Dossier collectif IA04001322 | Réalisé par
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fermes
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Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Vergons

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les fermes de la commune de Vergons (canton d'Annot, Pays Asses-Verdon-Vaïre-Var, département des Alpes-de-Haute-Provence).

Le terme de "ferme" correspond aux bâtiments ou ensembles de bâtiments associant des fonctions domestiques et agricoles, ces dernières occupant un espace proportionnellement plus important.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des fermes sur la commune de Vergons a été effectué au cours du mois de juillet 2008. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1989. Le plan cadastral dit "napoléonien", levé en 1830, a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; les états de section de ce cadastre concernant le Village et l'Iscle ont été consultés.

Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur. Certains bâtiments ont pu être visités de l'intérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux fermes et décrivant :

- l'implantation par rapport à la pente,

- la composition des bâtiments,

- les fonctions visibles des bâtiments,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (voûtes, escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

II. Caractères morphologiques

14 fermes ont été repérées, 3 d'entre elles ont été sélectionnées.

Une seule porte une date de la fin du 19e siècle.

Implantation et composition d'ensemble

Elévation sud d'une ferme au village.Elévation sud d'une ferme au village.Une seule ferme, d'ailleurs atypique par sa construction, est isolée au pied du Col de Toutes Aures, côté ouest. Toutes les autres sont construites au Village (quartier des Granges) ou à l'Iscle (mêlées à des îlots de maisons). Pour cette raison, les deux-tiers des fermes possèdent un mur mitoyen et deux fermes ont deux murs mitoyens.

Du fait du relief, aucune ferme n'est implantée en terrain plat. Pour les deux-tiers des fermes, l'implantation est perpendiculaire au sens de la pente. Pour le tiers restant, l'implantation est parallèle à la pente.

Ces dispositions se traduisent par la présence systématique d'un ou deux étages de soubassement.

Près des trois-quarts des fermes sont composées de bâtiments accolés, et/ou possèdent parfois des dépendances disjointes. Deux fermes, situées au village, sont des maisons-blocs à terre.

Vue d'ensemble de la ferme du Col de Toutes Aures.Vue d'ensemble de la ferme du Col de Toutes Aures.La ferme du Col de Toutes Aures est une maison-bloc en hauteur atypique, qui rappelle les fermes de la haute vallée du Verdon. Certaines fermes possèdent une cour, un jardin mitoyen et/ou une aire à battre.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont construits en moellons calcaires, rarement complétés de blocs de tuf. Les moellons sont non ou peu équarris. Les murs sont montés en assises relativement régulières. Les moellons sont liés entre eux par un mortier de chaux et de sable. Les angles sont renforcés par des moellons plus gros, mieux équarris (parfois en grès au hameau de l'Iscle).

Les enduits anciens conservés sont à pierres vues, rustiques ou à la tyrolienne. Plus de la moitié des fermes possèdent un enduit récent.

Les encadrements des fenêtres sont en maçonnerie façonnée au mortier, avec un linteau en bois. Quelques fermes du Village possèdent des encadrements en pierre de taille.

Etable en étage de soubassement : couvrement en voûtes d'arêtes sur piliers (Vergons).Etable en étage de soubassement : couvrement en voûtes d'arêtes sur piliers (Vergons).De nombreuses voûtes ont été repérées dans les fermes de la commune : les voûtes d'arêtes sont aussi fréquentes que celles en berceau segmentaire ; certaines parties sont couvertes en voûtines de briques sur poutrelles métalliques.

Les pièces possèdent généralement un plancher sur solives. Les sols des pièces à usage d'habitation sont souvent couverts en carreaux de terre cuite carrés ou rectangulaires, en tomettes hexagonales ou en carreaux de ciment teintés. Les sols des étables et des remises sont souvent en terre battue. Les sols des fenils sont en plancher rustique, ils reçoivent parfois une chape au mortier de chaux ou de gypse, rarement des carreaux de terre cuite.

Les murs des pièces d'habitation reçoivent un enduit lisse réalisé au mortier de chaux et sont souvent peints en blanc avec des plinthes de couleur foncée (brun, noir, rouge, etc.). Les cloisons intérieures sont réalisées principalement en maçonnerie légère et pans de bois. Les matériaux de cette maçonnerie légère peuvent être divers : petites pierres, lauzes sur chant, briques pleines ou creuses, blocs de béton de chaux moulés, etc.

Les plafonds des pièces d'habitation reçoivent parfois un enduit lisse au plâtre.

La pièce servant de cuisine dispose d'une cheminée adossée ou a demi-engagée dans un mur. La forme des manteaux de cheminée est généralement rectangulaire, avec une corniche moulurée à la base de l'avaloir, parfois des petits corbeaux en maçonnerie ; le manteau des cheminées est construit en ossature bois avec un remplissage de carreaux de terre cuite, de lauzes ou de gravas et un enduit de finition lissé. Cette cheminée est souvent flanquée d'une niche regroupant un potager de cuisson et un cendrier. Une pile d'évier est aménagée dans un angle de la cuisine ou sous une fenêtre. Des placards muraux ou en maçonnerie légère sont installés dans la cuisine et les chambres. Des coffres à grains en maçonnerie légère occupent souvent l'angle d'une chambre.

