La commune de Braux conserve un nombre important de serrures à coulisseaux en bois, fermant des portes d'entrepôts agricoles (étables, remises, fenils, ...). Beaucoup sont incomplètes (perte de la clef) ou ont été remaniées (remplacement du mécanisme, bouchage du trou de serrure). Cette serrure déposée provient très probablement d'un entrepôt agricole brauxois. Voir le dossier collectif entrepôts agricoles.
Le boîtier, la gâche, le pêne et la clef sont chacun monoxyles, en bois de châtaignier. Le boîtier est grossièrement taillé, de forme oblongue, aux extrémités adoucies. Dans sa partie basse, un évidement reçoit le pêne qui coulisse perpendiculairement à l'axe du boîtier. Sur la face latérale du boîtier, un trou permet d'introduire la clef. A l'intérieur du boîtier sont creusées trois rainures verticales où se trouvaient à l'origine les coulisseaux (disparus probablement lors de la dépose de la serrure). Une modification, ou une réparation, a supprimé l'encoche centrale du pêne par l'ajout d'une pièce de bois horizontale qui se substitue aux découpes d'origine. La serrure ne fonctionnait donc qu'à deux coulisseaux.
Contrairement à beaucoup de serrures du même type encore en place sur la commune de Braux, celle-ci possède une gâche en bois. La gâche conserve les deux chevilles métalliques qui la fixait au chambranle. Le boîtier était cloué sur le battant.
La forte concentration de ces serrures sur la commune pourrait s'expliquer par l'existence à Braux d'un menuisier ou d'un paysan-menuisier habile à la fabrication de ces mécanismes et qui aurait réalisé un nombre important de serrures, comme cela a été signalé pour la commune de Roquestéron-Grasse dans les Alpes-Maritimes, entre 1890 et 1914.