Dossier d’œuvre architecture IA04002730 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme dite Bastide de Queiran
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit Queiran
  • Cadastre 1835 A1 432  ; 2014 Z1 35a
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Bastide de Queiran
  • Parties constituantes non étudiées
    remise agricole, étable, fenil, pigeonnier, cour, puits

L'origine de cette ancienne ferme seigneuriale semble pouvoir remonter au moins au 17e siècle.

Elle figure sur la Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, dressée dans les années 1780.

Néanmoins, l'aspect actuel de sa partie la plus ancienne n'est pas antérieur au troisième quart du 18e siècle. Sa reconstruction est donc contemporaine de celle du château du village.

La "note de l'alivrement des biens privilégiés consistant les biens droits et facultés de monsieur Demandolx situés dans le lieu de La Palud et son terroir prise par le procès verbal du 24 juillet 1790" la décrit ainsi :

"Bâtiment découvert au quartier de Queiran, ou Chaudon, terres cultes de baffard [?] de la bastide qui se trouve encadastrée contenant vingt deux journaux cent cinquante neuf cannes dont deux journaux estimé à huitante livres le journal, six journaux à cinquante livres le journal, autre six journaux à trente livres le journal, six autres journaux à vingt livres le journal, et deux journaux cent cinquante neuf cannes incultes à trente sols le journal.

Total sept cent soixante trois livres dix sols. 763 £ 10s".

A l'instar du château de La Palud, le bâtiment ne semble donc pas encore terminé puisqu'il est fait état d'un "bâtiment découvert".

Appelée "bastide de Chaudan ou Queiran", elle est vendue en 1793 comme bien national à Gaspard Richieu de Moustiers.

Sur le cadastre de 1835, elle est mentionnée comme "maison et cour" appartenant à Turrel Pierre, un des plus important propriétaire de l'époque. Celui-ci possède également une "aire" à battre mitoyenne (1835 A1 433) ainsi que le domaine agricole voisin, lequel s'étend sur les deux rives du Ruisseau du Brusquet : "terre labourable" (1835 A1 b307, 310, 311, 431, 434), "pré" (1835 A1 308), "terre vague" (1831 A1 427", "bâtiment rural" (1835 A1 309).

Le plan de masse visible sur le cadastre de 1835 nous montre qu'à cette époque un seul bâtiment existait, qui possédait un plan rectangulaire étroit et allongé, bordant une cour qui se trouvait déjà dans ses limites actuelles. Ce bâtiment correspond aux actuelles parties centrale et occidentale du bâtiment principal.

Ce bâtiment originel a ensuite été agrandi vers l'est. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le bâtiment disjoint a été ajouté, en même temps que l'actuel mur de clôture a été (re)construit : ils partagent la même maçonnerie. Ce bâtiment a ensuite été agrandi vers l'est. Le puits date également du milieu du 19e siècle.

A la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, la partie accueillant la grande remise a été accolée à l'élévation nord du bâtiment principal.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Cette ferme est isolée à environ 500 mètres au nord-est du village de La Palud. Elle est organisée autour d'une cour avec un bâtiment principal côté nord, et un bâtiment disjoint côté sud-ouest.

Le bâtiment principal, adossé perpendiculairement au sens de la pente, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

Les extrémités est et ouest de l'étage de soubassement sont occupées par deux remises-étables, chacune accessible par une porte charretière ouverte dans le mur sud. La partie centrale est réservée au logis, accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud et éclairée par deux fenêtres ouvertes dans ce même mur.

Les extrémités est et ouest du rez-de-chaussée surélevé sont occupées par deux fenils, chacun accessible par une baie fenière ouverte dans l'élévation nord. Le fenil oriental possédait deux autres grandes baies ouvertes dans le mur sud, qui ont été anciennement murées. La partie centrale de ce rez-de-chaussée surélevé est réservée au logis, elle est accessible depuis l'étage de soubassement par un escalier intérieur. La partie nord-ouest du bâtiment, accolée, est occupée par une grande remise qui possède deux portes charretières ouvertes dans les mur est et ouest, et deux autres portes piétonnes percées dans le mur nord.

L'étage carré ne concerne que la partie centrale, il est occupé par un ancien pigeonnier.

Le bâtiment disjoint comporte un rez-de-chaussée et un étage carré. Le rez-de-chaussée est occupé par une remise accessible par une porte charretière ouverte dans le mur nord, et éclairée par une fenêtre ouverte dans le mur ouest. L'étage carré est réservé au fenil.

L'ensemble des deux bâtiments est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. L'élévation sud du bâtiment principal reçoit un enduit lisse. Les autres élévations reçoivent un enduit rustique ou à pierres vues.

Au premier et deuxième niveaux de l'élévation sud du bâtiment principal, la porte et les fenêtres du logis possèdent un encadrement en arc segmentaire, en pierre de taille calcaire. Les grandes portes charretières de la remise accolée au nord-ouest du bâtiment principal, possèdent un linteau constitué d'une poutrelle métallique. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau en bois.

Autour de la baie du pigeonnier, l'enduit est lissé finement pour empêcher le passage des rongeurs.

Le toit du bâtiment principal est à un pan dans son extrémité orientale et au niveau de l'ancien pigeonnier, il est à longs pans ailleurs. Le toit du bâtiment disjoint est à longs pans, celui de son extension est en appentis. Les couvertures sont en tuile creuse. Sur la partie centrale du bâtiment principal et sur le bâtiment disjoint, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise ; ailleurs, l'avant-toit et la saillie de rive des pignons sont constitués d'un seul rang de génoise.

La cour est fermée par un mur de clôture maçonné en moellons calcaires, qui comporte une porte côté ouest et un portail côté est, dont les piédroits sont en pierre de taille calcaire. Le faîte du mur est couvert en bâtière avec des tuiles creuses maçonnées.

La partie sud du mur de clôture intègre un oratoire construit en grand appareil de pierre de taille ; la niche, profonde, est creusée à cheval dans deux blocs jointifs.

Un lavoir est adossé à l'extérieur de la cour, à l'angle sud-est du mur de clôture. Il est construit en maçonnerie avec une margelle en grandes pierres de taille.

Une aire à battre est aménagée sur le côté ouest de la ferme.

Un puits est situé à quelques dizaines de mètres au sud-est de la ferme, de l'autre côté du chemin. Il possède un plan en fer à cheval, et sa maçonnerie extérieure est en moellons calcaires avec un enduit à pierres vues. La baie de puisage possède un appui monolithe, et un linteau en bois formant larmier. Elle est fermée par un volet métallique. La couverture arrondie, en maçonnerie, laisse supposer la présence d'une coupole intérieure. A la base est du puits, on remarque la présence d'une ancienne sortie de canalisation, destinée à l'arrosage agricole.

Un frêne est planté côté ouest de la cour, devant l'élévation du bâtiment disjoint, et un platane est planté côté est. Deux autres grands platanes sont plantés devant le mur sud de clôture, accompagnés d'un marronnier. Un autre grand marronnier est planté à l'angle nord-ouest de la ferme.

  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Note de l'alivrement des biens privilégiés consistant les biens droits et facultés de monsieur Demandolx situés dans le lieu de La Palud et son terroir prise par le procès verbal du 24 juillet 1790. 24 juillet 1790. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 Q 063.

    P. 4.
  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section A, dite du Pinet.
  • DEMANDOLX, Henri de. La famille des Demandolx. Manuscrit, 1877, 2 vol., 297 p. Collection particulière.

    P. 200.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 195-33.
  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section A, feuille 1, parcelle 432, échelle d'origine 1/2500e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers