Dossier d’œuvre architecture IA13001465 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
maison de villégiature de négociant dite Château Chave, puis Villa Rochebelle ou Villa Marie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit quartier de l' Estaque-Gare
  • Adresse 71 traverse Bovis
  • Cadastre 1978 Estaque B 6
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de négociant
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Château Chave, Villa Rochebelle, Villa Marie
  • Parties constituantes non étudiées
    terrasse en terre-plein, communs, logement, portail, pigeonnier, remise, fontaine, puits, fabrique de jardin, parc, jardin, jardin potager, verger, allée, escalier indépendant, mur de clôture

La position en belvédère et l'aménagement du jardin donne à cette maison un caractère archétypal de balcon sur la ville.

La composition de façade à triple pignon, unique dans ce secteur, est peu commune.

Le motif de la tour crénelée est présent dans d'autres fabriques de jardin de maison du secteur (Référence IA13000886, Référence IA13000887, Référence IA13001327). Un crénelage ornait le viaduc ferroviaire de Chateau Fallet (Référence IA13001455, doc 01) et décore encore l'entrée du tunnel de la Nerthe.

La proximité de la bastide du cimentier Désiré Michel (Référence IA13000886) pour lequel travaille le rocailleur Stanislas Cayol en 1864 (Référence IM13000238) fait poser la question de l'attribution des rocailles.

Cette maison de villégiature grand bourgeoise a un caractère catholique très marqué avec des statues religieuses dans le parc.

Sur la partie haute du domaine Julien du cadastre de 1819, cette propriété couvrait une dizaine d'hectares. La maison a vraisemblablement été construite en 1863 pour André Espanet, courtier, domicilié rue Sylvabelle, dans le centre-ville. Il avait constitué le fonds d'environ sept hectares par plusieurs acquisitions effectuées en 1859 et 1860, dont la propriété Amiel qui comportait une maison (non repérée). L'ensemble passe en 1866 à Joseph Chave, propriétaire, domicilié rue Villeneuve, dans le centre-ville, qui fait construire maison de gardien et fabrique de jardin (vers 1868). Joseph Chave fait partie de la famille Chave qui lotit le boulevard du même nom. D'après une source orale, le pigeonnier a été construit vers 1935, la véranda vers 1960. La maison a été très fortement remaniée intérieurement.

Cette propriété a probablement eu pour limite la voie ferrée et l'écart du Château. Ensemble de bâtiments situés au milieu d'une longue terrasse en terre-plein qui déroule les diverses fonctions d'une villégiature bourgeoise : au nord du logis s'étend une grande terrasse ombragée puis des espaces plus intimes avec salon en rocaille qui ménagent des espaces de conversation ; au centre logis de maître puis remise et logements, pigeonnier, allée plantée avec fontaine en rocaille ; au sud, jardin potager et verger avec logement fermier. Au-dessus s'étend l'espace de la colline.

Rocailles de jardins, puits et élévation de la remise entièrement rocaillée.

La maison de maître ouvre une façade à triple pignon, accessible par un escalier à double volée sous lequel est aménagée une grotte de Lourdes (?). Aisselier et lambrequin.

  • Murs
    • enduit
    • rocaille
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier isolé
  • Jardins
    rocaille de jardin
  • Typologies
    bastide marseillaise ; enduit ciment ; rocaille en ciment ; façade en pignon ; haut mur de clôture
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • Vierge
    • Christ
    • blé
    • serpe
    • rameau
    • arbre
  • Précision représentations

    Statues dans le parc : une Immaculée Conception sous le perron et une autre sur la fontaine, Sacré-Coeur de Jésus au bout du jardin. Le motif de faux tronc d'arbre couronne la façade en pignon des communs et se retrouve dans le salon de jardin et dans la rampe d'escalier de jardin côté nord. Le motif de baie entrebaillée figure tant sur le haut du pignon des communs que sur le puits couvert en forme de tour crénelée. La façade des communs est ornée d'un faux appareil, d'épis, serpe et rameau.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

La position en belvédère et l'aménagement du jardin donne à cette maison un caractère archétypal de balcon sur la ville. La composition de façade à triple pignon, unique dans ce secteur, est peu commune. La proximité de la bastide du cimentier Désiré Michel (Référence IA13000886) pour lequel travaille le rocailleur Stanislas Cayol en 1864 (Référence IM13000238) fait poser la question de l'attribution des rocailles. Cette maison de villégiature grand bourgeoise a un caractère catholique très marqué avec des statues religieuses dans le parc.

Documents d'archives

  • Achat d'une propriété rurale à l'Estaque (Marseille) par Jullien de Catherine Chabert Veuve Tardieu, 1808. (notaire Pons). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 367 E 336

    Pierre Raphael Gouffre,négociant, possedait une propriété rurale ... pinède, poste à feu, jas pour la bergerie, un bâtiment bourgeois, un bâtiment de paysan et un corps de bâtisse à gauche servant d'écurie et de grenier à paille de la contenance totale de 572 ares 652091 milliares. confrontant Gourlet au levant, le chemin au midi, hoirie Giraud du couchant et du nord.
  • Vente d'un terrain à l'Estaque (Marseille) par Pierre Antoine Victor Gilhet à Joseph Amielh, 1850. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3492

    transcription hypothécaire n° 45
  • Vente de la propriété Gilhet à André Lieutaud à l'Estaque (Marseille), 1856. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3659.

    transcription hypothécaire n° 8
  • Vente de la propriété Lieutaud en deux parties à Désiré Michel à l'Estaque (Marseille), 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3761

    transcription hypothécaire n°37
  • Vente de la partie haute de l'ancienne propriété Lieutaud à l'Estaque (Marseille) par Désiré Michel à André Espanet, 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3762

    transcription hypothécaire n°2
  • Marseille, l'Estaque - Vente par Amiel à Espanet d'une maison de campagne, 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3762

    transcription hypothécaire n°27
  • Vente de la villa Rochebelle (Estaque, Marseille), 1932. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 6654

    transcription hypothécaire
Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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