Dossier collectif IA13000733 | Réalisé par
  • inventaire topographique
immeubles à appartements, immeubles à logements
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    immeuble, immeuble à logements
  • Aires d'études
    Port-Saint-Louis-du-Rhône
  • Adresse
    • Commune : Port-Saint-Louis-du-Rhône

Introduction

L'étude d'inventaire de patrimoine architectural de la ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône a pour objectif principal la compréhension du processus d'urbanisation, du début de l'occupation humaine jusqu'à nos jours. L'habitat, qui occupe la majeure partie de l'espace urbain est privilégié dans l'analyse.

La première phase de l'étude consiste à déterminer une vision globale paysagère grâce à un zonage qui permet d'appréhender les tendances architecturales générales. Cette enquête n'a pas nécessité la visite intérieure des édifices.

Le repérage qui permet d'identifier les principaux caractères typologiques discriminants concernent d'abord la morphologie des édifices et fournissent également des éléments de datation ; les paramètres retenus sont le suivants :

- le type d'habitat

- l'identification de l'espace libre et sa situation par rapport à l'édifice

- le nombre d'étages

- la forme du toit

- les matériaux de couverture

- le type de la façade du bâtiment principal

-l'identification des parties constituantes bâties

- le caractère de l'édifice

- les éléments stylistiques

- la datation.

Suite au zonage regroupant les tendances architecturales générales, l'analyse devient plus précise par le regroupement des immeubles en ensemble. Les ensembles regroupant les maisons sont les suivants :

- le lotissement

- le lotissement concerté

- la cité jardin

- la cité ouvrière

- la courée.

Ainsi, au sein de ces ensembles sont pris en compte plusieurs éléments permettant de donner des indications sur les différentes trames urbaines :

- les parties constituantes de l'ensemble

- les espaces libres

- le plan de l'ensemble

- l'élévation

- la voirie

- l'existence ou non d'une voie piétonne

- la présence d'une clôture

- le nombre d'édifices

- les variantes architecturales

- la datation de l'ensemble

- le caractère.

Les édifices sélectionnés (saisis sur le bordereau MERIMEE) sont choisis pour leur valeur de représentativité, étant donnée la répétitivité des formes sur l'ensemble de la ville.

I. Caractères historiques

Les premiers immeubles à logements sont ceux construits par la Société Le Havre-Paris-Lyon-Marseille (H.P.L.M.) dans les années 1880 (avant 1886) et la Société André dans les années 1890. Ces immeubles forment des cités ouvrières dans les faubourgs les plus anciens. La cité Gautier, formé d'un immeuble à appartements date de 1908-1911.

C'est à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle qu'apparaissent les premiers immeuble à appartements sur le secteur de la Tour, un des premiers pôles de peuplement de la ville.

Les cités S.N.C.F. et la cité administratives des Douanes composées des deux types d'immeubles sont édifiées dans le 2e quart du 20e siècle.

Dans les années 1950-60, après l'assèchement du marais du Mallebarge, des ensembles d'immeubles sont construits donnant naissance notamment aux cités H.L.M.: c'est la période faste des immeubles à appartements en forme de barres et de tours qui se regroupent en cité avec espace vert, parcs de stationnement, rues pénétrantes.

Les premières cités datent des années 1950 : la cité Lopofa, au faubourg Hardon est construite en 1955 ; les immeubles Chabana-Guérin sont édifiés en 1951-52 et ceux de la Place Mireille sont à dater de 1955-60. Les immeubles qui se trouvent sur ce nouveau secteur du Mallebarge occupent la zone périphérique, cernant l'habitat pavillonnaire situé au centre.

Les immeubles à appartements isolés, disséminés au faubourg de la Petite Vitesse, au faubourg du Centre, à Bois-François datent de cette époque.

L'immeuble qui appartient au lotissement le Stade est à dater des années 1960, comme la cité des 40 logements sur l'avenue de la République. Le groupe d'édifices le plus important, le Vauban, est datée de 1965.

Les cités Marcel Baudin, Jules Jolivet et Ambroise Croizat sont édifiés selon le même mode constructif, dans les années 1970-75. Les derniers immeubles à appartements sont ceux de la Résidence Allende, de forme particulière et unique sur la ville, construits au début des années 1970.

