vallon sont isutés en arc de cercle sur les pentes plus douces du fonde de la vallée, à 2160 m. Le hameau est arrosé par le torrent du Chatelard qui descend des Aupettes. Il ne reste que deux chalets intacts et quatre ensembles en ruines. Il n'y a pas un seul arbre dans le vallon et le type de construction en est modifié.
Les Thures
Le hameau des Thures est situé sur le vaste replat herbeux précédent le col des Thures, à l'extrémité de la vallée du Robion, affluent de la rive gauche de la Clarée. de l'important village temporaire des Thures, il ne reste que deux maisons couvertes, la chapelle et des ruines. L'ancien chemin des Thures signalé sur le cadastre n'existe plus. Ce sont des constructions de pierre d'un étage, couvertes d'un toit de bardeaux, orientées est ouest, et à demi-enterrées dans le flanc ouest de la montagne. Les accès aux combles sont tous à l'ouest, utilisant la pente du terrain comme rampe naturelle. Les autres ouvertures sont au sud. Tous les bâtiments ont environ le même volume et reçoivent alternativement une destination d'étable ou d'habitation au rez-de-chaussée, mais systématiquement de grange dans les combles.
Vallon de Buffère
Le vallon de Buffère est un affluent de la Clarée, orientée nord-sud. On y accède par un chemin empierré, non carrossable (ou draye), qui serpente dans les bois de mélèzes dominant la Clarée. Dans une première clairière, le hameau du Roudou regroupe trois chalets et quelques ruines. Buffère se situe au-dessus des bois dans la zone d'alpage. C'est une croupe herbeuse bordée par deux torrents, le ruisseau du Casset à l'ouest le ruisseau de Buffère à l'est. Les chalets sont tous construits dans le sens de la pente, nord-sud. Il existe une chapelle, qui a perdu son mobilier. Les chalets sont de type accolé soit perpendiculairement, soit sous le même toit. Inscription : chalet 3415 : sous la fenêtre : 1764 / FP W.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Ou MOYRAND-GATTEFOSSE.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.
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Ou MOYRAND-GATTEFOSSE.