L'ostensoir a été réalisé par l'orfèvre lyonnais Armand-Calliat en 1870, il s'agit du modèle exposé à Rome. La facture de l'achat de cet objet est conservée dans les archives de la sacristie.
L'ostensoir est par la suite mentionné dans la visite pastorale de 1870, dans la rubrique acquisitions depuis la dernière visite : "un ostensoir en argent doré", puis dans l'inventaire de 1906 : "un ostensoir donné en 1870".
Thomas-Joseph Armand épouse en 1853 Jeanne Calliat, héritière par son père, François-Philibert-Marie Calliat, d'une fabrique d'orfèvrerie à Lyon. Il reprend l'atelier d'orfèvrerie avec son épouse et sa belle-soeur et fonde la maison Armand-Calliat et sœur. Le poinçon est insculpé en 1854 : ACS / une abeille. La maison Armand-Calliat est primée aux expositions universelles de 1862, 1867, 1878, 1889 et 1900.
A la mort de Thomas-Joseph, en 1901, l'atelier est repris par son fils, Joseph, le poinçon reste le même. Le poinçon est ainsi insculpé à nouveau en 1901, puis est biffé en 1907, date à laquelle Joseph insculpe son propre poinçon : AC / une abeille. L'activité de l'atelier de Joseph se poursuit jusqu'en 1920 où la collaboration débute avec Amédée Cateland. Joseph cède ses ateliers à ce dernier en 1924. Amédée Cateland a pu cependant encore utiliser le poinçon de Joseph Armand-Calliat jusqu'en 1938 (date de la mort de ce dernier) : on peut ainsi trouver des exemples de pièces avec le poinçon de Joseph et une inscription du type "Amédée Cateland orfèvre à Lyon".