II. Caractères architecturaux

Il nous a semblé utile de distinguer les immeubles à appartements formant généralement des ensembles appelés cités des immeubles à logements qui composent notamment les cités ouvrières.

Ces deux types d'édifices correspondent aux définitions suivantes:

- immeuble à logements: édifice divisé à la construction en habitations juxtaposées à un ou plusieurs étages. L'immeuble est formé d'au moins trois logements.

- immeuble à appartements: demeure divisée à la construction en appartements pour plusieurs particuliers.

Caractères et tendances stylistiques :

Ces maisons se répartissent selon les quatre grandes tendances stylistiques. Afin de qualifier ces édifices, nous les regroupons par types. Les maisons étudiées sur l'étendue de la ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône relèvent de quatre grandes catégories qui apparaissent dans la rubrique TYPO (typologie)

- le caractère moderne

- le caractère éclectique

- le caractère régionaliste à tendance provençale

- le caractère éclectique à tendance traditionnelle

Cette distinction des caractères est importante car chaque type correspond à une fourchette de datation différente.

Les termes permettant de qualifier les édifices correspondent aux définitions suivantes :

- le caractère distingue les différentes catégories d'édifices établies selon des critères qui sont à la fois de structure et de décors.

- la tendance est utilisée pour exprimer l'inclination donnée au caractère par la présence d'éléments copiés ou inspirés de caractères topographiques ou stylistiques considérés comme majoritaires.

- le terme éclectique est utilisé pour qualifier des édifices constitués d'éléments juxtaposés issus d'origines différentes. Dans le cadre de cette étude, ce terme utilisé seul définit des édifices construits au milieu du 20e siècle et qui empruntent différents éléments composites tels que les fenêtres larges, l'oculus, les baies de pigeonnier, les pavés de verre, la loggia, etc c'est-à-dire mêlant du vocabulaire moderne, régionaliste et éclectique à tendance traditionnelle.

Le caractère éclectique à tendance traditionnelle qualifie des édifices construits, pour la plupart, à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, qui témoignent de certains éléments récurrents tels que l'enduit lisse, les fenêtres plus hautes que larges, le plan régulier, le toit en tuiles plates mécaniques. Toutes les maisons de ce caractère sont datées de la 1ère moitié du 20e siècle.

Le terme moderne est employé pour qualifier ce qui est en rupture avec le passé. Cette acception est limitée, dans le cadre de l'étude, aux édifices construits de 1950 aux années 1970, dont le style non historiciste et non régionaliste s'inspire des thèses formulées par le mouvement moderne et ses applications. Les seules maisons de ce type qui ont une terrasse en couverture appartiennent à la résidence Elsa Triolet (dont la construction date de 1971), sur le secteur récent du Mallebarge.

Le caractère régionaliste à tendance provençale qualifie des constructions réalisées dans le dernier quart du 20e siècle, dont le style se réfère par emprunt ou imitation, à l'architecture régionale ancienne de Provence. Toutes les maisons construites dans le dernier quart du 20e siècle témoignent de ce caractère.

1. l'immeuble à logements

a. Situation

Les immeubles à logements, premières habitations sur la ville composent essentiellement les cités ouvrières. Ils se trouvent sur les anciens faubourgs c'est-à-dire au faubourg Hardon, proche des usines situées sur le canal Saint-Louis, au faubourg Italien; certains immeubles à logements isolés, situés au faubourg Vauban et au faubourg Hardon forment des ensembles collectifs avec cour commune dits courée.

Les cités S.N.C.F. et la cité administrative des Douanes possèdent également des immeubles à logements ainsi que des immeubles à appartements.

b. Composition d'ensemble

La forme des immeubles à logements est toujours la barre qui s'élève peu (un seul étage le plus souvent, au plus deux) avec plan au sol longitudinal. Les logements sont souvent étroits avec espace libre à l'avant (cour ou jardin) délimité ou sans espace individuel.

