Dossier d’œuvre architecture IA05000913 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison de notaire dite Curnier de Lavalette, actuellement maison paroissiale
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guillestre
  • Commune Guillestre
  • Adresse place du Général-Albert
  • Cadastre 1830 E4 978, 982 ; 2001 AA 8
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de notaire
  • Appellations
    maison Curnier de Lavalette
  • Destinations
    maison paroissiale
  • Parties constituantes non étudiées
    passage couvert

Cette maison, située dans le quartier neuf de Guillestre à proximité des remparts nord de la ville, a probablement été construite à la fin du 16e siècle (porte la date 1597). A l'origine, elle a sans doute été élevée pour la famille Dalmas (initiales P et D sur la façade), nom sous-lequel elle était encore connue au début du 20e siècle. Jacques Dalmas, fils de Pierre, notaire à Guillestre entre 1619 et 1622 est mentionné dans un acte de mutation de 1589 (il fut consul en 1608, 1611, 1617 et 1623). Par ailleurs, le cadastre de Guillestre levé en 1698 donne une description précise de la propriété de maître Jacques Dalmas, avocat au parlement. Elle se compose d'une maison qui comprend une cave, une grange, un grenier et une écurie, d'une basse cour, d'un jardin et de l'une des tours du rempart (probablement la tour d'Eygliers). En 1830 cette demeure appartient à Jean-Paul Curnier de Lavalette, époux de la dernière représentante de la famille Dalmas. A cette époque la propriété comprend toujours une écurie construite entre le mur des fortifications et la maison, la tour d'Eygliers mentionnée comme maison dans le cadastre, le jardin devant la tour et une seconde écurie située sur une parcelle voisine. Alexandre-Jean-François Curnier de Lavalette naît dans cette maison en 1815. A la fin d'une brillante carrière militaire il y séjournera régulièrement et prendra une part active à l'organisation de la Société d'études des Hautes-Alpes, quelques années avant sa mort. Actuellement cette demeure sert de maison paroissiale. L'intérieur a été réaménagé en totalité, sauf l'escalier monumental. La façade repercée au 19e siècle a été restaurée en 1990.

Maison construite sur une parcelle longue et étroite à proximité des fortifications. La façade principale qui donne sur la place du Général-Albert comprend trois travées de deux fenêtres aux étages et une porte à double battant au rez-de-chaussée donnant accès à une longue pièce servant de garage. A droite de la façade s'ouvre un passage publique qui fait communiquer la place avec les fortifications. Ce passage couvert en berceau s'ouvre sur la place par un arc plein-cintre appareillé en marbre de Guillestre. La clé débordante est sculptée d'un écu oval buché supporté par un motif de cuir découpé. La date 1597 et les initiales P et D sont inscrites au-dessous. La façade présente des encadrements de baies peints en trompe-l'oeil, ainsi que de faux chaînages d'angle harpés. Elle est décorée d'un cadran solaire portant la date 1734 et l'inscription : Utere praesenti menor ultimae. L'accès au logis se fait en fond de parcelle, en façade est, par une porte donnant au bout du passage couvert. Cette porte donne sur le palier de la montée d'escalier, sur lequel s'ouvre également l'accès à une cave voûtée en berceau. Celle-ci se prolonge à l'ouest et au nord jusqu'au rempart. La montée d'escalier et la voûte du palier sont décorées de rustications. Au premier étage on accède à l'ouest à une pièce couverte d'une voûte en briquettes, éclairée au nord par une ouverture aujourd'hui murée. Cette pièce comporte un évier et une cheminée. Au sud de la parcelle, côté place, se trouve une grande salle ayant conservée des poutres moulurées et une cheminée. Elle est aujourd'hui divisée par des cloisons. Au deuxième étage l'escalier donne accès à une terrasse au nord et à deux pièces réaménagées récemment.

  • Murs
    • enduit
    • galet
  • Toits
    tôle nervurée
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • décor stuqué
  • Représentations
    • rinceau
  • Précision représentations

    Cadran solaire peint sur la façade : bordure de rinceaux végétaux.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, maison d'homme célèbre

Cette maison, l'une des plus anciennes de Guillestre construite à proximité des fortifications dans le quartier neuf, est un rare exemple d'habitation de notable qui se signale par son passage couvert et son intéressant escalier à rustications.

Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers