Dossier d’œuvre architecture IA84000559 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel dit Villa Joséphine
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse 90 avenue de Stalingrad
  • Cadastre 1982 CK 834 à 836
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Villa Joséphine
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier

DESCRIPTION

Situation

Situé à un angle d'îlot, l'hôtel présente une façade antérieure est sur une cour s'ouvrant par un portail sur l'avenue de Stalingrad et qui fait aujourd'hui office de jardin ; mitoyen au nord, il est bordé au sud par la rue de l'Abattoir. A l'0uest sa façade postérieure donne sur la place Roger Salengro, établie à l'emplacement du jardin de la demeure : un plan de 1889 retrouvé aux Archives départementales montre en effet clairement la disposition originelle de l'hôtel entre cour et jardin.

Composition d'ensemble

L'hôtel se compose d'un corps de bâtiment central A, qu'encadrent deux ailes B et C . D est un entrepôt construit il y a une trentaine d'années lorsque les propriétaires de l'hôtel créèrent une maison d'expédition. Aujourd'hui, ils n'occupent que le corps de bâtiment principal ; B comprenant un logement à chaque niveau est loué à des particuliers ; C et D sont loués à une entreprise.

Matériaux

- Maçonneries enduites à l'exception du premier niveau des éléva­tions extérieures de A sur la cour et de B sur la rue de l'Abattoir, qui est en pierre de taille.

- Escalier en plâtre et bois.

- Sols : carrelages industriels polychromes.

- Cheminées de marbre.

- Décor de gypseries aux plafonds.

Structure

L'hôtel comporte un étage carré au-dessus d'un rez-de-chaussée. Seul le rez-de-chaussée de A et de B a pu être visité. C, transformé en entrepôt, n'a conservé aucun élément de sa distribution d'origine.

A, triple en largeur et double en profondeur, est distribué autour d'un vestibule Aa qui, occupant toute la profondeur du corps de bâtiment, constituait autrefois un passage entre la cour et le jardin, sur lequel il s'ouvrait par une porte. Aa est transversalement axé sur la cage d'escalier Ab qu'éclaire faiblement un jour percé dans le mur ouest ; escalier suspendu d'une volée à quart tournant à droite autour d'un jour et qui compte 26 marches. En Ab une porte communique encore avec C. Dans les pièces Ad et Ac des portes aujourd'hui obturées donnaient accès à l'aile B.

B a une entrée indépendante sur la rue de l'Abattoir. Triple en lar­geur et en profondeur, il comporte un long vestibule médian Ba, qui conduisait auparavant jusqu'à une cage d'escalier Bb : escalier qui dessert aujourd'hui le logement du premier étage et qui, seulement accessible par la cour 1, ne communique plus avec le rez-de-chaussée de B. Autour de Ba se répartissent quatre pièces dont Bd, qui s'ouvre par une porte-fenêtre sur le jardin.

Elévation latérale sud, premier niveau.Elévation latérale sud, premier niveau.

Élévations

- Élévation antérieure est

Façade à deux niveaux séparés par un cordon mouluré et couronnés par une corniche régnant au-dessus d'un rang de denticules. Traitement différencié pour le corps de bâtiment central et les deux ailes, que délimite un ordre de pilastres doriques superposés.

A comporte cinq travées. Au premier niveau, les travées extrêmes sont percées d'une fenêtre rectangulaire, ancienne porte-fenêtre ; elles encadrent trois baies en plein-cintre, dont la porte d'entrée au centre, comportant un arc mouluré sommé d'une agrafe au-dessus de tympans pleins, et retombant sur des pilastres doriques. Au-dessus de ce premier niveau au bel appareil régulier, le second, revêtu d'un enduit lisse, est percé de fenêtres rectangulaires à cadres appareillés.

B et C présentent une façade enduite à deux travées de baies rec­tangulaires appareillées, entre lesquelles s'ouvre une porte de même type au rez-de-chaussée de B.

- Élévation latérale sud

Façade qui reprend très exactement l'élévation des trois travées centrales de A côté est.

- Élévation postérieure ouest

Façade à deux niveaux couronnés par une génoise, percée de baies rectangulaires, et dont le premier niveau est aujourd'hui masqué par l'ensemble de cours et constructions venues la border.

Couverture

Comble non visité. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Dans le vestibule Aa, sol revêtu d'un carrelage à dominantes de jaune et rouge. Les deux portes d'entrée et les deux portes de communication vers Ac et Ad sont en arc en plein-cintre. C'est également un arc en plein-cintre retombant sur des pilastres doriques qui fait transition avec la cage d'escalier Ab. Au plafond rosace en gypserie et moulure qui se poursuivait dans les pièces voisines, attestant un changement de distribution.

