Dossier d’œuvre architecture IA04000624 | Réalisé par
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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  • étude d'inventaire
viaduc ferroviaire de la Donne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton voie ferrée de la ligne Nice - Digne-les-Bains - Annot
  • Hydrographies le Coulomp
  • Commune Saint-Benoît
  • Lieu-dit le Serre
  • Cadastre 1990 A non cadastré ; domaine public
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Annot
  • Dénominations
    viaduc
  • Précision dénomination
    viaduc ferroviaire
  • Appellations
    viaduc de la Donne
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Les plans de la section Puget-Théniers-Annot de la ligne Nice-Digne sont dressés entre 1899 et 1901. Le viaduc de la Donne fait partie du troisième lot de cette section qui va de Pont-de-Gueydan à Annot, adjugé à l'entreprise Orizet frères. Il a été conçu par les ingénieurs Arnaud et Zürcher, des Ponts et Chaussées. La construction, commencée à l'automne 1905, ne s'est achevée qu'en 1907, le gel ayant énormément retardé la réalisation des maçonneries. Le chantier, qui a utilisé l'électricité produite par une centrale installée sur place, a été notamment novateur par l'emploi d'un charriot transbordeur fixé à des câbles tendus au-dessus de l'ouvrage à construire. C'est ce charriot, fourni par la société Deuil de Villeurbanne, qui a permis d'acheminer les matériaux à l'endroit où ils devaient être utilisés, ce que la hauteur du pont et l'étroitesse du ravin auraient rendu terriblement compliqué avec les procédés classiques. Le viaduc achevé a été ouvert à l'exploitation commerciale le 27 juin 1908. Pendant la Libération, il a fait l'objet d'un sabotage de la Résistance qui a déposé 150 m de voie le 14 août 1944. Le viaduc a été remis en état dès le 25 septembre.

  • Période(s)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1903, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Orizet frères
      Orizet frères

      Compagnie de travaux publics niçoise fondée par François, Maurice et Claude Orizet. Intervenue notamment dans des chantiers de construction de voie de chemin de fer dans le sud de la France (ligne Nice-Digne, ligne de Barcelonnette, ligne de Miramas).

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    • Auteur :
      Arnaud
      Arnaud

      Ingénieur des ponts et chaussées. Actif dans le département des Basses-Alpes dans les premières années du 20e siècle.

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    • Auteur :
      Zürcher Philippe Elie Frédéric
      Zürcher Philippe Elie Frédéric

      Né à Toulon le 01.11.1853.

      Polytechnique le 01.11.1871. Élève des Ponts et Chaussées le 01.11.1873.

      En mission dans la Haute Garonne le 01.06.1874, dans l’Aude le 01.06.1875. Placé au port militaire de Toulon le 01.07.1876. Collaborateur adjoint à la carte géologique le 23.05.1883. Chargé de l’arrondissement de Toulon le 01.01.1885. Directeur de la voirie municipale de Toulon le 08.05.1885. Directeur des travaux hydrauliques du port militaire de Toulon le 01.12.1889. Ingénieur en chef de 2ème classe le 16.03.1893. En congé, sans traitement le 01.05.1896. Chargé des Basses Alpes le 01.01.1897. Congé de 3 mois pour se rendre à la Compagnie de Panama le 01.03.1898. Reprend son service le 01.05.1898. En congé, entre à la Société de la Percée des Alpes comme directeur général des travaux le 01.11.1906. Retraité le 01.03.1914.

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Le viaduc de la Donne est un pont en maçonnerie de 5 arches de 17 m d'ouverture, qui atteint 136 m de longueur totale pour une largeur de 4,40 m. Il permet le franchissement du Coulomp qu'il surplombe de 42 m, ce qui en fait le plus haut de tous les ouvrages de franchissement de la ligne Nice-Digne-les-Bains. C'est un viaduc rectiligne qui suit une pente de 2,8%. Ses piles sont évasées. Elles prolongent le plein-cintre des arches selon une courbure de 525 m de rayon et le fruit des tympans selon un rayon de courbure de 135 m. Les deux plus hautes d'entre elles atteignent 30 m de hauteur. Chaque pile repose sur un épais massif de fondation enterré dont le plus important atteint 6 m de haut. Ces massifs reprennent en plan la forme des piles qu'ils soutiennent et débordent chacun de leurs côté d'au moins 1 m. Le dessin des arches ne correspond pas parfaitement à un plein cintre. Il s'obtient par la juxtaposition de deux quarts de cercle de rayons légèrement différents (respectivement 8,66 et 8,34 m de rayon) et de centres décalés de haut en bas. Ce dessin permet de racheter la pente du pont tout en maintenant à la même hauteur de part et d'autres d'une même pile la naissance de deux arches. Le traitement des parements est varié. Ils sont intégralement en moellons équarris : moellons de moyen appareil en grès dont les têtes sont laissées brutes et qui sont assemblées en appareil réglé pour les piles ; moellons calcaire de moyen appareil posées en appareil réglé pour les tympans. La pierre de taille en grès, de grand appareil et bossagée, est réservée aux rouleaux et aux chaînes harpées des piles. Les pierres de taille en parement des rouleaux cachent une structure interne plus complexe qu'il n'y paraît : la hauteur des rouleaux est en fait variable : de 1,5 m à la naissance à seulement 0,90 m à la clé : leurs intrados sont parfaitement en plein cintre alors que leur extrados sont légèrement surbaissés. Les parapets sont métalliques.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • acier
    • moellon
    • pierre de taille
  • Statut de la propriété
    propriété publique, []

Bibliographie

  • BANAUDO, José. Le siècle du Train des Pignes. Breil-sur-Roya : Éditions du Cabri, 1991, 320 p. : ill.

    p. 44-46 ; p. 76-79 : pont construit par l'entreprise Orizet ; le viaduc a fait l'objet d'un sabotage de la Résistance le 14 août 1944, qui a déposé 150 m de voie. Le pont a été remis en état dès le 25 septembre.
  • Auran, Philippe, Barruol, Guy et Ursch, Jacqueline. D'une rive à l'autre, Les Alpes de lumières n° 113, 2006, 143 p.

    p. 48-49
  • Boudet, James. Viaduc ferroviaire de la Donne. Dans : Nouvelles annales de la construction, tome 10, mars 1913, p. 33-42.

    Article sur la construction du viaduc. Mentionne notamment l'importance du nouveau système de pont transbordeur.

Documents figurés

  • Viaduc ferroviaire de la Donne. / Gravure industrielle, dans : Nouvelles annales de la construction, tome 10, mars 1913, p. 33-42.

  • [Vue du chantier avec le pont transbordeur] / Photographie, J. Giletta, 1907. Collection particulière.

  • Giletta, J-J. Souvenir. Ligne Nice-Digne. Section Puget-Théniers - Saint-André. Partie comprise entre Puget-Théniers et Annot. 14 septembre 1907. Recueil de photographies non paginé : ill. Collection particulière.

  • [Vue ancienne stéréoscopique du viaduc de la Donne]. / Plaque de verre anonyme. Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Direction de la Culture, Service Inventaire et Patrimoine, Marseille.

  • [Vue du chantier du viaduc de la Donne.] / Photographie de Jean Giletta, 1907.

  • 25. - ANNOT (B.-A.) - C.E. - Viaduc du Coulomp [viaduc de la Donne] / Carte postale, 1907. Collection particulière.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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