Un oratoire est figuré vers 1780, sur les cartes de Cassini et des frontières de l'Est. Les archives de l'Association des amis des oratoires en conservent une photographie datée de 1933. Il est restauré en 1936 par M. Castellan, et béni le 25 avril de la même année par son frère, Dominique Castellan, alors archevêque de Chambéry, comme le montre une carte postale envoyée en 1937. D'après le chanoine Malausse, cet ancien oratoire Saint-Marc était situé au castrum de Mirat. Il s'agit cependant d'une confusion avec l'ancien oratoire Saint-Michel, comme en atteste la carte de Cassini qui figure l'oratoire de saint Michel au castrum de Mirat, et l'oratoire de saint Marc à un autre emplacement [Référence du dossier : IA83003188]. L'oratoire de saint Marc a été endommagé vers 1983 par le passage des véhicules œuvrant à la construction du réservoir d'eau situé sur la crête, et entièrement rebâti à cette même date par l'agent municipal Albin Bellotto en remployant les pierres de la niche.

Malausse indique qu'une procession faisait chaque année une halte à l'oratoire de saint Marc, le dimanche suivant le 25 avril, fête du saint. Le parcours se poursuivait sur la crête par l'ancien castrum de Mirat, avant de redescendre dans la plaine. Cette procession, mentionnée dans une délibération communale du 23 mars 1776, existe dès le 18e siècle. Dans un article du début du 20e siècle, non daté, le journaliste Louis Henseling relate : "cette année a vu reprendre une vieille tradition riansoise (...) un bon nombre de fidèles se sont rendus le 25 avril à Bellevue, à l’oratoire de Saint-Marc (...) de bonne heure, un peu avant 7h., nous quittons le Posteuil, et le chant des litanies des Saints commence après le pont du chemin de fer. La messe est dite là-haut à l’intention de toutes les familles et aussi pour attirer la bénédiction de Dieu sur le travail de la terre (...)" Les fidèles redescendaient par groupes après avoir déjeuné.