Dossier d’œuvre architecture IA84000472 | Réalisé par ;
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
hôtel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse rue Raspail
  • Cadastre 1982 CK 215
  • Dénominations
    hôtel

DESCRIPTION

Situation

Cet édifice occupe tout le centre de l'îlot 55, au sud de l'impasse.

Composition d'ensemble

On trouve, entièrement enclavé, un grand bâtiment auquel on accède par un couloir traversant la parcelle 214 et une cour étendue à l'est, où poussent des platanes, entourée d'un mur élevé.

Au sud de celle-ci sont implantées deux petites constructions et un préau. L'appendice nord a disparu.

Le plan du bâtiment sur le cadastre le plus récent est irrégulier formant des redents à l'ouest, différents sur le plan cadastral de 1832.

Matériaux

Murs enduits, encadrements de baies en calcaire blanc.

Structure

Bâtiment de deux étages carrés sur rez-de-chaussée avec un sous­ sol dans la partie centrale, simple en profondeur et triple en lar­geur.

La maison possède deux escaliers, le premier à l'extrémité ouest, le deuxième de construction récente dans l'angle nord-ouest.

Elévations extérieures

En raison de sa position en cœur d'îlot la maison n'a qu'une élé­vation est sur cour.

- Celle-ci sur trois niveaux et cinq travées présente une composi­tion ordonnancée de baies rectangulaires à encadrement et appuis mou­lurés à crossettes aux premier et deuxième niveaux. Une génoise à deux rangs couronne cette façade.

- Le petit bâtiment dans l'angle sud-ouest de la cour offre un mur aveugle où l'on distingue une porte en arc segmentaire en pierre.

Couverture

Combles non visités. Toiture à deux versants sur la partie nord, à un seul versant sur les deux travées sud, recouverte de tuiles creuses.

Distribution intérieure

Dans le couloir d'accès depuis la rue apparaissent tout d'abord, à huit mètres environ de la porte, une portion de mur en pierre cal­caire coquillier jaune et une colonnette à chapiteau encastrée dans ce mur, puis, quelques mètres plus loin vers l'est, deux montants en vis à vis dans le même matériau.

A l'extrémité nord de ce couloir commence le premier escalier de plan rectangulaire à deux volées droites par étage avec retours sur la gauche autour d'un jour étroit. Ses marches à nez en bois sont recouvertes de carreaux de céramique, la rampe est en fer forgé.

Au rez-de-chaussée se trouvent trois salles en enfilade couvertes de plafonds à solives apparentes, ayant chacune une porte sur la cour.

La pièce (A3) la plus au nord a été partagée par des cloisons ; l'escalier moderne y est placé à l'extrémité ouest.

Les portes de communication possèdent de belles menuiseries ; en (A2). se trouve une cheminée de marbre gris sculptée avec une hotte ornée d'un décor de gypserie.

On atteint le premier étage par les deux escaliers, le premier au sud-ouest distribuant également une pièce à l'ouest. On retrouve en (A2) le même type de portes de communication et une cheminée de marbre blanc dont le décor est de même style que celle du rez-de-chaussée.

La distribution est identique au deuxième étage.

CONCLUSION

Cette maison est la seule parmi celles qui ont été vues à être ainsi enclavée en milieu d'îlot. Cela pose avant tout la question de son accès que ni le cadastre actuel ni le cadastre napoléonien ne permettent de résoudre facilement.

L'importance du corps de bâtiment, sa distribution en enfilade, son orientation sur le jardin assez grand (400 m2) désignent l'édifice comme un hôtel particulier dont l'accès a disparu. Si l'on se réfère à la disposition des hôtels en ville, l'accès ne pouvait se faire que sur la rue Raspail où aujourd'hui toute trace en a disparu. Cela résulterait de la fragilité d'un édifice trop grand, difficile à en­tretenir, et finalement morcelé dans sa partie antérieure, modifiée et vouée au commerce. Ce processus ne présume d'ailleurs pas de l'am­pleur de son emprise sur le parcellaire. C'est en effet celui-ci qui, dans un tel cas, impose son tracé, ses obstacles et ses irrégularités.

L'explication proposée ici s'appuie ainsi sur les traces visibles de part et d'autre du départ de l'escalier qui pourrait occuper l'emplacement de l'escalier principal de l'hôtel. L'accès actuel depuis la rue apparaîtrait dès lors comme un accès résiduel dans le vestibule d'origine. Quant à la datation, elle est d'autant plus difficile que l'édifice est morcelé. On peut proposer une datation tardive pour la façade sur la jardin (fin du XVIIIe siècle par exemple), ce qui correspond aux quelques éléments conservés à l'intérieur.

Cette maison, complètement enclavée dans l'îlot, présente pourtant les caractéristiques de l'hôtel particulier, dont l'accès aurait disparu : importance du corps de bâtiment, distribution en enfilade, modénature de la façade sur jardin. Cet accès aurait dû être rue Raspail ; des traces visibles à côté de l'escalier dans le vestibule d'origine renforcent cette hypothèse. Il est possible que la façade sur rue ait été morcelée, modifiée et vouée au commerce, pour un édifice trop important à entretenir. La datation est assez tardive, fin 18e siècle.

Cette maison est entièrement enclavée au centre de la parcelle et l'accès se fait par un couloir traversant la parcelle donnant sur la rue Raspail. Derrière se trouve une vaste cour arborée, avec un préau et deux petites constructions. Le bâtiment a deux étages carrés, simples en profondeur et triples en largeur avec des pièces en enfilade ; il comporte un sous-sol partiel dans la partie centrale et deux escaliers, un qui donne à gauche dans le couloir d'accès, à deux volées droites sur plan rectangulaire et l'autre, plus récent (escalier de secours obligatoire dans une structure collective), est au nord, au fond de l'enfilade. Façade, sur trois niveaux et cinq travées, avec trois portes au rez-de-chaussée et des baies rectangulaires à encadrement et appuis moulurés, à crossettes dans les étages. Les trois pièces au rez-de-chaussée comportent toutes un plafond à solives apparentes, une porte et une fenêtre. Celle du fond a été subdivisée par des cloisons pour y installer une cuisine, des sanitaires et l'escalier de secours. Les portes de communication ont de belles menuiseries. La distribution est identique au premier et au deuxième étages. Les décors (cheminées et moulures des trumeaux) datent de la même époque que la façade.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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