Le moulin est figuré sur les cartes des frontières de l'est (vers 1770) et mentionné comme paroir. En 1844, son propriétaire, Joseph-Pascal Collomp, le cède sous forme de bail à ferme et à loyer à Casimir Juglard, apprêteur de draps à Saint-André. Le foulon, dont les mécanismes sont actionnés par l'eau du canal des moulins abrite alors une tondeuse, un garnissage comprenant des lames et une plaque à lustrer ainsi que trois rames. Le bail, d'un montant de 450 francs par an, est signé pour une durée de 6 ans, mais dès le 26 décembre 1849, Aman Collomp, qui est entretemps devenu propriétaire, décide de vendre son moulin. C'est un italien, Giuseppe Bagnis, né à Turin en 1803, qui l'achète pour 6 000 francs dans le but d'y installer une taillanderie. Mais à la suite de nombreux conflits de droit d'eau, ce dernier doit adjoindre un moulin à farine à son installation dans laquelle il entendait dans un premier temps ne faire fonctionner qu'un martinet. Ce martinet, installé dans la partie centrale du bâtiment actuel, a été en activité au moins jusque dans les années 1870, mais seule la meunerie a par la suite perduré. Le moulin Bagnis a cessé de fonctionner à la mort de Joseph Bagnis, petit-fils de Giuseppe, en 1962. Il abrite actuellement une maison.
- inventaire topographique
-
Pauvarel FrédéricPauvarel FrédéricCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
-
Hydrographies
l'Issole
-
Commune
Saint-André-les-Alpes
-
Lieu-dit
Les Crouès
-
Cadastre
1838
D17
41,42
;
1983
AC
262, 460
-
Dénominationsmoulin à foulon, usine de taillanderie, moulin à farine
-
Appellationsmoulin Bagnis
-
Destinationsmaison
-
Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication
-
Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
Le moulin Bagnis présente un plan sensiblement trapézoïdal qui va s'évasant à partir de la face sud, où se trouve la roue hydraulique. La maçonnerie des élévations est en moellons de grès et de calcaire, ainsi qu'en galets. Elle est couronnée par une génoise à deux rangs. Le toit à deux pans est couvert de plaques ondulées en ciment amiante. La roue en-dessus (la hauteur de chute, assez faible, n'atteint pas deux mètres) d'un peu plus de 2 mètres de diamètre a une structure et un axe métalliques tandis que les auges sont en bois. Le canal d'amenée court aujourd'hui sous la terre, alors qu'il longeait jusqu'à la fin de l'activité du moulin le bâtiment dans une cuvette accrochée contre l'élévation ouest pour venir déverser l'eau au sommet de la roue. A l'intérieur, contre le mur que traverse l'axe de la roue, se trouvent les mécanismes du moulin. Un grand volant d'inertie dont l'axe repose sur un puissant massif en pierre transmet à un unique jeu de meules horizontales le mouvement de la roue par un renvoi d'angle. Ces meules sont installées sur une mezzanine en bois dont dépasse la roue d'inertie, le tout dans un espace fort réduit. Inscription sur la meule : Société générale meulière - La Ferté sous Jouarre - France. La taillanderie était installée au nord du bâtiment, qui a depuis été prolongé avec l'aménagement d'une partie en terrasse. Dans le jardin se trouvent encore plusieurs meules à farine réemployées en table.
-
Murs
- grès
- calcaire
- moellon
-
Toitsciment amiante en couverture
-
Étagesrez-de-chaussée, 2 étages carrés
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
Énergies
- énergie hydraulique
- roue hydraulique verticale
-
État de conservationétablissement industriel désaffecté, restauré
moulins à farine
- nombre de roues 1
- sens de la roue verticale
- matériaux de la roue mixte
- diamètre de la roue donnée non collectée
- type de meules composite
- présence d'un four non
- présence d'une cuve de charge non
- présence d'un resevroir CN non
- présence d'une cuve de charge CN non
- position sur le canal d'amenée CN 2e place
- longueur du canal d'amenée en dizaine de mètres CN 200
- distance séparant le moulin et le bourg dont il dépend en dizaine de mètres CN 40
- orientation du bâtiment CN parallèle
- plan du bâtiment CN rectangulaire
- date de réalisation du cadastre napoléonien 1830
-
Statut de la propriétépropriété privée, []
Eléments remarquables : machine de production, machine énergétique.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) IGN
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ministère de l’économie et des finances
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Documents d'archives
-
Bail à ferme concernant le moulin à foulon de Saint-André donné par Joseph Pascal Collomp à Casimir Juglard. 23 juin 1844. Collection particulière : non coté.
Documents figurés
-
Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.
Ch 194 et 195. -
Plan cadastral de la commune de Saint-André-les-Alpes. 1838. / Dessin à l'encre. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 073 / 001 à 028. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : AC 173 / 001 à 031 et 105 Fi 173 / 21.
-
Un tableau représentant le moulin Bagnis. / milieu 20e siècle. Anonyme, milieu 20e siècle. Collection particulière.
-
Une photographie du moulin Bagnis. / Anonyme, Collection particulière.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.