Dossier d’aire d’étude IA04000184 | Réalisé par
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
présentation de la commune de Soleilhas
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Soleilhas

La commune de Soleilhas résulte de l'agglomération de quatre fiefs restés distincts jusqu'à la fin de l'Ancien Régime : Soleilhas, la Motte, Verraillon et Vauplane. Le bourg castral de Soleilhas, implanté sur un repli du Teillon, est cité pour la première fois dans l'enquête sur les droits comtaux de 1252, mais son origine est certainement plus ancienne d'au moins deux siècles. Au milieu du 13e siècle, le territoire de Soleilhas avait déjà absorbé celui de la Motte, bourg castral perché sur la colline de ce nom (au sud-est du village). En 1278, Soleilhas comptait 60 feux, 64 en 1303-1304, 68 en 1315. La crise de la fin du Moyen Age le réduisit à 8 foyers en 1471. C'est au cours de cette période troublée que fut déserté le bourg castral de Verraillon, installé dans la partie nord-est de la commune. Les mêmes textes de 1252 et 1278 le mentionnent à l'égal de Soleilhas, mais sa population était beaucoup moins nombreuse : 16 feux en 1278, 19 en 1303-1304, 15 en 1315. Au 16e siècle, le renouveau démographique se fit dans le cadre d'une nébuleuse d'écarts fixés au pied du bourg castral de Soleilhas, au contact du terroir agricole. Le village est né dans la deuxième moitié du 17e siècle de la progressive densification de ces écarts autour des organes centralisateurs alors installés là (château, église). C'est dire que l'agglomération s'est constituée sans aucun plan d'ensemble, concurrencée d'ailleurs par d'autres écarts plus lointains (les Bayles, les Berliés, les Coulettes, les Teillettes, Verraillon). Les affouagements généraux donnent à Soleilhas 70 maisons et autant de foyers en 1698, 90 maisons et 113 familles en 1728, 111 maisons et 504 habitants en 1765. Le hasard des successions et des ventes a, au cours de l'époque moderne, agrandi le territoire seigneurial et communal d'un petit fief qui dépendait auparavant de Demandolx, appelé Vauplane et constitué d'un petit alpage sans aucun habitat permanent. Depuis le maximum atteint au milieu du 19e siècle (634 habitants en 1841), la population a décru de manière continue jusque dans le dernier quart du 20e siècle. Elle a recommencé à croître, très modestement, entre les recensements de 1975 (60 habitants) et 1982 (85 habitants). En dehors du chef-lieu, seuls sont encore habités le hameau des Bayles, assez proche pour être considéré comme un simple quartier du village, et celui des Coulettes, qui ne compte plus que deux maisons occupées. La cuvette très humide que traversent l'Estéron et son affluent le Riou a sans doute toujours été propice aux cultures fourragères, tandis que les coteaux voisins, construits en terrasses, accueillaient des céréales avec quelques pieds de vigne et des arbres fruitiers. Comme ses voisines Demandolx et Peyroules, Soleilhas a vu au milieu du 19e siècle ses champs abandonnés au profit d'un élevage ovin intensif qui n'a duré que quelques décennies. On produit ici encore un peu de foin, on élève quelques chèvres, mais le seul quartier encore fréquenté brièvement par les ovins transhumants est l'alpage de Vauplane.

Documents d'archives

  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Soleilhas, fontaine du hameau des Bayles, 11 novembre 1883. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 469

    Le 11 novembre 1883, le conseil autorise les habitants du hameau des Bayles "... à se former en association afin d'élever une fontaine ... et les autorise aussi à détourner et amener à leurs frais, dans le dit hameau, un quart de l'eau desservant actuellement la fontaine publique ..."
  • Extrait du registre des arrêtés municipaux de la commune de Soleilhas. Fontaine du lieu dit les Bayles, 31 mars 1889. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 470

    Le 31 mars 1889, par arrêté municipal, la fontaine du hameau des Bayles, jusques là privée, est déclarée publique

Bibliographie

  • ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.

    t. II, p. 386-388
  • BARATIER, Edouard. La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle. Paris : S.E.V.P.E.N. , 1961, 255 p.

    p. 156-157
  • BERARD, Géraldine. Carte archéologique de la Gaule. Les Alpes de Haute-Provence 04, dir. Michel Provost, Paris : Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Ministère de la Culture, Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, avec l'Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales, 1997.

    p.476-477
  • CLOUZOT, Etienne. Pouillés des provinces d'Aix, d'Arles et d'Embrun. Diocèse de Gap. Paris, Imprimerie Nationale, 1923, CLIII-315 p.

    p. 290, 292, 294
  • Doublet,Georges. Recueil des actes concernant les évêques d'Antibes. - Monaco : Imprimerie de Monace ; Paris : A. Picard, 1915, CXXVIII-425 p, Collection de textes pour servir à l'histoire de Provence

    p. 274-284 : 1242, 3 septembre, deux actes concernant l'évêché d'Antibes sont passés à Senez où sont réunis, probablement pour un concile régional, des évêques, prévôts et chanoines d'Embrun, Gap, Glandèves, Senez, Digne, Nice, Antibes ; parmi les chanoines d'Antibes figure un maître Peire de Soleilhas
  • ISNARD, Marie Zéphirin. Etat documentaire et féodal de la Haute-Provence. Digne : imprimerie Vial, 1913, 496 p.

    p. 122, 255, 394-396, 447-449
  • FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Digne : Vial, 1861, 744 p.

    p. 465-466
  • VENTURINI, Alain. Episcopatus et bajulia. Note sur l'évolution des circonscriptions administratives comtales au XIIIe siècle : le cas de la Provence orientale. Dans : Territoires, seigneuries, communes. Les limites des territoires en Provence. Actes des 3èmes journées d’histoire de l’espace provençal, Mouans-Sartoux, 19, 20 avril 1986. Mouans-Sartoux : Publication du Centre Régional de Documentation Occitane, 1987, p 61-140.

    p. 131
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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