Les éventuels escaliers intérieurs sont construit en maçonnerie légère de chaux et de plâtre sur une structure en bois. Les contre-marches sont façonnées au mortier ou sont en bois, les nez de marche sont en bois et les marches reçoivent généralement des carreaux de terre cuite.

Structure, élévation, distribution

Les fermes possèdent de deux à quatre niveaux d'élévation.

Un tiers des fermes possèdent deux étages de soubassement, la moitié des fermes possèdent un étage de soubassement.

Dans trois fermes, l'accès aux étages se fait par un escalier extérieur maçonné, parallèle à la façade et terminé par un repos devant la porte du logis ; dans une ferme, cet escalier est perpendiculaire à la façade. Deux de ces fermes possèdent également un escalier intérieur.

Dans les autres dermes, l'accès aux étages se fait par un escalier intérieur. Une ferme de l'Iscle abrite un passage couvert.

Couverture

Les toitures sont à longs pans (65 % des cas) ou à un pan (25 %). La ferme du Col de Toutes Aures possède une toiture à longs pans très inclinés.

Les fermes possèdent un avant-toit constitué par un ou deux rangs de génoises maçonnées. La saillie de rive des pignons est également réalisée par un rang de génoise, deux rangs dans un cas unique.

Les toits étaient couverts à l'origine en tuiles creuses, mais la grande majorité d'entre eux possède une couverture moderne en onduline.

Décor

Deux fermes du Village possèdent des décors de façades qui se limitent à de faux encadrements peints.

Typologie

F1 Ferme en maison-bloc à terre (14 % du corpus)

(2 repérées ; 0 sélectionnée)

Logis associé aux parties agricoles

F2 Ferme en maison-bloc en hauteur (7 % du corpus) (1 repérée ; 0 sélectionnée)

Logis associé aux parties agricoles

F3 Ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints (79 % du corpus) (11 repérées ; 3 sélectionnées (27 %)

Ferme à maison-bloc à bâtiments accolés

Ferme à maison-bloc à bâtiments disjoints

Ferme à bâtiments disjoints

Interprétation de la classification

Sur la commune de Vergons, 79 % des fermes sont constituées de bâtiments d'habitation ou agricoles, accolés successivement sans parti pris d'origine. De nombreuses dépendances agricoles sont disjointes.

Deux fermes du corpus sont des maisons-blocs à terre, elles sont toutes les deux situées au quartier des Granges, au Village.

Seule la ferme atypique du Col de Toutes Aures est une maison-bloc en hauteur.

La majorité des fermes date vraisemblablement du 18e siècle et du 19e siècle. Quelques bâtiments ont été construit à la fin du 19e siècle et pendant la première moitié du 20e siècle. Une seule ferme, au chef-lieu, porte un chronogramme : 1883.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le repérage des fermes sur la commune de Vergons a été effectué en 2008. Le recensement s'est fait à partir des cadastres de 1830 et de 1989. 14 fermes ont été repérées, 3 d'entre elles ont été sélectionnées. Une seule ferme, d'ailleurs atypique par sa construction, est isolée au pied du Col de Toutes Aures, côté ouest. Toutes les autres sont construites au village (quartier des Granges) ou à l'Iscle (mêlées à des îlots de maisons). Pour cette raison, les deux-tiers des fermes possèdent un mur mitoyen et deux fermes ont deux murs mitoyens. Du fait du relief, aucune ferme n'est implantée en terrain plat. Pour les deux-tiers des fermes, l'implantation est perpendiculaire au sens de la pente. Pour le tiers restant, l'implantation est parallèle à la pente. Ces dispositions se traduisent par la présence systématique d'un ou deux étages de soubassement. Près des trois-quarts des fermes sont composées de bâtiments accolés, et/ou possèdent parfois des dépendances disjointes. Deux fermes, situées au village, sont des maisons-blocs à terre. La ferme du Col de Toutes Aures est une maison-bloc en hauteur atypique, qui rappelle les fermes de la haute vallée du Verdon. Les bâtiments sont construits en moellons calcaires, rarement complétés de blocs de tuf. De nombreuses voûtes ont été repérées dans les fermes de la commune : les voûtes d'arêtes sont aussi fréquentes que celles en berceau segmentaire ; certaines parties sont couvertes en voûtines de briques sur poutrelles métalliques. Les fermes possèdent de deux à quatre niveaux d'élévation. Un tiers des fermes possèdent deux étages de soubassement, la moitié des fermes possèdent un étage de soubassement. Dans trois fermes, l'accès aux étages se fait par un escalier extérieur maçonné, parallèle à la façade et terminé par un repos devant la porte du logis ; dans une ferme, cet escalier est perpendiculaire à la façade. Deux de ces fermes possèdent également un escalier intérieur. Dans les autres fermes, l'accès aux étages se fait par un escalier intérieur. Les toitures sont majoritairement à longs pans sinon à un pan (25 %). La ferme du Col de Toutes Aures possède une toiture à longs pans très inclinés. Les fermes possèdent un avant-toit constitué par un ou deux rangs de génoises maçonnées. La saillie de rive des pignons est également réalisée par un rang de génoise, deux rangs dans un cas unique. Les toits étaient couverts à l'origine en tuiles creuses, mais la grande majorité d'entre eux possède une couverture moderne en onduline.

  • Typologies
    F1 : ferme en maison-bloc à terre ; F2 : ferme en maison-bloc en hauteur ; F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire
    • tuf
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 103
    • repérées 14
    • étudiées 3
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général