• inventaire topographique
maison de villégiature de négociant dite Bastide Désiré-Michel puis Orphelinat italien
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit quartier de l' Estaque-Gare
  • Adresse 15 impasse du Bon-Coin
  • Cadastre 1819 Séon 729, 730 ; 1978 Estaque H 223
  • Dénominations
    maison, orphelinat
  • Genre
    de négociant
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Bastide Désiré-Michel, Orphelinat italien
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, parc, communs, lycée, lotissement

Cet édifice est caractéristique des bastides marseillaises du 19e siècle, mais son intérêt est renforcé du fait de son commanditaire, Désiré Michel, important entrepreneur-cimentier, principal promoteur de l'utilisation du ciment Portland dans le décor des façades, technique qui se répand à Marseille au milieu du 19e siècle. Le décor de rocaille de la façade de la chapelle, particulièrement riche, est en outre daté 1864 et signé d'un des principaux rocailleurs marseillais, Stanislas Cailhol.

Le motif de la tour crénelée est également présent dans des fabriques de maisons du secteur (Référence IA13000887, Référence IA13001465, Référence IA13001327). un crénelage ornait le viaduc ferroviaire de Chateau Fallet (Référence IA13001455, doc.01) et décore toujours l'entrée du tunnel de la Nerthe.

Cette bastide est la seule maison de villégiature de deux étages sur le secteur dans la deuxième moitié du 19e siècle. Elle est d'ailleurs mise au rang de "château" par l'indicateur marseillais.

En 1859 Désiré Michel, entrepreneur de maçonnerie, fait l'acquisition de la propriété Julien du cadastre napoléonien amputée par la cession d'une parcelle et de la voie ferrée. Il revend la partie haute (Référence IA13001465) presque immédiatement à André Espanet et garde environ deux hectares en-deça de la voie ferrée sur lesquels existaient maisons de maître et maison de fermier antérieures au cadastre de 1819. La maison de maître semble avoir été accrue de dix à vingt-deux fenêtres par un propriétaire antérieur, avant 1847 (soit par Julien, soit par Gilhet). En 1863, Désiré Michel construit la chapelle. Peut-être réutilise-t-il partiellement les bâtiments antérieurs en les surélevant en 1865 ou 1874. A ce moment, il adjoint perron à colonnade et balcon. La bastide avait également une salle de billard à ciel ouvert (disparue) et un parc aménagé avec des bassin, jets d'eau, serre, allées très ombragées, bâtiment de maître, bâtiment de méger, chapelle, écurie et remise.

En 1926, la propriété est vendue à l'Etat italien qui la transforme en orphelinat. Vers 1960, un lycée privé est construit dans le parc.

En 1969, la propriété est lotie et vendue à plusieurs particuliers. La bastide est divisée en appartements, la chapelle est transformée en habitation et à l'emplacement du jardin un lotissement pavillonnaire est réalisé en 1972-1973.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : Temps modernes , (détruit)
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1863, daté par source
    • 1874, daté par source
  • Auteur(s)

La maison de plan rectangulaire est pourvue au centre de la façade d'un portique à arcades formant porche. Le portique est couvert en terrasse d'agrément. Une tourelle d'escalier demi-hors-oeuvre est accolée à l'élévation est. Sur l'écoinçon central de la loggia, un panneau en mosaïque porte les armes de la Savoie et l'inscription : ORFANOTROFIO/PRINCIPE UMBERTO. L'ensemble des élévations est recouvert d'un enduit au ciment, avec de fausse chaînes d'angle en pierre de taille. La chapelle, rectangulaire et couverte en terrasse, est accolée à l'élévation ouest. Sa façade est revêtue d'un important décor modelé en ciment dit rocaille.

  • Murs
    • brique
    • enduit
    • rocaille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis
  • Typologies
    bastide marseillaise ; enduit ciment ; rocaille en ciment
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    élévation

Documents d'archives

  • Achat d'une propriété rurale à l'Estaque (Marseille) par Jullien de Catherine Chabert Veuve Tardieu, 1808. (notaire Pons). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 367 E 336

  • Vente de la propriété Gilhet à André Lieutaud à l'Estaque (Marseille), 1856. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3659.

    transcription hypothécaire n° 8
  • Vente de la propriété Lieutaud en deux parties à Désiré Michel à l'Estaque (Marseille), 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3761

    transcription hypothèque n°37
  • Vente de la partie haute de l'ancienne propriété Lieutaud à l'Estaque (Marseille) par Désiré Michel à André Espanet, 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3762

    transcription hypothécaire n°2
  • Adjudication d'une propriété à l'Estaque (Marseille) des hoirs Michel à Mme Raynaud, 1894. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 5344.

    Transcription hypothécaire n° 32
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties et non bâties. 1827-1914. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1841-1843

    folio 5499 : chapelle construite en 1863, report en 1875, maison augmentée en 1874, report en 1877

Bibliographie

  • Racine, Michel. Architecture rustique des rocailleurs. Editions du Moniteur, 1981

  • DUBREUIL, Geneviève. L'épiderme de Marseille éclectique. Dans : Marseille. La passion des contrastes. Dir. Maurice Culot, Daniel Drocourt. Bruxelles : Mardaga, 1996.

    p. 295-309
Date d'enquête 1999 ; Date(s) de rédaction 2002