Dossier collectif IA04000251 | Réalisé par ;
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
entrepôts agricoles
Auteur
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Soleilhas

Les entrepôts agricoles étaient jadis nombreux à Soleilhas. Comme à Demandolx, ils constituaient un élément fondamental des exploitations agricoles en abritant les fonctions que les maisons, trop petites, ne pouvaient accueillir. Telle était déjà la situation en 1640, d'après le cadastre rédigé alors qui décrit des exploitations composées, pour plus des deux tiers (105 sur 146), d'au moins une maison et une grange, parfois contiguës, le plus souvent séparées. Le cadastre de 1834 dénombre 120 bâtiments ruraux, soit 41,5% du bâti, la plupart agglomérés au village et aux écarts, 22 isolés dans la campagne. La moitié ne dépassaient pas 50 m² en superficie, 38% avaient moins de 100 m², mais on trouve 14 bâtiments d'ampleur supérieure, sans doute destinés à des troupeaux importants. Il reste aujourd'hui peu de ces édifices en état d'être étudiés. Beaucoup ont été transformés en habitations (dans le village) ou sont en ruine (dans la campagne). Des 51 entrepôts repérés, 29 ont été construits, en tout ou en partie, après 1834. Les chronogrammes relevés ne datent que deux édifices, l'un de 1817, l'autre de 1981.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine

Les entrepôts agricoles de Soleilhas sont agglomérés au village et dans le hameau des Bailes. L'unique corps de bâtiment qui, à deux exceptions près, les compose, s'insère dans le tissu bâti, plus des deux tiers d'entre eux sont mitoyens sur un ou deux côtés, plus rarement trois. Leurs dimensions sont médiocres, moins de 50 m² pour 55%, les quatre plus grands excédent de peu 100 m². Les petits espaces libres qui, souvent, les accompagnent, n'ont aucune clôture et se distinguent mal de la voie publique. On y trouve encore dans quelques cas l'escalier extérieur et de modestes annexes, remises (4), bûchers (3) ou poulailler (1). Hormis les quatre remises construites après 1834 entièrement en bois, toutes les constructions sont faites en moellons de calcaire brut liés au mortier de chaux. Les plus soignés ont des chaînes d'angle en pierre de taille, calcaire (11) ou tuf (2) d'extraction locale. Un enduit rustique presque toujours le blocage, continu (rustique) ou discontinu (à pierres vues). Le même mortier a servi à habiller les encadrements des baies réalisés en moellons (piédroits et appuis) et en bois (linteaux), sauf de rares pièces en pierre de taille probablement en remploi. Sur les toits à un (33) ou deux (18) versants, sans doute uniformément soutenus par des pannes (5 cas seulement vus), la tôle ondulée et le fibro-ciment ont souvent (63%) remplacé la tuile creuse originelle. Implantés sur des terrains plats ou peu pentus, les entrepôts se développent dans les trois quarts des cas sur 2 (55%), 3 (15,5%) ou 4 (4%) niveaux. Le niveau unique ou inférieur n'est un soubassement que dans 26% des cas, en rez-de-chaussée dans tous les autres. Aux niveaux médians et supérieur, on trouve donc plus souvent des étages carrés (40%) et des combles en surcroît (34%) que des rez-de-chaussée surélevé (26%). Cette structure ne suffit pas à rendre compte du faible nombre d'accès directs aux étages supérieurs (7 cas) et d'escaliers extérieurs (4). Elle a obligé à recourir à un type de circulation par l'intérieur qui s'est ensuite généralisé même aux édifices qui ont ou auraient pu être distribués par l'extérieur. Les escaliers extérieurs observés, quand il ne s'agit pas d'échelles de meunier, sont analogues à ceux rencontrés à Demandolx, à volée droite perpendiculaire à l'élévation, avec marches monolithes. La distribution intérieure n'a pas pu être observée. On ne sait rien des escaliers intérieur, probablement simples (droits en en équerre, en maçonnerie ou en bois), pas beaucoup plus des organes de division. Deux berceaux en plein cintre et quelques planchers à poutres apparentes ont été aperçus. La typologie des baies permet cependant de reconnaître les fonctions des pièces : remise et/ou étable au niveau inférieur, fenil et séchoir aux étages médians et supérieur, le premier doté d'une baie spécifique (porte ou fenêtre, parfois surmontée d'une poulie), le second de grandes fenêtres d'aération. On notera la présence de quelques pignons ouverts, avec claire-voie en planches, empruntés à l'architecture de montagne, et trois hangars aux parois maçonnées, tous construits après 1834. Parmi les entrepôts repérés : 30 entrepôts agricoles multifonctionnels composés d'un fenil sur une étable, dont un de type hangar ; 6 entrepôts agricoles multifonctionnels polyvalents avec fenil, dont un de type hangar ; 2 entrepôts agricoles multifonctionnels polyvalents sans fenil ; 8 entrepôts agricoles unifonctionnels à usage de remise.

  • Typologies
    2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil ; 1.2 : entrepôt agricole unifonctionnel : remise ou étable
  • Toits
    tuile creuse, tôle ondulée, ciment amiante en couverture
  • Murs
    • bois
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Décompte des œuvres
    • repérés 46
    • étudiés 9
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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