• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
usine-barrage André-Blondel, écluse saint-Pierre de Bollène, pont routier
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Bollène
  • Hydrographies Donzère-Mondragon (canal de)
  • Commune Bollène
  • Lieu-dit Saint-Pierre-de-Sénos
  • Adresse R.D. 243 , promenade Léon-Perrier
  • Cadastre 2008 AK 2
  • Dénominations
    centrale hydroélectrique, barrage, écluse, pont
  • Précision dénomination
    barrage mobile, pont routier
  • Appellations
    centrale hydroélectrique André Blondel, écluse Saint-Pierre ou écluse de Bollène
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Après la Seconde Guerre mondiale, l'aménagement hydroélectrique de Bollène (débuté en 1947) est le troisième équipement planifié par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) destiné à transformer la force du fleuve en énergie électrique. Les barrages de Génissiat (Ain) et de Seyssel (Haute-Savoie) avaient constitué des précédents en Rhône-Alpes en 1948 et 1951. L'écluse de Bollène est la première écluse construite par la CNR. Elle permet le passage de convois importants, selon les normes en vigueur. Le chantier s'illustre par sa monumentalité. Mis en activité en 1952, le complexe de Bollène a été conçu sur les plans de Théodore Sardnal, élève des frères Perret ; l'architecte a par ailleurs engagé un travail expérimental sur le béton armé immergé. La maîtrise d’œuvre (exception faite des travaux du barrage de retenue) est confiée à un groupe de treize entreprises, groupées en deux administrations de fonctionnement : la Société Auxiliaire de Coordination des Travaux d'Aménagement du Rhône - Donzère (SACTARD) et la Compagnie Auxiliaire de Matériel et de Travaux d'Aménagement du Rhône - Donzère (CAMATARD). Elles permettent, sur ce chantier à grande échelle, de coordonner les activités et de gérer les installations communes. L'usine, la salle des machines, ainsi que le vestibule et l'élévation des façades, ont été classés Monuments historiques en 1992. Le complexe bénéficie également du label XXe siècle. La centrale a reçu le nom du physicien André Blondel.

L'aménagement hydroélectrique situé au nord de l'agglomération de Bollène, formant un ensemble barrage-usine-déchargeur-écluse, est mis en place sur le canal de dérivation du Rhône de Donzère-Mondragon (Référence : IA84000943). La centrale hydroélectrique est appuyée sur un mur-barrage établi sur une barre de grès. Sur le canal d'amenée, le trajet est scindé en deux : une entrée navigable en rive gauche et une entrée usinière en rive droite. Chaque bloc, en béton armé, est traité avec finesse, dans un souci d'uniformité : le rythme est marqué par l'affirmation en façade de la structure piliers-poutres, assez imposante, qui permet d'ouvrir 17 travées légères de claustras vitrées. L'ordonnancement classique de la façade renforce la monumentalité. L'usine est équipée de six turbines-hélice et de six groupes alternateurs Kaplan pouvant produire annuellement en moyenne 2 milliards de kWh par an. Accolé à l'usine, le déchargeur est constitué de six passes de 5 m pouvant être fermées, et ainsi réguler le débit de l'eau. En rive gauche, l'écluse, haute de 26 m, longue de 135 m et large de 12 m, est toujours à ce jour la plus haute de France. L'écluse respecte la largeur du chaland international et la longueur d'un convoi pouvant comprendre deux péniches et un remorqueur. On retrouve sur le mur d'entrée de l'écluse, flanqués de part et d'autres, les motifs de percement qui constituent les claustras de la salle des machines. Le poste de commande, qui surmonte le mur, est à deux niveaux, également décorés de ces motifs. Un pont-route est établi à l'aval de l'ouvrage. D'une largeur totale de 10,69 m, il s'élargit devant l'usine pour atteindre le poste de transformation.

  • Murs
    • béton armé
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1992/06/04
  • Précisions sur la protection

    Ensemble des façades et toitures ; ancienne salle de commande précédée de son hall, au premier étage du bâtiment d'appareillage (cad. B2 1712, 1713) : inscription par arrêté du 4 juin 1992.

  • Référence MH

Repérage cartographique. D'après la Compagnie Nationale du Rhône. Usine-barrage portant la Promenade Léon Perrier (R.D. 243), franchissant le canal de Donzère-Mondragon à Bollène (84), Saint-Pierre-de-Sénos. Sélectionné sans synthèse.

Documents figurés

  • [Aménagement de la chute de Donzère-Mondragon. L'usine André Blondel, le déchargeur et l'écluse vus de l'amont] /Photographie positive, 14 x 9 cm, 1952. Rhône, Givors, Maison du Fleuve Rhône : RON-1373.

  • [Aménagement de la chute de Donzère-Mondragon. Canal de fuite, drague n° 2 au PK 19]. /Photographie positive, 14 x 9 cm, 1952. Rhône, Givors, Maison du Fleuve Rhône : RON-1396.

  • [Vue aérienne de l'usine Blondel sur le canal de Donzère-Mondragon]. / Photographie positive, 22 x 27 cm, vers 1960. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 2 Fi Bollène 5.

  • [Aménagement de la chute de Donzère-Mondragon. L'usine André Blondel, le déchargeur et l'écluse vus de l'aval]. / Photographie positive, 14 x 9 cm, 1952. Rhône, Givors, Maison du Fleuve Rhône : RON-1391.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012