Dossier d’œuvre architecture IA84000467 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
hôtel puis orphelinat puis école
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse 5e hôtel Grand Rue
  • Cadastre 1832 G1 680  ; 1982 CK 765
  • Dénominations
    hôtel, orphelinat, école
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle

HISTORIQUE

Au XIXe siècle cette maison a abrité un orphelinat pour jeunes filles ; elle est toujours désignée sous le nom d'0rphelinat Barillon.

DESCRIPTION

Situation

Elle appartient au dernier îlot au sud de la Grand'Rue. Elle est également placée à proximité de la cathédrale.

Composition d'ensemble

Actuellement c'est un grand édifice formant trois ailes (A), (B), (C) autour d'une cour séparée de la rue par un mur percé d'un portail et d'une porte piétonne. Le plan cadastral de 1832 indique que l'aile (B) est de construction postérieure puisqu'elle n'y figure pas et qu'en (C) devaient se trouver plusieurs petites maisons. Cette partie étant effectivement récente ne sera pas étudiée. C'est entre (A) et (B) à la jonction desquelles se dresse une tour d'escalier que se situe les parties les plus anciennes.

Matériaux

Tour, escalier, cave et arcades sur cour en pierre de taille calcai­re coquillier jaune.

Structure

(A) : bâtiment de deux étages carrés sur le rez-de-chaussée cons­truit sur un étage de caves voûtées, en deux parties qui sont couvertes d'un berceau avec voûtes à pénétration dans la partie centrale. Le bâtiment comprend deux pièces en profondeur, de même étendue que la cave et quatre en largeur, d'aménagement récent.

Le mur maître séparant en deux la cave se situe sous la cage de l'es­calier moderne, construit au centre de l'aile (A).

Au rez-de-chaussée se trouve une galerie de quatre arcades en plein­ cintre couverte par des solives apparentes. La retombée des arcs repose sur une large base carrée.

(B) : cette aile n'a qu'un étage carré sur rez-de-chaussée, occupé par une série de pièces séparées par des cloisons.

Élévations extérieures

- Élévation sur rue de (A) : on y voit la trace d'une porte en plein­ cintre à hauteur de l'escalier situé dans la cave.

C'est par ailleurs une façade de cinq travées et trois niveaux avec une porte à corniche à la deuxième travée en partant de la droite. Celle-ci porte sur sa clé un monogramme et la date de 1863.

- Élévation sur cour de (A) : au-dessus de la galerie constituée par quatre arcs à encadrement mouluré dont celui placé à l'est est plus étroit, s'élèvent deux niveaux de fenêtres rectangulaires modernes. Dans l'angle ouest se dresse un pan de la tour percé de quatre fenê­tres rectangulaires, tandis que la porte d'entrée en arc surbaissé à plusieurs rangs de moulurations est percée dans le pan est sous la ga­lerie.

- Élévation sur cour de (B) : à sept travées sur deux niveaux, elle comprend trois portes dont deux avec une corniche. Entre les niveaux est fixée une marquise.

Contre le mur sud de la cour se trouve une colonne cannelée engagée.

Couverture

Sur (A) : Sur (B) charpente de bois et toiture à deux versants.

Sur (B) : un seul versant incliné vers la cour. Tuiles creuses.

La tour est couverte d'une terrasse dont le mur de couronnement porte la trace d'un crénelage.

Distribution intérieure

- La tour d'escalier est de grande dimension. Sa vis part de la ca­ve et dessert les deux étages du bâtiment (A) avant d'aboutir à un re­lais extérieur conduisant à la terrasse de couronnement ; le relais re­pose sur des corbeaux visibles dans le comble de (A).

- L'étage de caves auquel on descend par 16 marches comprend trois salles :

(Al) se prolonge à l'ouest par un réduit décalé vers le nord.

(A2), au centre, communique avec un autre réduit (A3) situé sous la galerie de rez-de-chaussée ; il s'agit peut-être de l'emplacement muré d'un accès (escalier extérieur ou trappe). Dans l'angle nord-est, la voûte garde une vaste ouverture murée correspondant également sans doute à un escalier débouchant sur la rue.

Enfin, dans (A4), à l'est, on trouve dans l'angle nord-ouest un au­tre dispositif de sortie vers la rue placé sous l'escalier moderne ac­tuel au centre de l'aile (A) et un puits aménagé dans le mur nord.

Le rez-de-chaussée et le premier étage de (A) sont occupés par un appartement de fonction, de nombreuses chambres et des pièces collecti­ves communes avec la partie (C).

Les marches de l’escalier recouvertes de carreaux de céramique en­tre le rez-de-chaussée et le premier étage sont en pierre entre les autres étages. Leur particularité est d'être basses et larges.

Trois portes correspondant à des marches palières s'ouvrent au pre­mier étage :

- vers le nord-est avec un encadrement à scotie droite au-dessus du­quel la trompe de la cage d'escalier est ornée d'une chouette sculptée

- vers le sud (aile(B)).

- vers l’ouest, débouchant sur un réduis servant de débarras, éclai­ré par un fenêtre à l'ouest, identique à celui du deuxième étage.

