L'origine de cette maison pourrait remonter au 17e siècle. Les deux premiers niveaux de l'élévation sud et les trois premiers niveaux de l'élévation nord appartiennent à l'origine à un bâtiment plus grand, qui comprend la parcelle mitoyenne (1835 C1 165, 2014 C1 148), probablement une ferme d'entrée de bourg.
L'aspect actuel de la maison correspond néanmoins à un état postérieur, issu d'une importante campagne de transformation et de surélévation de la partie orientale du bâtiment originel, en même temps que ce dernier était loti en deux parcelles. Cette transformation peut être datée du deuxième quart du 18e siècle.
Ainsi, la lecture de la maçonnerie de l'élévation sud montre que le troisième niveau de cette maison a été accolé à la chaîne d'angle en pierre de taille appartenant à la maison mitoyenne 1835 C1 165. La maçonnerie du quatrième niveau de cette élévation sud étant homogène avec celle du troisième niveau, cela laisse supposer que ces deux niveaux ont été ajoutés au même moment.
En outre, au deuxième niveau de l'élévation nord, une fenêtre a été murée et recouverte par l'enduit actuel. Cet enduit, avec son décor peint de fausse chaîne harpée placé, peut être daté par une date peinte, très détériorée, mais sur lequel on semble lire 1730 (?).
Sur le cadastre de 1835, cette maison possède un plan de masse identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme "maison et cour" appartenant à Colombet Honoré, qui possède également un jardin (C1 162) et un pré (C1 163) voisins.
Cependant, deux autres propriétaires mitoyens possèdent alors chacun un "passage" dans cette maison. "Passage" qui correspond très probablement à l'escalier. Ces deux propriétaires extérieurs se partagent la maison mitoyenne (1835 C1 165) : Bernard Etienne dit Frasin possédant la "maison" et Colomp Etienne possédant une "partie du dessus". Ce découpage rappelle le lotissement ancien du bâtiment originel.
Les aménagements intérieurs de l'étage de soubassement et du rez-de-chaussée surélevés datent de la seconde moitié du 19e siècle (sols en carreaux de terre cuite et en tomettes) ; les ouvertures sud du rez-de-chaussée surélevée ont été murées et l'une a été aménagée en placard-niche.
Les autres étages n'ont pas été visités, mais la tradition orale rapporte que l'escalier possèderait un garde-corps en bois, dont la description permettrait de le dater du 18e siècle.