Dossier d’œuvre architecture IA04003045 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
Entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Haute
  • Cadastre 2019 E 79-81
  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, étable, fenil

Le bâtiment n'existait pas en 1827. Les matrices cadastrales restent muettes à son endroit, mais il a vraisemblablement été construit à la fin du 19e siècle. Sa capacité d'accueil importante (environ 150 têtes d'ovins) le désigne comme halte probable pour les troupeaux transhumants. Il sert aujourd'hui de réserves pour le restaurant "Bon accueil" en face (parcelle 2019 E 242). Le mur gouttereau ouest a été percé récemment (fin du 20e siècle) pour y insérer une porte charretière, alors que le bâtiment avait déjà perdu sa vocation d'accueil des troupeaux. L'édicule correspondant à la parcelle 81 a été détruit au début des années 2000.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (incertitude)

Cet entrepôt, vaste par rapport aux autres exemples présents dans le village, occupe une surface au sol légèrement inférieure à 150 m2 et se déploie sur trois niveaux : rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble. Il est construit en moellons de grès et calcaire liés au mortier de chaux, avec un enduit initial semi couvrant à la chaux. De forme polygonale irrégulière, il s'adapte à la configuration du parcellaire, bordé au nord et à l'est par le canal dérivé du Riou. Le rez-de-chaussée correspondait à une bergerie à laquelle vient s'accoler une étable à l'est. Le couvrement de la première se présente sous la forme de quatre voûtes d'arêtes avec retombée sur un pilier central et départ sur une base en maçonnerie de moellon de grès qui fait légèrement saillie sur les murs intérieurs. L'accès s'effectuait à l'origine côté mur-pignon sud, avec une porte charretière dédiée, qui a été doublée par une autre, plus récente, sur le mur-gouttereau ouest, facilitant l'approvisionnement du local (l'ancienne bergerie a été convertie, sans modification intérieure, en réserve alimentaire pour l'hôtel qui lui fait face). Les voûtes d'arêtes façonnées au ciment avec du galet en complément ont été coffrées par des planches en bois, qui ont laissé leur empreinte dans la matière encore humide. Le sol est en terre battue. Un seul jour éclaire le volume de la pièce d'un peu plus de 100 m2 au sol, côté ouest. A l'est, une communication sans porte dans le mur séparateur donne accès depuis l'intérieur à l'étable à mulets. Une ouverture plus modeste (sorte de fenêtre de second jour destinée avant tout à améliorer l'aération de la pièce) ponctue aussi ce mur. L'étable dispose également d'un accès dédié sur le mur-pignon sud. La pièce à plafond traité en voûtes catalanes comprend une banquette maçonnée avec mangeoire en bois contre le mur nord. A côté de l'entrée, un jour permet d'éclairer naturellement l'espace. Le sol est irrégulièrement pavé de galets plats du Verdon.

Disposition inhabituelle, le bâtiment présente, au-dessus de la bergerie d'une part, de l'étable d'autre part, d'une pièce dont l'accès s'effectue pour l'un comme pour l'autre par le biais d'un escalier de distribution extérieur droit, maçonné pour le premier attenant à la bergerie, en bois pour le second attenant à l'étable, avec un petit palier. L'emprise au sol de l'escalier maçonné est telle qu'elle permet la présence d'une petite adjonction aveugle entre le mur gouttereau sud, le limon intérieur et le palier supérieur. Cet espace exigu, fermé par une porte, désigne l'emplacement d'une porcherie. L'escalier maçonné, plus élaboré, présente des marches avec nez en bois et carrelage en carreaux de terre cuite et rampe avec main courante sommée de pierres plates. Il constitue une adjonction postérieure. L'accès à la porte du fenil, à deux battants, à l'étage carré, devait initialement s'effectuer par une structure extérieure plus modeste. L'escalier en bois côté étable, sur le même mur-pignon sud, mène à une porte bâtarde qui a pu servir de logis, bien que la pièce ne dispose pas de fenêtre. L'étage de comble, avec porte haute sous le faîtage du pignon sud, constitue le second niveau de fenil, avec de grandes quantités de stockage. Le toit à longs pans et pentes dissymétriques (douce versant ouest, accusée versant est), est couvert en tuiles plates ponctuellement remplacées par de la tôle ondulée. On remarque un large débord de l'avant-toit côté sud pour protéger la profondeur importante de l'escalier maçonné. Sa stabilité est assurée par des aisseliers en bois fichés dans la maçonnerie.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • grès moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile plate, tôle ondulée
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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