On retrouve au deuxième étage la même disposition vers le nord-est et l'ouest. La porte nord-est conduit à un grenier.

L'escalier de la terrasse inclus dans une construction récente pos­sède 11 marches couvertes. Le sommet de l’escalier est constitué par des dalles de pierre soutenant cette terrasse, se rejoignant au couronnement du noyau en forme de chapiteau octogonal.

L'aile (B) présente au rez-de-chaussée plusieurs pièces dont une chapelle avec entrée directement sur la cour.

L'étage n'est accessible que par la tour d'escalier ; on y trouve comme dans les ailes (A) et (C) une série de chambres individuelles longées ici par un couloir à l'ouest.

CONCLUSIONS

Il ne nous reste malheureusement pour connaître cette maison que la tour d'escalier, complète de la cave au sommet, percée de portes au nord-ouest vers la cave, au sud et au nord-est.

La disposition des caves, sous une partie de l'aile (A) et la pré­sence d'un mur maître à l'est séparant certainement deux caves de mai­sons distinctes à l'origine, permettent de déterminer l'orientation et le volume d'un des corps de bâtiment commandés par l'escalier.

Le deuxième, orienté vers le sud puisqu'une marche palière indique une porte dans ce sens, a été vraisemblablement détruit avant le plan de 1832 puis reconstruit afin d'y abriter le pensionnat.

L'aile (A) a également été remaniée sans doute au XVIIe siècle avec une galerie d'arcades.

La composition d'ensemble de cette maison que l'on peut dater du XVIe siècle obéit donc au schéma général des maisons à tours d'esca­liers dans Cavaillon, c'est-à-dire à deux ailes perpendiculaires sur cour avec la tour à l'intersection des deux corps de bâtiment. La présence des créneaux sur la tour de forme octogonale et les restes de décor sculpté comme la chouette sculptée sur la trompe du premier étage (le décor sculpté dans ces tours étant rare par ailleurs) permettent de supposer qu'il s'agissait d'une demeure de notable.

Quant à la colonne de style renaissance que l'on peut voir contre le mur sud de la cour, son origine n'a pu être déterminée.

ANNEXES

- sur la clé de la porte nord de (A) : A 1863 B

- graffiti tracés au crayon noir sur les murs de l'escalier de la terrasse : GABRIELLE SACHANT NEE EN 1918 RENTREE A L'ORPHELINAT EN 1928 ET RESIGNEE ENCORE EN1940

PIERETTE MAUREL 15 ANS 3 MOIS ORPHELINE etc.

Cette maison présentait le plan traditionnel en L avec tour d'escalier dans l'angle. La présence de créneaux sur la tour et les restes de sculpture (chouette sur la trompe du premier étage) permettent de supposer qu'il s'agissait d'une demeure de notable. Une des deux ailes a probablement été détruite avant le cadastre de 1832 puisqu'elle n'y figure pas et reconstruite pour l'orphelinat de jeunes filles qui y a été installé, peut-être en 1863 (date sur la clé de la porte nord). Cet orphelinat y est resté au moins jusqu'en 1940 (graffiti sur le mur de l'escalier de la terrasse de la tour). L'aile restante a probablement été remaniée au 17e siècle avec une galerie d'arcades. La maison est toujours désignée sous le nom d'orphelinat Barillon.

Grand édifice formant trois ailes autour d'une cour séparée de la rue par un mur percé d'un portail et d'une porte piétonne ; seules les parties nord et ouest, les plus anciennes, seront étudiées. Aile nord sur la rue Paul : deux étages carrés sur rez-de-chaussée, caves voûtées en berceau avec voûtes à pénétration dans la partie centrale (mur maître les séparant en deux) ; deux pièces en profondeur et quatre en largeur, séparées par un escalier moderne. Au rez-de-chaussée se trouve une galerie de quatre arcades en plein-cintre. Aile ouest : un étage carré sur rez-de-chaussée, occupé par une série de pièces séparées par des cloisons. Elévation sur la rue de l'aile nord : cinq travées sur trois niveaux avec une porte à corniche à la deuxième travée droite ; élévation sur la cour : fenêtres modernes. Dans l'angle est, entre les deux bâtiments, pan de la tour avec quatre fenêtres rectangulaires (entrée sous la galerie). Elévation sur la cour de l'aile ouest : sept travées sur deux niveaux, trois portes, un auvent entre les deux niveaux. Le rez-de-chaussée et le premier étage de l'aile nord sont occupés par un appartement de fonction, de nombreuses chambres et des pièces collectives communes avec l'aile est (non étudiée) ; l'aile ouest comprend un parloir, une salle commune et une chapelle au rez-de-chaussée ; le premier étage, où se trouvent des chambres individuelles, n'est accessible que par l'escalier en vis. En ce qui concerne la tour d'escalier, les escaliers qui menaient à la terrasse ont été inclus dans la construction du 19e siècle ; présence de nombreux graffitis de pensionnaires.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Aile est moderne non étudiée.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers