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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Lambruisse

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les fermes de Lambruisse. Ce terme correspond aux bâtiments ou ensembles de bâtiments associant des fonctions domestiques et agricoles, ces dernières occupant un espace proportionnellement plus important.

Les conditions de l'enquête

Le repérage de l'habitat sur la commune d'Angles a été effectué au mois de juin 2006. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1989. Le cadastre napoléonien levé en 1837 a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date.

Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur. Très peu de fermes ont été visitées du fait du nombre important de résidences secondaires fermées à cette époque de l'année. Lorsque cela a été possible, des questions ont été posées aux habitants sur l'organisation intérieure.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux fermes et décrivant :

- l'implantation par rapport à la pente,

- la composition des bâtiments,

- les fonctions visibles des bâtiments,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (voûtes, escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

L'étude de l'intérieur des édifices pose toujours un problème d'accessibilité, surtout dans une zone où les résidences secondaires sont nombreuses et restent fermées la majeure partie de l'année, parfois même au printemps ou en été.

II. Caractères morphologiques

11 fermes ont été repérées.

Village, ferme de type F3 (1989 Z3 159a). Vue d'ensemble prise de l'est.Village, ferme de type F3 (1989 Z3 159a). Vue d'ensemble prise de l'est.

Implantation et composition d'ensemble

Parmi les fermes repérées, quatre se situent au chef-lieu, une au hameau de La Rivière, les autres sont isolées.

L'implantation est très majoritairement perpendiculaire au sens de la pente (10 fermes), une seulement est implantée parallèlement à la pente.

Cette disposition se traduit par la présence presque générale d'un étage de soubassement (8 fermes), voire deux étage de soubassement (1 ferme). Une seule ferme n'en possède pas.

Les fermes présentent toutes des bâtiments accolés.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont construits en moellons calcaires non ou peu équarris. Une ferme a une maçonnerie mixte de moellons calcaires et de blocs de tuf. Les murs sont montés en assises relativement régulières. Les moellons sont liés entre eux par un mortier de chaux et sable. Les angles sont renforcés par des moellons plus gros, mieux équarris, rarement par des chaînes en pierre de taille. Les façades sont enduites au sable et à la chaux. Les enduits sont rustiques (7 cas) ou à pierre vue (1 cas). Une ferme conserve un enduit à la tyrolienne. Une autre possède un enduit récent.

Les encadrements de fenêtres sont en maçonnerie façonnée au mortier, avec un linteau en bois. Les encadrements de porte sont également en maçonnerie façonnée au mortier avec linteau en bois, sauf trois encadrements de porte qui sont en pierre de taille.

La Rivière, ferme de type F3 (1989 Y1 197, 198). Elévation ouest.La Rivière, ferme de type F3 (1989 Y1 197, 198). Elévation ouest.

Structure, élévation, distribution

Les fermes ont entre deux ou quatre niveaux d'élévation. 8 d'entre elles ont trois niveaux, deux possèdent quatre niveaux et seule possède deux niveaux.

Pour 9 fermes, l'accès aux différents étages se fait par un escalier intérieur. Le peu d'intérieurs visités ne permet pas de définir précisément l'emplacement et la forme de ces escaliers.

Deux fermes ont un accès extérieur direct, sans escalier extérieur ni intérieur.

L'étage de soubassement est parfois couvert par une voûte maçonnée en berceau segmentaire (4 cas), en berceau plein-cintre (1 cas), en voûte d'arêtes (1 cas) ou en voûtes catalanes associant petites voûtes en briques et armature en poutrelles métalliques (2 cas).

Dans les autres cas, de même qu'au rez-de-chaussée et dans les étages, les pièces sont couvertes par un plancher sur solives.

Couverture

Les toits sont principalement à longs pans (9 fermes), 2 fermes ayant des toits à un pan.

Le traitement des avants-toits est assez hétérogène, avec des chevrons faisant saillie et supportant les tuiles creuses (2 fermes) ou avec une génoise à deux rang (1 ferme) ou à un seul rang (1 ferme). Suite à la réfection de nombreuses toitures au cours du 20e siècle, 7 fermes possèdent des avants-toits non significatifs.

La couverture traditionnelle est la tuile creuse (4 fermes), une ferme est couverte en tuile plate mécanique. Les autres sont couvertes de matériaux modernes, notamment le ciment-amiante et la tôle ondulée.

Décor

Les décors de façades concernent seulement 2 fermes, il s'agit de faux encadrements peints.

Les menuiseries sculptées et décorées sont rares puisqu'une seule ferme en est pourvue. Une ferme possède un lambrequin festonné en bois qui court sous la rive de toiture.

Typologie

- F1 Ferme en maison-bloc à terre (0 repérée ; 0 sélectionnée)

Logis associé aux parties agricoles

- F2 Ferme en maison-bloc en hauteur (0 repérée ; 0 sélectionné)

Logis associé aux parties agricoles

- F3 Ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints (11 repérées ; 3 sélectionnées)

Ferme à maison-bloc à bâtiments accolés

Ferme à maison-bloc à bâtiments disjoints

Ferme à bâtiments disjoints

Interprétation de la classification

Toutes les fermes de Lambruisse sont des fermes à maison-bloc à bâtiments accolés. Les parties agricoles occupent la plus grande partie de l'espace. Le logis est séparé des parties agricoles, soit de façon verticale (le logis correspond alors à un bâtiment), soit de façon horizontale (le logis correspond alors à un étage ou partie d'étage consécutive). Néanmoins, certains bâtiments présentent des parties de logis qui sont enclavées dans des parties agricoles, traduisant sans doute des nécessités d'agrandissements de la partie logis au fil du temps ou indiquant des logis destinés à une occupation temporaire (accueil des travailleurs saisonniers par exemple).

Les fermes repérées datent du 18e siècle, 19e siècle et du premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Toutes les fermes de Lambruisse sont des fermes à maison-bloc à bâtiments accolés. Les parties agricoles occupent la plus grande partie de l'espace. Le logis est séparé des parties agricoles, soit de façon verticale (le logis correspond alors à un bâtiment), soit de façon horizontale (le logis correspond alors à un étage ou partie d'étage consécutive). Néanmoins, certains bâtiments présentent des parties de logis qui sont enclavées dans des parties agricoles, traduisant sans doute des nécessités d'agrandissements de la partie logis au fil du temps ou indiquant des logis destinés à une occupation temporaire (accueil des travailleurs saisonniers par exemple). Le gros oeuvre est en moellons de calcaire enduits, les toits sont à un pan ou à longs pans, couverts de tuiles creuses ou plates mécaniques, souvent remplacées par des plaques de ciment amiante.

  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique, ciment amiante en couverture
  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 67
    • repérées 11
    • étudiées 3
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
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