Dossier d’œuvre architecture IA05001470 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , 1ere maison
  • Cadastre 1755 plan 7 1069  ; 1823 E2 742  ; 1998 E2 519  ; 2018 000E 519
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, cuvage, jardin

Commentaire historique

L'origine de cette maison pourrait remonter au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la fontaine. Toutefois son aspect actuel remonte au deuxième quart du 19e siècle. Les enduits des élévations ainsi qu'une partie des aménagements intérieurs remontent à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

Sur le terrier de 1755, la parcelle correspondante possède une emprise au sol assez similaire à l'actuelle, mais complétée par un retour en L rejoignant la grande rue. Elle est désignée comme une « maison, grange, écurie et basse cour » appartenant à DOZONIEU Loüis et Joseph, qui possèdent également le jardin mitoyen (parcelle 1068).

Sur le cadastre de 1823, elle a été réunie à la maison mitoyenne à l'ouest au sein d'une grande parcelle de 150 m², mentionnée comme une « maison » appartenant à DURAND André, dit Grevelier. Celui-ci possède aussi le jardin mitoyen de 130 m².

Le sobriquet du propriétaire renvoie peut-être au métier de gravelier, préparateur de cendres gravelées à partir de lie de vinaigre et destinées à préparer les tissus avant teinture. Il possède également une autre maison dans la rue du Château (parcelle E2 430), ainsi que diverses terres autour du bourg de Ribiers : jardin, vigne, terre labourable, etc.

La matrice cadastrale nous apprend que cette grande maison est acquise en 1830 par le menuisier PELLEGRIN Joseph, puis en 1836 par DUCROS Louis dit Billardieu. Ce dernier fait état d'une « construction neuve » en 1842, qui correspond à l'actuelle maison. La grande parcelle de 1823 est ensuite rapidement divisée, puisque en 1847 l'autre moitié est possédée par MAUREL Joseph, gendre ESTELLON (voir dossier IA05001479).

En 1873, cette maison passe à DUCROS Valérie, qui décède en 1897. De 1898 à 2017, la maison est resté entre les mains de la même famille.

La place de la Fontaine et la rue des Ecoles dans les années 1910. La maison est la première à gauche.La place de la Fontaine et la rue des Ecoles dans les années 1910. La maison est la première à gauche.

Description architecturale

Cette maison est située place de la Fontaine et elle fait partie d'un îlot de bâtiments. Mitoyenne sur deux côtés parallèles, elle comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Un jardin se développe devant son élévation sud, fermé par un haut mur maçonné.

Elévation nord.Elévation nord. Elévation sud.Elévation sud.

Le sous-sol est occupé par un cellier servant aussi de cuvage, couvert par une voûte en berceau plein-cintre et éclairé par un jour en soupirail. Cette pièce est accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier en vis maçonné, installé dans l'angle nord-ouest. Les marches sont en pierre de taille.

Une cuve vinaire cylindrique, maçonnée, occupe l'angle nord-est. Elle conserve encore son parement intérieur en carreaux de terre cuite glaçurés, mais elle a été transformée en réduit par l'ouverture d'une porte. Dans l'angle sud-ouest, un réduit maçonné à usage de resserre alimentaire est installé dans une pénétration dans la voûte, laquelle correspond sans doute à une ancienne porte de communication avec la maison mitoyenne. On remarque une petite trappe carrée aménagée dans la voûte, au-dessus de l'entrée de ce réduit, qui témoigne sans doute de la présence passée d'une autre cuve (en bois ?).

Sous-sol, cuvage. Angle sud-est, escalier.Sous-sol, cuvage. Angle sud-est, escalier. Sous-sol, cuvage. Vue de volume prise du nord.Sous-sol, cuvage. Vue de volume prise du nord. Sous-sol, cuvage. Angle nord-est, réduit. Vue de volume.Sous-sol, cuvage. Angle nord-est, réduit. Vue de volume.

Le rez-de-chaussée est occupé par un couloir et deux pièces de logis communiquant entre elles.

