L'hôtel a été construit en 1878-1879 dans le quartier Urbana-Saint-Benoit où est en train de se constituer la nouvelle ville, dont plusieurs hôtels, Hôtel d'Orient, Hôtel des Alpes, Hôtel de Venise. Il existe sur le plan d'alignement de 1879 sous le nom d'Hôtel des Princes. Il figure dans l'annuaire commercial des Alpes Maritimes de 1884 en tant qu'Hôtel de Malte. Il appartient alors à Esprit Deprétis. L'hôtel est amputé d'une partie de son jardin, qui allait auparavant jusqu'à la rue Partouneaux, au moment de la construction de la rue de la République au milieu des années 1880. Il est agrandi une première fois par l'ajout de trois travées vers l'est. C'est alors un édifice de trois étages sur rez-de-chaussée surélevé, couronné dans sa partie centrale par un fronton cintré brisé interrompu par un élément d'amortissement pointu.

Un permis de construire est déposé en 1913 par Otto Hohly, hôtelier allemand, propriétaire depuis 1904. L'architecte pressenti est Alfred Auguste Marsang. L'hôtel est surélevé d'un étage et les deux vérandas de part et d'autre de l'entrée, qui sera abritée par une marquise en verre et fer forgé, sont rajoutées. Le fronton cintré central est remplacé par un fronton rectangulaire à l'enseigne de l'hôtel. Deux frontons sont rajoutés sur chaque avant-corps latéraux. En 1913, dans le Guide de l'Hivernant, l'établissement est présenté comme offrant 90 chambres équipées du chauffage central, dont des appartements avec salle de bain et toilettes. Ses atouts sont d'être situé "vis à vis de la poste, dans un beau jardin. Tous les salons sont en plein midi. Il est doté d'un magnifique hall, d'une véranda, d'un jardin d'hiver, d'un salon de conversation, d'un fumoir, d'une salle de jeux." Il présente la spécificité pour l'époque d'être ouvert toute l'année.

Comme les autres établissements appartement à des Allemands, l'hôtel est mis sous séquestre pendant la guerre. Rénové, Il rouvre en 1921 sous le nom d'Hôtel de Malte et Atlantic. Les propriétaires sont Arnold Somazzi, déjà exploitant à Menton de l'hôtel de Venise, et Erminio Pedrini, hôtelier suisse.

Occupé et très endommagé pendant la dernière guerre, l'hôtel ne rouvre pas. Il est transformé en immeuble de 30 appartements en 1950 à la demande d'Arnold Somazzi, toujours propriétaire. Les six boutiques qui devaient être réalisées en bordure de la rue ne le seront pas.