Dossier d’œuvre architecture IA83000303 | Réalisé par
  • inventaire topographique
  • recensement du patrimoine balnéaire
maison de villégiature dite Villa Costebelle ou Léautaud
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hyères - Hyères
  • Commune Hyères
  • Lieu-dit la Font des Horts
  • Cadastre 1983 H1 141
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa Costebelle, Villa Léautaud
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, remise, grange, ferme, poulailler, pigeonnier, conciergerie, jardin d'agrément, pavillon de jardin, tonnelle, rocher artificiel, puits, bassin, escalier indépendant, terrasse en terre-plein, chapelle

En 1873, le comte de Léautaud-Donine achète la bastide où vivait Ernest Desclozeaux, conseiller d'Etat. Elle avait été construite en 1853 à proximité des ruines d'un château. Le comte, issu d'une vieille famille provençale, après une carrière militaire, vit alors de ses revenus terriens. Les problèmes de santé de sa femme l'amènent à s'installer à Hyères où il passe le reste de sa vie prenant des responsabilités dans la vie associative locale : organisation des courses hippiques, comité des régates, présidence de la Croix-Rouge hyéroise. Il entreprend de faire transformer la bastide en château, de la raccommoder selon ses propres termes. En fait il s'agit d'un véritable rhabillage décoratif qui ne modifie pas la distribution intérieure mais donne à la demeure son allure de villa qui prend le nom de Costebelle. Un premier projet est dessiné en 1877 par Louis Peyron, architecte marseillais. Il prévoit notamment l'aménagement de la terrasse sur portique de la façade sud. Ce projet est modifié vraisemblablement sur demande du comte et l'on y ajoute trois tours qui anoblissent l'édifice. Une première tour avait été construite par le propriétaire précédent. Les travaux de la villa Costebelle se sont poursuivis jusqu'en 1889.

La villa est cantonnée par quatre tours dont l'une, d'aspect médiéval, s'inspirait des ruines voisines et apportait un élément pittoresque. Dans le corps d'entrée se mêlent les références à la Renaissance : loggia des villas italiennes organisée selon un rythme ternaire. Deux escaliers symétriques de part et d'autre de la terrasse sud mènent au jardin où se mêlent essences exotiques et locales. Il est agrémenté de bassins. A l'écart, les écuries présentent une façade où le décor joue sur l'opposition entre enduit lisse et parement de galets.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier isolé : escalier symétrique en maçonnerie
  • Typologies
    maison de caractère éclectique à tendance italienne
  • Techniques
    • sculpture
    • mosaïque
    • peinture
  • Représentations
    • ornement architectural
    • balustre
    • colonne
    • ordre composite
    • pilastre
    • losange
    • coquille
    • armoiries
    • ornement végétal
    • raisin
    • mascaron
  • Précision représentations

    Les armoiries de la famille Léautaud-Donine ont été sculptées sur la tour occidentale. Dans la salle à manger et le salon se trouvent des cheminées en bois sculpté avec des moulages rapportés représentant des mascarons avec des pampres et des figures ailées engainées dans du feuillage. Les murs de la salle à manger sont tendus de toiles peintes à la manière du 18e siècle, réalisées par des italiens itinérants.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette maison de villégiature, quoique non protégée au titre des Monuments historiques, constitue l'un des exemples les plus intéressants de l'architecture de la fin du 19e siècle à Hyères. Elle n'a, de plus, connu que très peu de modifications.

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Bibliographie

  • GOUBERT, Florence. L'architecture des villas et hôtels de voyageurs à Hyères au XIXe siècle. Aix-en-Provence : Mémoire de Maîtrise dactylographié, université de Provence, 1985-1986.

    P. 192-203.

Documents figurés

  • Vue de Costebelle pres Hyeres. [Maison d'Ernest Desclozeaux. A l'arrière, ruines du château]. Gravure, datée 1857. Par Germain de Saint-Pierre, Jacques, graveur. Collection particulière.

  • Elévation sud. Projet d'architecture aquarellé, daté 1877. Par Peyron, Louis, architecte. Collection particulière.

Date d'enquête 1999 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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