Dossier d’œuvre architecture IA04001618 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Adresse rue de l'Eglise
  • Cadastre 1816 G 204, 205 ; 2020 G 74
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, séchoir

Cette maison doit remonter à la deuxième moitié du 17e siècle. En l'absence de document confirmant l'hypothèse, il y a lieu de croire qu'elle faisait auparavant et selon toute vraisemblance partie du même bloc que la demeure mitoyenne sur la parcelle 73 : même traitement de l'avant-toit, même pente et mode de couverture, mais des modifications, par fusion et par division sont venues modifier la disposition de l'ensemble. En effet, au début du 19e siècle, le bâtiment correspondait à une parcelle unique et traversante, propriété en 1816 d'un bourgeois issu d'une famille entrevalaise très importante, les Carros. Il s'agissait de François Marie René Desprats Carros. Il a ensuite, vraisemblablement dans la seconde moitié du 19e siècle, été divisé en deux dans sa partie longitudinale, la partie située au nord (côté rue Serpente) étant elle-même divisée en deux parcelles. En outre, l'ancienne parcelle 204 a également été divisée en deux et sa partie sud (côté rue de l'Eglise) a intégré l'ancienne parcelle 205. Aujourd'hui, le bâtiment initial n'est donc plus analysable. En revanche, l'enveloppe conserve une homogénéité reconnaissable malgré les modifications de distribution intérieure. Le bâtiment actuel a été loti en appartements privés à une date indéterminée, au plus tard dans la première moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle , (incertitude)

Cet édifice a perdu son homogénéité d'ensemble. Les modifications ont supprimé son ancienne disposition : la parcelle n'est plus traversante. A l'origine, elle était construite sur six niveaux, avec un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et deux étages de comble à surcroît en retraite. La mise en oeuvre fait intervenir du moellon calcaire et du galet liés au mortier de chaux et de sable avec un enduit de couvrement protecteur. L'avant-toit est traité à triple rang de génoise. Le toit apparaît complexe dans sa forme. A longs pans dans l'ensemble mais avec des subtilités ponctuelles : côté sud, les deux étages de combles à surcroît en retraite sont ainsi couverts d'un toit à pan unique ; côté nord et cour intérieure de la parcelle G 73 mitoyenne, l'angle nord-est affecte un toit en croupe. L'ensemble est couvert en tuile creuse. La façade principale sur la rue de l'Eglise est à trois travées régulières avec, au premier niveau sur rue, des encadrements cintrés. La symétrie n'est pourtant pas totale puisque la porte d'entrée, bâtarde, est située sur la travée droite. Son encadrement en pierre de taille calcaire et linteau droit adouci reçoit sur les piédroits, en partie basse, un traitement décoratif en bas-relief figurant ce qui peut s'apparenter à des poids de part et d'autre d'une double ligne sculptée filante épousant l'angle arrondi. Ce motif en relief écrasé ou "schiacciato" apporte un discret effet de profondeur.

L'entrée en étage de soubassement ouvre sur une cage d'escalier et donne également accès à un cellier situé en très léger contrebas, grâce à un degré de quelques marches. L'escalier dans-oeuvre, en vis et en maçonnerie, distribue les différents étages, mais dès ce niveau, après trois marches, dessert une porte menant à des espaces privés. L'intérieur des logements n'a pas pu être visité. L'homogénéité ancienne de l'ensemble reste observable rue Serpente, dans l'angle visible depuis la cour intérieure de la parcelle attenante 73. En effet, on retrouve le traitement de l'avant-toit à triple rang de génoise ainsi que l'alignement des ouvertures, dont les dimensions sont toutefois inférieures à celles de la façade principale. Versant sud, un étage de comble à surcroît en retraite prend place sur toute la longueur du bâtiment actuel, et présente une baie ouverte : cet espace servait de séchoir à olives. Dans sa partie extrême (ouest) et en recul vers le faîtage, il est rehaussé d'un second comble à surcroît en retraite, de taille plus modeste, qui servait lui aussi de séchoir.

Il est surprenant, pour un édifice de cette emprise, dont le traitement général atteste la qualité du propriétaire, de trouver un escalier en vis dont le diamètre apparaît d'ailleurs important : environ 1 mètre. Faut-il y avoir une annexe de la demeure attenante, qui fut la propriété de l'évêque d'Entrevaux ?

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Typologies
    A2 : maison avec partie agricole en partie haute
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement en forme d'objet
  • Précision représentations

    Poids sculptés en bas-relief écrasé

  • Statut de la propriété
    propriété privée

A rapprocher de la demeure mitoyenne (référence du dossier : IA04001899).

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune d'Entrevaux, 1816 / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu, 1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 076 / 001 à 028.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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