Dans la pièce nord, une cheminée récente est adossée au mur oriental. Deux placards-niches sont installés dans les murs est et ouest, chacun fermé par deux vantaux à panneaux moulurés. Côté nord, la fenêtre possède une banquette en menuiserie installée dans son allège.

Rez-de-chaussée, salon. Mur nord, fenêtre avec banquette en bois aménagée dans l'allège.Rez-de-chaussée, salon. Mur nord, fenêtre avec banquette en bois aménagée dans l'allège. Rez-de-chaussée, salon. Placard-niche.Rez-de-chaussée, salon. Placard-niche.

Dans la pièce sud, une cheminée est engagée dans le mur oriental avec un manteau orné en gypserie (pilastres, moulures, médaillons floraux et rinceau végétal). Le plafond sur poutres est enduit, avec des médaillons en gypserie.

Rez-de-chaussée, salle-à-manger. Mur est, gypserie de la cheminée.Rez-de-chaussée, salle-à-manger. Mur est, gypserie de la cheminée. Rez-de-chaussée, salle-à-manger. Plafond, médaillon en gypserie.Rez-de-chaussée, salle-à-manger. Plafond, médaillon en gypserie.

Le couloir longe le bord occidental de la parcelle. Il est accessible depuis la place et depuis le jardin et il dessert les deux pièces ainsi que l'escalier menant au sous-sol et celui menant aux étages. Côté nord, au niveau de la porte d'entrée le sol est plus haut qu'ailleurs de trois marches et il est en carreaux de ciment noirs et blancs disposés en damier. Le reste du sol est en grands carreaux de terre cuite. Le long de ce couloir, deux petits réduits indépendants sont fermés chacun par une porte à panneaux moulurés.

Rez-de-chaussée, couloir. Vue de volume prise du sud.Rez-de-chaussée, couloir. Vue de volume prise du sud. Rez-de-chaussée, couloir. Mur ouest, porte de l'escalier menant au cuvage.Rez-de-chaussée, couloir. Mur ouest, porte de l'escalier menant au cuvage.

A l'angle nord-ouest, l'escalier menant à l'étage possède un départ tournant avec une marche d'appel en pierre de taille. Le reste des marches est en tomettes, avec nez-de-marches et contre-marches en bois. La rambarde est en barreaux métalliques tubulaires fixés dans un limon en bois, avec une main courante également en bois ; le barreau de départ est mouluré et terminé par une sphère en porcelaine blanche. Les murs portent un papier peint à motifs végétaux polychromes.

Rez-de-chaussée, couloir. Départ de l'escalier.Rez-de-chaussée, couloir. Départ de l'escalier. Premier étage, cage de l'escalier.Premier étage, cage de l'escalier.

Le premier étage est occupé par quatre chambres distribuées par un couloir central orienté est-ouest. Les sols sont en carreaux de terre cuite ou en tomettes. Les murs portent des papiers peints à motifs végétaux de différentes natures et couleurs. Les plafonds sont enduits. La chambre sud-est possède une cheminée adossée au mur oriental, avec chambranle et manteau en marbre blanc, ainsi qu'un petit balcon donnant sur le jardin et accessible par une porte-fenêtre.

Premier étage, chambre sud-est. Vue de volume.Premier étage, chambre sud-est. Vue de volume. Premier étage, chambre. Tringle à rideau déportée.Premier étage, chambre. Tringle à rideau déportée.

Le second étage est occupé sur le même principe, mais les deux pièces situées au nord n'ont pas été finies et elles restent brutes de gros œuvre.

Escalier entre le premier et le deuxième étage.Escalier entre le premier et le deuxième étage. Deuxième étage, chambre sud-ouest. Fenêtre avec menuiserie à barre de fermeture.Deuxième étage, chambre sud-ouest. Fenêtre avec menuiserie à barre de fermeture.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de galets et moellons calcaires. Les élévations portent un enduit à la tyrolienne avec décor lissé et peint de faux encadrements et cadre de façade. Au troisième niveau de l'élévation nord, on note une fausse fenêtre peinte. Sur l'élévation sud, un cadran solaire est peint entre le deuxième et le troisième niveau. Son gnomon est en ferronnerie et on distingue une inscription peinte très effacée : (?)A SICVT VMBRA EVC(?).

