Dossier d’œuvre architecture IA05000799 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-André
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Briançon
  • Commune Puy-Saint-André
  • Cadastre 1841 A5 1588  ; 1855 A5 1252
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-André

DESCRIPTION

Situation

L'église se trouve dans la partie nord du village, à la limite de la zone bâtie, elle est bordée à l'ouest par le cimetière qui se prolonge à côté de la rampe d'accès au porche, et qu'entourent des champs cultivés. A l'est, où se trouve l'entrée usuelle, passe une ruelle étroite qui sépare l'église de l'ancien presbytère. Au sud, le porche est précédé d'une rampe parallèle à la ruelle.

L'édifice se manifeste dans le paysage par son clocher couronné d'une flèche.

Matériaux

Le gros œuvre, qui apparaît à l'extérieur et dans le clocher, est un blocage très grossier de blocs irréguliers de toutes natures, sans doute de provenance locale. La base du clocher, qui repose sur le rocher en place, a des chaînes d'angles irrégulières parfois de grandes dimensions.

Le portail sud et les colonnes du clocher (chapiteaux et chapeaux) sont en marbre rose veiné.

La flèche est en tuf.

Enduits extérieurs au sable, de couleur ocre côté sud. Côté est enduit gris lissé, avec badigeon blanc et dessin au trait autour des baies.

Enduit intérieur rénové et repeint récemment.

Parti général

Eglise, orientée au nord-Nord-est, comprenant une nef de quatre travées, un collatéral gauche de trois travées, un faux transept et un chœur d'une travée et chevet polygonal. L'ensemble est voûté d'arêtes sauf les deux bras du faux transept couverts d'un berceau avec deux pénétrations ; retombées sur des consoles. Des pilastres avec dosseret séparent les travées ; leur correspondent des doubleaux à simple rouleau ; une imposte d'ordre toscan les couronne ; elle se prolonge en cordon mouluré autour du chœur.

Une tribune (le plan) en bois occupe toute la surface de la première travée de la nef et du collatéral. On y accède de l'angle sud-ouest du collatéral ; le plancher repose sur des solives que portent deux poutres transversales.

Une fenêtre éclaire chaque travée de la nef, côté droit ; une fenêtre supplémentaire donne jour à hauteur de la tribune, ainsi que deux oculi circulaires, côté sud.

Un porche en appentis, voûté d'arêtes, précède la nef au sud. Il ouvre aussi sur le cimetière.

Le clocher, de plan carré, est hors-œuvre côté ouest, dans le prolongement du faux-transept ; il y avait au rez-de-chaussée une pièce couverte d'un berceau éventré pour le passage des échelles ; au sud, jour ébrasé, en meurtrière (hauteur extérieure : 1, 00 m ; hauteur intérieure : 2, 00 m). Les murs sont en retrait à l'arrivée de la deuxième échelle ; le retrait est couronné sur chaque côté par une poutre faisant office de tirant.

Le campanile comprenait trois étages de fenêtres jumelées ; le premier étage, muré, semble n'avoir été ouvert qu'au nord et au sud ; il abrite actuellement le mécanisme de l'horloge ; une plaque émaillée indique : A. SALLE / BRIANCON / 1912.

Les cloches se trouvent aux deux autres étages, une au deuxième, une au troisième sur un châssis de charpente refait. Une partie du châssis ancien subsiste à la naissance de la flèche, portant un arbre mobile central est-ouest qui devait actionner les cloches.

La flèche octogonale est intérieurement coffrée et repose sur des glacis obliques dans les angles de la tour (de plan carré). Aucun système de renfort intérieur n'apparaît, si ce n'est un chaînage de bois intégré à la maçonnerie de l'appui des fenêtres nord.

La sacristie est un appentis adossé au côté Sud du chœur. La porte ébrasée possède un linteau à sofite surélevé les extrémités de la retraite sont arrondies, en avant des piédroits.

Élévations extérieures

- Façade antérieure sud

Elle se compose des deux parties porche et pignon de la nef. Le porche ne présente rien de particulier. La façade proprement dite montre une reprise qui indique un état ancien où le faîtage se trouvait à l'aplomb des arcades gauches de la nef. Les deux oculi ne sont pas à la même hauteur ; peut-être un cadran solaire correspondait-il à une trace régulière dans l'enduit de couleur ocre, avec joints tracés au fer.

La porte est en plein cintre, avec un chambranle plat en marbre rose. Une fenêtre, avec une menuiserie ordinaire, éclaire le collatéral sous la tribune. A droite de la porte, bénitier hémisphérique.

- Le chevet se caractérise par ses pilastres d'angle assez grossiers et partiellement détruits. Les fenêtres des pans obliques sont rectangulaires. Leur linteau, à l'intérieur, a un sofite surélevé, comme la porte de la sacristie.

- Façade latérale est

Elle comprend le mur taluté de la nef, rythmé par des contreforts, la sacristie et le chevet. Toutes les fenêtres avaient un décor architecturé (ailerons, fronton, agrafe) peint sur enduit blanc ; la porte d'entrée, en plein cintre, avait un décor semblable figurant deux rangs de bossages en table. Contreforts, extrémités (chaînes d'angles) et couronnement étaient ornés d'un décor de faux appareil peint sur enduit lissé.

- Façade latérale ouest

Elle comprend essentiellement le mur taluté du collatéral ; il s'agit en fait d'un renfort destiné à contenir la poussée des voûtes.

- Le clocher

Il est aveugle, sauf deux jours, côté ouest, le premier muré, jusqu'au campanile : deux étages de fenêtres jumelées, de facture grossière, sans décor ; l'étage supérieur est cependant doté de colonnes de marbre rose avec chapiteau lisse et chapeau. L'étage inférieur de fenêtres, supprimé, était semblable à l'étage intermédiaire, mais les baies étaient plus larges. Corniche en pierre de taille (cavet, listel) ; pyramides d'angle couronnées d'un globe de tôle, ici assez gros, et d'une croix en fer forgé ; enfin, flèche octogonale dont le sommet possède deux fenêtres axiales en plein cintre.

Comble et couverture

Comble non accessible. Couverture de tôle ondulée.

Distribution intérieure

Tout l'intérieur a été repeint en blanc après restauration de la toiture ; les doubleaux ont un décor bleu de motifs végétaux peints au pochoir. Les filets des impostes sont rouges, verts et jaunes. Sol de plancher.

Maitre-autel en pierre blanche (1938).

Chœur liturgique clos d'une balustrade peinte en faux marbre, au contour galbé. Sur le côté gauche, renfoncement à trois pans, pour le siège presbytéral, orné du même lambris que le reste du chœur mais dont l'arête de la voûte a une sorte de cache-joint en bois découpé, daté 1890.

Derrière l'autel, emplacement de stalles.

La tribune était réservée à une confrérie de pénitents ; elle possède un ensemble de blancs ; à la balustrade sont accrochés un crucifix de procession (pour le jeudi saint), des lanternes et des bâtons de confrérie.

Chaque travée d'arête de la nef s'orne au centre d'un cabochon végétal ; tête d'ange (?) très naïf dans la quatrième travée.

CONCLUSIONS

On notera la similitude du voûtement du chœur avec celui de la chapelle de la caserne du Muy à Briançon : travées d'arêtes sur doubleaux. La disposition rayonnante donne à cette partie de l'édifice son aspect particulier.

L'opposition entre l'intérieur au décor strict mais architecturé et l'extérieur nu est partiellement rompue par le décor peint des baies de la façade latérale droite, dénotant peut-être une influence italienne.

Eglise datable du milieu du 15e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 15e siècle

Eglise comprenant une nef de quatre travées, un collatéral gauche de trois travées, un faux transept et un choeur d'une travée et chevet polygonal. La nef est couverte d'un toit à longs pans avec pignon couvert. L'ensemble est voûté d'arêtes sauf les deux bras du faux transept couverts d'un berceau avec deux pénétrations ; retombées sur des consoles. Des pilastres avec dosseret séparent les travées ; leur correspondent des doubleaux à simple rouleau ; une imposte d'ordre toscan les couronne et se prolonge en cordon mouluré autour du choeur. Une tribune en bois occupe toute la surface de la première travée de la nef et du collatéral. Une fenêtre éclaire chaque travée de la nef côté droit ; une fenêtre supplémentaire donne jour à hauteur de la tribune, ainsi que deux oculi circulaires, côté sud. Un porche en appentis, voûté d'arêtes, précède la nef au sud. Le clocher, de plan carré, est hors-oeuvre côté ouest ; il comprenait trois étages de fenêtres jumelées, dont un est aujourd'hui muré, il est surmonté d'une flèche polygonale. Les façades ne présentent pas de particularité, à part le chevet par ses pilastres d'angle assez grossiers et partiellement détruits et le décor architecturé (ailerons, fronton, agrafe) peint sur enduit blanc des fenêtres est. Tout l'intérieur a été repeint en blanc après restauration de la toiture.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée, pierre en couverture
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    2 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • flèche polygonale
    • croupe polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • GUILLAUME, Paul (abbé). Notes sur les anciennes églises du diocèse d'Embrun (Hautes-Alpes). Dans : Bulletin de la Société d’Études des Hautes-Alpes, Gap, 1884.

  • ROMAN, Joseph. Répertoire archéologique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1888.

Date d'enquête 1977 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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