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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Saint-Pierre
  • Dénominations
    village

Histoire

Origine

La donation du domaine de Saint-Pierre de Bonvillar à l'abbaye de Saint-Victor au milieu du 11e siècle est la première étape de la constitution du village de Saint-Pierre.

Les sources du 12e siècle mentionnent la cella de Saint-Pierre et, en 1400, on signale la réunion du prieuré de Bonvillar avec celui de Puy-Figette. Puy-Figette (actuel lieu-dit Saint-Etienne, commune limitrophe de La Penne, Alpes-Maritimes) est le siège de la seigneurie laïque, détentrice originelle du domaine de Saint-Pierre.

On peut identifier le prieuré avec l'ancienne église paroissiale de la commune de Saint-Pierre, détruite quelques années avant 1926. Cette église, flanquée du cimetière paroissial, constitue sur le plan cadastral de 1817 la moitié du bâti d'un écart dit "l'Eglise" ("le Château" sur la carte de l'IGN), situé à environ 1,5 kilomètre du village de Saint-Pierre.

Le reste du bâti de ce hameau était constitué par un vaste édifice, loti entre plusieurs propriétaires, que la tradition orale tient pour l'ancien château seigneurial, mais qui pourrait plus vraisemblablement être l'ancien bâtiment du prieuré avec ses dépendances agricoles.

Nulle trace dans le parcellaire d'un habitat groupé à cet endroit. Il semblerait donc que le village actuel, qui est figuré en 1777-1778 sur la carte de Provence des ingénieurs géographes militaires avec à peu près la même emprise que celle du plan cadastral de 1817, se soit développé nettement au sud du prieuré.

Epoque Moderne

D'après Achard, dans sa description historique de la Provence, c'est à partir du 16e siècle, avec l'abandon et la destruction du village de Puy-Figette (ou Puget-Figette) pendant les Guerres de religion, que les habitants fondèrent le nouveau village "auprès de l'emplacement" de l'église Saint-Pierre "qui appartenait à un monastère qu'il y avait autrefois en ce lieu".

Achard prétend que les registres paroissiaux de Saint-Pierre ne remontent qu'à 1621 et que, jusqu'en 1660, la paroisse y est appellée tantôt Puget-Figette, tantôt Saint-Pierre.

Le village actuel se serait ainsi développé au cours des 17e et 18e siècles. La chapelle Notre-Dame, située sur la place du village, porte la date de 1612, mais l'édifice présentant des traces évidentes de remplois, il est possible qu'elle soit plus récente. Elle existe assurément en 1778, puisqu'elle figure sur la carte des ingénieurs militaires, de même que la chapelle Saint-Roch, située à l'entrée du village. C'est à l'emplacement de cette dernière chapelle que la commune fait construire l'actuelle église paroissiale Saint-Etienne en 1864, l'église Saint-Pierre étant trop éloignée des habitations.

19e siècle

Dans le courant du 19e siècle, outre la construction de la nouvelle église, le village se dote d'une dote d'une école primaire et d'une forge communale, laquelle est affermée en 1910. En 1936, le conseil municipal décide de la construction d'un four à pain, la situation étant alors critique pour la commune, productrice de blé et propriétaire d'un moulin à farine, mais obligée de se pourvoir en pains à Puget-Théniers. En 1937, la commune engage un projet d'amenée d'eau pour les terres agricoles et d'alimentation d'un lavoir-abreuvoir au village.

Description

Le village de Saint-Pierre est installé entre un relatif replat et le versant de la rive droite du Ruisseau de Besseuges. Il est constitué de plusieurs îlots de bâtiments mitoyens qui bordent la rue principale. Ces îlots sont adossés perpendiculairement ou parallèlement au sens

de la pente. Sauf dans l'îlot central, les bâtiments sont souvent traversants et quelques ruelles se faufilent entre les îlots.

Sur le cadastre de 1817, la partie basse et le centre du village sont surtout occupés par des maisons, parfois accompagnées d'une cour ou d'un jardin mitoyen. Quelques bâtiments agricoles sont également installés dans les îlots.

La partie haute du village, ainsi que la partie est, sont plutôt occupées par des entrepôts agricoles. Des aires à battre sont situées au sud et à l'est du village.

Une forge communale était installée au rez-de-chaussée d'une maison (1990 C 43a), elle disposait d'un four rectangulaire avec une sole en mortier.

Un four à pain était installé à l'entrée sud du village. Sur le cadastre de 1817, ce four à pain appartient à Isnardy Antoine, notaire, et il est alors ruiné (1817 C 01). Un autre four à pain existait dans la partie haute du village (1935 A2 276 ), sa coupole était en grès. Il est aujourd'hui ruiné.

Le village de Saint-Pierre ne semble pas antérieur au 16e siècle et se serait développé surtout à partir du 17e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le village de Saint-Pierre est installé entre un relatif replat et le versant de la rive droite du Ruisseau de Besseuges. Il est constitué de plusieurs îlots de bâtiments mitoyens qui bordent la rue principale. Ces îlots sont adossés perpendiculairement ou parallèlement au sens de la pente. Sauf dans l'îlot central, les bâtiments sont souvent traversants et quelques ruelles se faufilent entre les îlots.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune, []

Documents d'archives

  • Bail à ferme. Location de la forge communale de Saint-Pierre, 1910. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 431

    25 janvier 1910
  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Saint-Pierre. Construction d'un four, 1936. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 431

    Le 12 décembre 1936, le conseil décide "... d'autoriser le maire à faire dresser par Mr Lalauze ingénieur conseil de la commune, un projet de four municipal...". La situation est alors critique pour la commune, productrice de blé et propriétaire d'un moulin à farine, mais qui est obligée de se pourvoir en pains à Puget-Théniers.

Bibliographie

  • ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.

    T. II, pages 246-249.
  • GUERARD, Benjamin, DELISLE Léopold, De WAILLY Natalis. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, éditeur B. Guérard, Paris : Typographie de Ch. Lahure, 1857, 2 volumes, CLVI-651-945 p.

    Chartes 783 (1044 donation de Saint-Pierre à l'abbaye), et 843, 844 et 848 (confirmations aux 11e et 12e siècles)

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 194-6
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
Articulation des dossiers