En Ab l'escalier aux marches revêtues de tomettes avec nez-de-marche en bois, a un départ en volute ; sur le limon à la française s'appuie une rampe en fer forgé à barreaux droits et main-courante en bois ; une boule en verre surmonte le départ de la rampe.

En Ac carrelage industriel dans les tons de rouge. Cheminée en marbre noir dont les piédroits sont sculptés d'acanthes. Au plafond rosace centrale et moulure rectiligne interrompue par des motifs d'angle.

Ad a un sol identique à Ac. Cheminée en marbre gris avec rétrécis­sement ébrasé carrelé de blanc. Un faux-plafond cache le décor de gypserie.

En B, le décor très modeste comprend une cheminée de marbre gris en Bf ; une rosace en plâtre dans chacune des pièces Bd et Be.

Portail d'entrée.Portail d'entrée.

CONCLUSION

Cet hôtel, s'ouvrant sur l'avenue de Stalingrad par un portail dont les deux piliers doriques à refends portent sous le chapiteau l'ins­cription VILLA JOSEPHINE, semble dater dans son ensemble du milieu du XIXe siècle : ses élévations est et sud d'un classicisme sobre et élégant le font penser. La distribution intérieure procède de remanie­ments sans doute réalisés au début du XXe siècle : l'escalier ne paraît pas remonter au-delà, de même que les quelques rares éléments de décor.

L'appellation d'hôtel pose un problème pour cette demeure qui, d'une part, se trouvait en dehors du périmètre urbain de la ville lors de sa construction, et qui d'autre part porte le nom de villa gravé sur son portail. Pourtant si l’on tient compte de critères typologiques (disposition entre cour et jardin, distribution à deux ailes encadrant un corps de logis central), cette dénomination semble la plus appropriée.

Cette maison semble dater dans son ensemble du milieu du 19e siècle : ses élévations est et sud d'un classicisme sobre et élégant. Il s'agit bien d'une maison suburbaine, comme son nom l'indique (Villa Joséphine indiqué sur les piliers du portail), même si la disposition entre cour et jardin et la distribution à deux ailes encadrant un corps de logis central fait plutôt penser à un hôtel. La cour fait aujourd'hui office de jardin car la place Salengro à l'ouest a été créée sur l'ancien jardin. Un entrepôt a été construit il y a une trentaine d'années dans la cour à droite, lorsque les propriétaires créèrent une maison d'expédition. La maison a été morcelée par la suite : l'aile gauche est indépendante et l'aile droite transformée en entrepôt est louée à une entreprise avec l'entrepôt existant.

La maison présente une longue façade antérieure est sur une cour ouvrant par un portail sur l'avenue de Stalingrad. Une série de cours a été créée à l'arrière des bâtiments, avant la place. La maison se compose d'un corps de bâtiment central encadré de deux ailes en ressaut. Elle comprend un étage carré sur le rez-de-chaussée ; elle est triple en largeur et double en profondeur, avec au centre un vestibule traversant donnant à droite en arrière sur la cage d'escalier. L'aile gauche a une entrée indépendante sur la rue de l'Abattoir ; triple en largeur et en profondeur, elle comporte un long vestibule médian qui donne sur deux pièces de part et d'autre, dont une donne accès au jardin ; il conduisait auparavant jusqu'à une cage d'escalier à gauche dans le fond ; aujourd'hui fermée au rez-de-chaussée, elle n'est accessible que par la cour arrière et dessert donc le logement du premier étage uniquement. L'autre aile, transformée, n'a rien gardé de sa disposition d'origine. Façade antérieure : deux niveaux séparés par un cordon mouluré et couronnés par une corniche régnant au-dessus d'un rang de denticules. Traitement différencié pour le corps central, cantonné d'un ordre de pilastres doriques superposés : 5 travées de trois baies centrales plein-cintre comportant un arc mouluré sommé d'une agrafe au-dessus de tympans pleins et retombant sur des pilastres doriques ; travées extérieures : ancienne porte-fenêtre rectangulaire. Le second, revêtu d'un enduit lisse, est percé de fenêtres rectangulaires à cadres appareillés. Les ailes présentent une façade enduite à deux travées de baies rectangulaires appareillées. L'élévation sud reprend très exactement l'élévation des travées centrales. Maçonnerie enduite à l'exception du premier niveau des élévations du corps central sur la cour et de l'aile gauche sur la rue, en pierre de taille. Dans le vestibule du corps central, on retrouve les arcs plein-cintre retombant sur des pilastres doriques pour les portes et la cage d'escalier.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en H
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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