Elévation nord, troisième niveau. Décor peint de fausse fenêtre.Elévation nord, troisième niveau. Décor peint de fausse fenêtre. Elévation sud, deuxième niveau. Cadran solaire.Elévation sud, deuxième niveau. Cadran solaire. Elévation sud, deuxième niveau. Cadran solaire, inscription délavée : « (?)A SICVT VMBRA EVC(?) ».Elévation sud, deuxième niveau. Cadran solaire, inscription délavée : « (?)A SICVT VMBRA EVC(?) ».

La porte de l'élévation nord possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec une plate-bande à clef saillante et passante, équipée d'une menuiserie à panneaux moulurés agrémentée d'une poignée, d'un heurtoir et surmontée par un tympan vitré en menuiserie. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois, et seule la fenêtre du premier niveau de l'élévation nord possède un encadrement en arc segmentaire. Sur l'élévation sud, les fenêtres possèdent des appuis moulurés saillants en ciment. Certaines fenêtres sont équipées de menuiseries à petits carreaux et barre de fermeture et toutes possèdent des contrevents à cadre.

Elévation nord, premier niveau. Porte.Elévation nord, premier niveau. Porte. Elévation nord, troisième niveau. Fenêtre équipée de contrevents à cadre.Elévation nord, troisième niveau. Fenêtre équipée de contrevents à cadre. Elévation nord, troisième niveau. Fenêtre équipée de contrevents à cadre.Elévation nord, troisième niveau. Fenêtre équipée de contrevents à cadre.

Sur l'élévation nord, l'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise et de seulement deux rangs sur l'élévation sud. Ces génoises sont peintes en blanc côté nord et en jaune côté sud. Le toit à longs pans est couvert en tuile plate mécanique.

Dans le jardin, on remarque un élément lapidaire déposé, d'origine inconnue, formant un entablement mouluré en pierre de taille calcaire sur lequel est gravée la date de 1824. La présence de deux trous de scellement sur la face supérieure suggère qu'il pourrait s'agir d'un socle de croix extérieure.

Socle de croix déposé dans le jardin.Socle de croix déposé dans le jardin. Socle de croix déposé dans le jardin, date gravée (1824).Socle de croix déposé dans le jardin, date gravée (1824).

L'origine de cette maison pourrait remonter au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la fontaine. Elle figure sur le terrier de 1755 et le plan cadastral de 1823. Toutefois son aspect actuel remonte au deuxième quart du 19e siècle, puisque la matrice cadastrale fait état d'une construction neuve à son emplacement en 1842. Les enduits des élévations ainsi qu'une partie des aménagements intérieurs remontent à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1842, daté par source

La maison comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Un jardin se développe devant son élévation sud, fermé par un haut mur maçonné.

Le sous-sol est occupé par un cellier faisant aussi office de cuvage et de resserre alimentaire, couvert par une voûte en berceau plein-cintre et éclairé par un jour en soupirail. Le rez-de-chaussée est occupé par un couloir traversant et deux pièces de logis communiquant entre elles. A l'angle nord-ouest du couloir se trouvent deux départs d’escalier : l’un, en vis, dessert le cuvage en sous-sol. L’autre, tournant à retours avec jour, dessert les étages. Le premier et le second étage sont occupés chacun par quatre chambres distribuées par un couloir central.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de galets et moellons calcaires. Les élévations portent un enduit à la tyrolienne. Le toit à longs pans est couvert en tuile plate mécanique.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Matrices cadastrales de la commune de Ribiers. 1823-1911. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1169 à 3 P 1172.

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

  • [Ribiers. La place de la Fontaine et la rue des Ecoles.] / Aquarelle, années 1910. Collection particulière, Ribiers.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général