Les immeubles à logements de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle présentent les mêmes caractéristiques architecturales : façade principale en mur-gouttereau, toit à longs pans couvert de tuiles plates mécaniques, enduit lisse, fenêtres plus hautes que larges, sans décoration. Seuls les immeubles de la cité HP.L.M. présentent une corniche.

Les immeubles à logements de la cité des Douanes et de la cité S.N.C.F. (appelés HL.M. Méditerranée) sont plus tardifs, datés du 2e quart du 20e siècle.

c. Couverture

La couverture la plus fréquente est le toit à longs pans. Cependant, l'immeuble de la cité HL.M. Méditerranée est le seul qui présente un toit à croupe.

d. Décoration

L'ornementation est inexistante pour la majorité des immeubles à logements. Les deux barres de la cité H.P.L.M. présentent uniquement une corniche. Seul l'immeuble de la cité S.N.C.F. présente une décoration plus élaborée que les autres avec la corniche, les parois revêtues de dalles de gravillons lavés, de claustra sur la façade postérieure.

e. Les différents types d'immeubles à logements

- type A: le caractère éclectique à tendance traditionnelle :

immeuble avec un ou deux étages carrés ; fenêtres plus hautes que larges ; façade principale en mur-gouttereau ; toit à longs pans couvert de tuiles plates mécaniques ; logements individuels non traversants avec espace libre à l'avant ; plan au sol longitudinal; façade plane ; seuls éléments de décoration : corniche, bandeau horizontal ; datation : dernier quart du 19e siècle (Fig.01).Immeuble à logements, 91 avenue Jean Jaurès : type A caractère éclectique à tendance traditionnelle.Immeuble à logements, 91 avenue Jean Jaurès : type A caractère éclectique à tendance traditionnelle.

- type B: le caractère éclectique se décline en deux sous-catégories :

- B1 : immeuble avec étage carré ; façade principale en mur-gouttereau ; toit en croupe couvert de tuiles creuses mécaniques, plan au sol longitudinal ; espace libre commun ; sans espace libre individuel ; sans élément de décoration ; datation: 2e quart du 20e siècle (Fig.02).Immeuble à logements, 16 avenue de la République : type B1 caractère éclectique.Immeuble à logements, 16 avenue de la République : type B1 caractère éclectique.

- B2 : immeuble avec étage carré ; façade principale en mur-gouttereau ; toit en croupe couvert de tuiles creuses mécaniques ; plan au sol longitudinal ; logements avec espace libre individuel (balcon, cour) ; éléments de décoration : parois en dalles de gravillons lavés, claustra, corniche ; datation : 2e quart du 20e siècle (Fig.03).Immeuble à logements, 12-14 avenue de la République : type B2 caractère éclectique.Immeuble à logements, 12-14 avenue de la République : type B2 caractère éclectique.

2. L'immeuble à appartements

a. Situation

La majorité des immeubles à appartements appartiennent à des cités, situées sur les secteurs urbains les plus récents mais on en trouve aussi dans des faubourgs anciens tels que le faubourg Vauban et le faubourg Italien. Certains immeubles isolés n'appartiennent à aucun ensemble; ces édifices sont situés à l'entrée de la ville et dans les faubourgs anciens.

Les immeubles des cités situés à la périphérie du Mallebarge forment une rupture d'élévation avec l'habitat pavillonnaire qui occupe la quasi-totalité du secteur.

b. Composition d'ensemble

La forme des immeubles est variée ; tours, barres ou forme indéterminée pour ceux de la Résidence Allende. L'immeuble le plus bas comporte un étage ; le plus haut en comporte neuf.

Les immeubles du début du 20e siècle, peu nombreux, forment une barre, avec plan au sol longitudinal et volumétrie simple. Situés dans les secteurs anciens, ils sont caractérisés par des fenêtres plus hautes que larges, un enduit lisse.

Les immeubles du 2e quart du 20e siècle sont peu fréquents; on peut en voir le long de l'avenue du Port et au faubourg Vauban. Tous ces immeubles sont isolés, sans espace libre et s'ouvrent directement sur la voirie ; ils sont situés sur les grandes voies de circulation.

Les immeubles modernes des années 1950-70 montrent les mêmes caractéristiques avec loggias, paravents (Fig.04), espace vert autour et forment les premières cités.

Immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.Immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.

Les immeubles de caractère régionaliste, qui se trouvent au faubourg Italien et au faubourg Vauban sont rares.

c. Couverture

Le toit à longs pans et le toit à croupe sont les couvertures les plus fréquentes sur les édifices de la 1ère moitié du 20e siècle. La terrasse est la seule utilisée pour les immeubles modernes.

d. Décoration

Les éléments décoratifs varient selon l'époque. Les immeubles de la fin du 19e siècle et du 1er quart du 20e siècle présentent les mêmes éléments décoratifs en façade, à savoir la corniche, l'encadrement des baies, le bandeau horizontal, le chaînage d'angle.

Les édifices de tendance éclectique présentent, pour certains, un revêtement de gravillons lavés, des bandeaux horizontaux, des enduits clairs.

Les immeubles de caractère régionaliste se distinguent par les génoises, le décrochement de volume et de plan.

e. Les différents types d'immeubles à appartements

- type C : le caractère éclectique à tendance traditionnelle :

immeuble avec 2 étages carrés ; accès direct sur la rue ; façade principale en mur-gouttereau ; plan au sol longitudinal ; toit couvert de tuiles plates mécaniques ; fenêtres plus hautes que larges ; enduit lisse ; encadrement des baies ; corniche ; datation : fin du 19e siècle et du 1er quart du 20e siècle (Fig.05).Immeuble à appartements, 11 quai Bonnardel : type C caractère éclectique à tendance traditionnelle.Immeuble à appartements, 11 quai Bonnardel : type C caractère éclectique à tendance traditionnelle.

- type D : le caractère éclectique se décline en 2 sous catégories :

- Dl : immeuble avec deux étages carrés ; accès direct sur la rue ; façade principale en mur gouttereau ; toit à longs pans ; plan au sol longitudinal ; loggias ou balcons donnant sur la rue ; éléments de décoration : bossages continus ; datation : 2e quart du 20e siècle (Fig.06).Immeuble à appartement, 52 avenue du Port : type D1 caractère éclectique.Immeuble à appartement, 52 avenue du Port : type D1 caractère éclectique.

- D2 : immeuble avec 2 étages carrés ; accès par espace libre commun à l'arrière de la voirie ; façade principale en mur-gouttereau ; plan au sol longitudinal ; toit en croupe ; loggias ; parois en dalles de gravillons lavés ; datation : 2e quart du 20e siècle (Fig.07).Immeuble à appartements, 4 avenue de la République : type D2 caractère éclectique.Immeuble à appartements, 4 avenue de la République : type D2 caractère éclectique.

- type E : le caractère moderne se décline en 3 sous catégories :

- El : immeuble avec 4 étages carrés ; accès par espace commun ; terrasse en couverture ; plan au sol carré ou rectangulaire régulier ; loggias avec alternance de travées ; parois en dalles de gravillons lavés ; datation : 3e quart du 20e siècle (Fig.08). Immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.Immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.

- E2 : immeuble avec terrasse en couverture ; façade continue ; balcons ; bandeaux horizontaux ; volumétrie simple ; enduit lisse ; plan au sol longitudinal ; accès par espace commun ; datation : 4e quart du 20e siècle (Fig.09).Immeuble à appartements, 101 avenue du Port : type E2 caractère moderneImmeuble à appartements, 101 avenue du Port : type E2 caractère moderne

- E3 : immeuble avec terrasse en couverture ; de 2 à 9 étages ; plan au sol dissymétrique ; accès par espace commun ; alternance de travées sur les façades ; datation : 4e quart du 20e siècle ; le seul exemple connu sur la ville est la Résidence Allende.

- type F : caractère régionaliste à tendance provençale :

immeuble avec toit à longs pans couvert de tuiles creuses mécaniques ; plan irrégulier ; accès sur rue ; génoises ; décrochement des hauteurs ; asymétrie des façades ; datation : 2e moitié du 20e siècle (Fig. 10).Immeuble à appartements, 12 rue Jean Rouget : type F caractère régionaliste à tendance provençale.Immeuble à appartements, 12 rue Jean Rouget : type F caractère régionaliste à tendance provençale.

