DESCRIPTION

Composition : retable et tableau

Localisation : première chapelle latérale nord, contre le mur nord.

Analyse du retable

Dénomination : retable

Appellation : retable architecturé.

Structure et formes : une travée, encadrée par deux colonnes corinthien­nes portant un fronton courbe. Demi-pilastres de part et d'autre des colonnes.

Matériaux et techniques : noyer, sculpté et doré ; éléments rapportés, assemblages difficilement lisibles sous la dorure.

Iconographie et décor : colonnes cannelées et rudentées, corniche et fronton à denticules, raies d'oves, petits festons. Intérieur du fron­ton : agrafe ornée d'une feuille d'acanthe, entre deux chutes de feuil­les nouées de rubans.

Dimensions : H. totale 720 cm, La. 673 cm.

État de conservation : assez bon ; partie supérieure du fronton un peu abîmée.

Analyse du tableau

Dénomination : tableau

Appellation : tableau d'autel.

Titre : saint Véran enchaînant le dragon.

Description matérielle :

Support : toile de forme rectangulaire verticale à angles supérieurs rentrants (H. 380 cm, La. 260 cm) en deux lés verticaux ; grain assez fin, texture serrée.

Cadre : noyer, sculpté dans la masse et doré (La. 18 cm).

Décor de feuilles d'acanthes, bordure intérieure : perles et patenôtres.

Techniques : préparation rose, couche picturale mince.

Marques et inscriptions : P. MIGNARD PINXIT / AVINIONE / 1657, peint en majuscules, en bas à gauche, sur une pierre.

État de conservation : la toile semble rétrécie dans la partie gauche ; la partie supérieure est masquée par les angles rentrants.

Description iconographique et formelle : Au centre, saint Véran évêque tient un dragon enchaîné et le bénit, les yeux levés vers le ciel ; un homme agenouillé maintient le dragon à terre. Une foule de personnages, dont un homme à monocle, est témoin du miracle. Dans le ciel, une nuée peuplée de têtes d'angelots.

HISTORIQUE

Le 12 juillet 1659, le maître-sculpteur cavaillonnais Barthélemy Grangier prend à prix-fait la confection d'un "retable bois de noyer du Rhosne", aux mesures du tableau déjà installé dans la chapelle, ainsi que d'un cadre pour le tableau (A.D. 84, 3 E 32, n° 561, f° 624).

L'ensemble fut terminé en novembre 1660 (quittance du 30 novembre, dans A.D. 84,1VG 38 f° 869) et doré seulement en 1669 par Michel Blanc et Dominique Piéton, du 13 juin au 24 novembre (A.D. 84, IV G 39, p. 32 et 33).

Le tableau, qui porte la date 1657, fut terminé par Pierre Mignard en août : quittance du 13 août 1657.(A.D. 84, IVG 38, f° 858). Une lettre datée du 11 août 1657 nous apprend que ce tableau aurait été commandé en 1652, pour 200 écus "monoye de Rome" (A.D. 84, IV G 38, f° 865).