Cette ferme figure sur la Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, dressée dans les années 1780. Elle y est nommée "Bastide de Maubec".
Sur le plan cadastral de 1835, elle est mentionnée comme "maison et cour" appartenant à Bösquet Etienne César, propriétaire à Maoubec.
Celui-ci possède également le domaine agricole environnant la ferme : aire à battre (parcelle 1006), jardin (parcelle 1003), pâture (parcelle 1005), terre labourable (parcelles 998, 1001, 1007 et 1030, 1231), terre vague (parcelles 999, 1000, 1002, 1026, 1232), vague et buis (parcelles 1008 à 1011), buissière (parcelles 1028 et 1029), buissière et chênes épars (parcelle 1027).
L'origine de cette ferme remonte probablement au moins au 16e siècle, cependant son aspect actuel n'est pas antérieur à la seconde moitié du 18e siècle, avec de nombreux ajouts du 19e siècle et du 20e siècle.
Une lecture attentive des élévations montre que la partie la plus ancienne correspond à la partie sud-est du bâtiment. Côté sud, elle comprend les trois travées orientales, qui organisent d'ailleurs cette élévation. Côté est, elle comprend notamment la porte de la remise-étable sud. C'est uniquement dans cette partie que l'on retrouve des ouvertures avec un encadrement en arc segmentaire en pierre de taille, et également des chaînes d'angles en pierre de taille.
A la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle, ce bâtiment originel a été agrandi vers le nord, ce qui correspond à la remise-étable nord. Ensuite, la partie comprenant les deux travées occidentales de l'élévation sud a été accolée, mais uniquement côté sud. Cette extension est d'ailleurs confirmée par le plan asymétrique du toit, dont le pan ouest est plus long. C'est cet état qui correspond au plan de masse lisible sur le plan cadastral de 1835.
Toutes les autres constructions ont été ajoutées après cette date. La construction des hangars accolés à l'élévation orientale date de la seconde moitié du 19e siècle. Le four à pain et la citerne ont été aménagés à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Le style de la coupole du four, en gros blocs de grès taillés bien ajustés, fait penser à l'appareillage des fours à pain de Biot qui ont été très diffusés dans toute la région du moyen Verdon des années 1890 à 1920-30. Enfin, dans le courant de la seconde moitié du 20e siècle, des extensions ont été ajoutées au nord et au nord-est.
Cette ferme a aussi abrité l'école de Châteauneuf.