III. Notes de synthèse : distribution spatiale

1. immeuble a logements

Cette catégorie est relativement rare à Port-Saint-Louis-du-Rhône et ne se trouve que dans les secteurs les plus anciens.

a. L'immeuble à logements de caractère éclectique à tendance traditionnelle (type A) :

La plupart des immeubles à logements sont à caractère traditionnel avec fenêtres plus hautes que larges, enduit lisse, tuiles plates mécaniques. Il n'y a que trois groupes de bâtiments formés chacun de deux barres parallèles qui abritent des petits logements; ceux-ci ont deux niveaux et ouvrent sur un espace libre privatif Il s'agit de cites ouvrières en lisière du faubourg Hardon et du faubourg Italien, construites à la fin du XIXe siècle. Le troisième, situé au nord du faubourg de Venise, recevait peut-être des logements ouvriers de l'usine Gerland. De nombreux immeubles datés du 2e quart du 20e siècle sont de caractère éclectique. Ces immeubles en forme de « barre» sont présents dans les faubourgs anciens (Fig. 11).Immeubles à logements, avenue Joseph Simonnet : type A caractère éclectique à tendance traditionnelle.Immeubles à logements, avenue Joseph Simonnet : type A caractère éclectique à tendance traditionnelle.

b. l'immeuble à logements de caractère éclectique (type B) :

Couvert d'un toit en croupe, avec tuiles creuses mécaniques, l'immeuble à logements peu haut (1 étage carré) a un plan au sol longitudinal. Il est surtout représenté dans la cité S.N.C.F. appelé H.L.M. Méditerranée.

- B1 : immeuble avec espace libre commun

- B2 : immeuble avec espace libre individuel, revêtement en dalles de gravillons lavés (Fig.12).Immeuble à logements, 12-14 avenue de la République : type B2 caractère éclectique.Immeuble à logements, 12-14 avenue de la République : type B2 caractère éclectique.

2. lmmeuble à appartements

Les immeubles à appartements sont évidemment plus nombreux dans les quartiers récents (1960-1970)- mais non les plus récents (1980-1990) sans toutefois être absents des quartiers anciens où ils se situent à la périphérie (faubourg Hardon, faubourg Italien, faubourg Vauban). Ils occupent des îlots de grandes dimensions, sans toutefois former de « grands ensembles ». Le groupe HLM du Vauban, quadrilatère de 200 mètres/200 mètres est la plus grande zone d'immeubles de la ville. Les immeubles se trouvent sur [es côtés du Mallebarge, dont le centre est occupé par des maisons de ville, de l' habitat pavillonnaire et des espaces publics.

A ces deux exceptions près, ils sont disséminés dans J'ensemble de la ville (Fig. 13)., occupant des positions périphériques dans les anciens quartiers (faubourg Italien, faubourg Hardon et faubourg Vauban), ou constituant un îlot central dans le quartier de la Tour. Immeuble à appartements, 13 avenue du Port : type D1 caractère éclectique.Immeuble à appartements, 13 avenue du Port : type D1 caractère éclectique.

Les immeubles se repartissent selon les 3 catégories stylistiques, mais en proportion différente; ici, le caractère moderne est dominant, suivi du caractère éclectique, puis du caractère éclectique à tendance traditionnelle ; le caractère régionaliste à tendance provençale est représenté par 2 exemples au faubourg Italien et au faubourg Centre.

a. L' immeuble à appartements de caractère éclectique à tendance traditionnelle (type C) :

Sous cette rubrique sont regroupés des immeubles qui ont un plan rectangulaire, sont alignés sur la rue ou en léger retrait, mais souvent parallèles a la rue. Les bâtiments occupent sinon la totalité de la parcelle, du moins un pourcentage important. Les immeubles les plus anciens forment une partie d'îlot dans le quartier de la Tour (Fig.14).Immeuble à appartements, 7 quai Bonnardel : type C caractère éclectique à tendance traditionnelle.Immeuble à appartements, 7 quai Bonnardel : type C caractère éclectique à tendance traditionnelle.

Ils bordent une rue avec commerces, plantée de platanes. Il s'agit d'édifices à tuiles plates mécaniques, avec corniche, et des fenêtres plus hautes que larges. Ce modèle d'immeuble de ville est assez similaires aux maisons de ville à caractère traditionnel qui sont alignés sur les rues des quartiers anciens; cependant, ils sont plus hauts, plus grands, et divisés en appartements. Ils datent de la fin du XIXe siècle. ou du début du XXe siècle

b. L'immeuble à appartements de caractère éclectique (type D) :

Ces immeubles qui se trouvent le long de l'avenue de la République, sur la Grand rue et dans le faubourg de la Petite Vitesse ont des caractéristiques communes: fenêtres plus hautes que larges, toits à croupe ou à longs pans, léger retrait sur rue, sans mitoyenneté les uns avec les autres, datés des années 1950-60.

- D1 : immeuble avec accès direct sur la rue (Fig. 15).

Immeuble à appartements, 1 rue Guy Mocquet : type D1 caractère éclectiqueImmeuble à appartements, 1 rue Guy Mocquet : type D1 caractère éclectique

- D2 : immeuble avec toit en croupe sur l'avenue de la République.

c. L'immeuble à appartements de caractère moderne (type E) :

Jamais alignés sur la rue, ils sont rarement isolés. Lorsqu'ils sont groupés, les plans masses des immeubles alternent différentes formes. La terrasse en couverture demeure la caractéristique commune à tous ces immeubles.

Ces édifices sont essentiellement à quatre étages; l'immeuble le plus haut, qui appartient à la résidence Allende, comporte neuf étages. La majeure partie de cette catégorie forme l'habitat social de la ville.

- E1 : les immeubles du Mallebarge, construits entre 1970 et 1980 sont caractérisés par la présence de claustra (Fig.16), , de parois colorés, de dalles de gravillons lavés (Fig. 17)Détail de l'immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.

Immeuble à appartements, 4 avenue de la République : type D2 caractère éclectique.Immeuble à appartements, 4 avenue de la République : type D2 caractère éclectique.

Détail de l'immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.Détail de l'immeuble à appartements, 6L résidence Jules Jolivet : type E1 caractère moderne.

- E2 : Deux immeubles seuls dans les secteurs de Bois François et de Bois François sud est, caractérisés notamment par la terrasse en cours de Bois François et de Bois Frantales (Fig.18).

Immeuble à appartements, 99 avenue du Port : type E2 caractère moderne.Immeuble à appartements, 99 avenue du Port : type E2 caractère moderne.

- E3 : immeubles de la Résidence Allende.

d. L'immeuble à appartements de caractère régionaliste à tendance provençale (type F) :

Les deux seuls de ce genre se trouvent au faubourg Italien et au faubourg Centre.

Caractérisés notamment par une volumétrie composite dissymétrique, des décrochements de volume et de plan, un couronnement de génoises ; ils sont alignés le long de la rue.

Les premiers immeubles construits à Port-Saint-Louis-du-Rhône datent du dernier quart du 19e siècle ; la plupart des immeubles datent du 4e quart du 20e siècle

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle

Les immeubles sont divisés en 2 catégories : l'immeuble à logements est un édifice divisé à la construction en habitations juxtaposées à un ou plusieurs étages. L'immeuble est formé d'au moins 3 logements. L'immeuble à appartements est une demeure divisée à la construction en appartements pour plusieurs particuliers. On distingue 2 types d'immeubles à logements et 5 types d'immeubles à appartements.

  • Typologies
    immeuble à logements de caractère éclectique à tendance traditionnelle (type A) ; immeuble à logements de caractère éclectique (type B) ; immeuble à appartements de caractère éclectique à tendance traditionnelle (type C) ; immeuble à appartements de caractère éclectique (type D) ; immeuble à appartements de caractère moderne (type E) ; immeuble à appartements de caractère régionaliste à tendance provençale (type F) .
  • Toits
    béton en couverture, tuile creuse mécanique, tuile plate mécanique
  • Murs
    • béton
    • pierre
    • enduit
    • pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 3 706
    • repérés 102
    • étudiés 7
Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général