Dossier d’œuvre architecture IA84000547 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
hôtel de voyageurs dit Grand Hôtel Moderne actuellement banque
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse 63 place Gambetta
  • Cadastre 1982 CL 140
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Grand Hôtel Moderne
  • Destinations
    banque

HISTORIQUE

L'immeuble occupé depuis une vingtaine d'années par la Caisse d'Epargne était autrefois le Grand Hôtel Moderne, hôtel de voyageurs le plus prestigieux édifié à Cavaillon au tout début du XXe siècle. Aucun document le concernant n'a été conservé, si bien que ni l'architecte ni la date de sa construction ne nous sont connus. Seul point de repè­re : l'hôtel figure sur les cartes postales anciennes de la place Gambetta montrant le monument à Gambetta, lequel fut érigé en 1907.

DESCRIPTION

Situation

Situé à l'angle de la place Gambetta et de l'avenue Victor Basch, sur une parcelle profonde et relativement étroite, l'hôtel présente une longue façade méridionale avec retour d'une travée seulement à l'0uest, sur la place. Il est mitoyen au nord et à l'est.

Composition d'ensemble

L'hôtel est un corps de bâtiment unique occupant toute la surface de la parcelle et comprenant une partie en rotonde à l'angle sud­ ouest.

Matériaux

- Élévations extérieures en pierre de taille avec décor sculpté.

- Rampes en fonte.

Structure

L'hôtel comprend deux étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de cave ; la partie en rotonde comprend un étage supplé­mentaire que couvre un dôme.

L'entrée se faisait autrefois par la porte percée dans l'unique travée de la façade ouest, sur la place Gambetta ; la rotonde était seulement percée d'une porte basse introduisant à l'étage de cave.

Actuellement, accès par la rotonde, dont le rez-de-chaussée a été complètement ouvert de manière à aménager une entrée plus importante pour les clients de la banque.

Au rez-de-chaussée, la salle des guichets a investi la grande salle­ à-manger de l'hôtel qui occupait toute la partie antérieure du bâti­ment. Aux étages, distribution modifiée pour aménager de nombreux bureaux.

Élévations

- Élévation antérieure sud

Façade qui comprend trois niveaux couronnés par une corniche mou­lurée sur modillons, et neuf travées de baies rectangulaires. La première et l'avant-dernière travée, en très faible saillie, constituent deux avant-corps latéraux se distinguant seulement par le traitement des baies du second niveau : portes-fenêtres couronnées d'une guirlande et d'un fronton, qui s'ouvrent sur un balcon supporté par des consoles cannelées à gouttes.

Les six travées centrales sont uniformes : au premier niveau décor de bossage continu en table ; aux deux niveaux supérieurs portes­ fenêtres avec rampes, séparées les unes des autres par un ordre colossal de pilastres doriques. Sur la neuvième travée, au premier niveau, ancienne porte d'entrée secondaire de l'hôtel, en arc en plein-cintre.

- Élévation antérieure ouest

Sur la place Gambetta, l'unique travée de façade a la même ordonnance que les avant-corps sud, excepté le premier niveau : l'ancienne por­te d'entrée à chambranle mouluré s'inscrit dans un arc en plein-cintre, sommé d'une grosse clé ornée de guirlandes ; sur le tympan, une table cintrée comportait une plaque gravée du nom de l'hôtel.

Sur la rotonde d'angle, reprise du décor sobre de la façade sud. Elle comprend trois travées de baies qui, au second niveau, s'ouvrent sur un balcon continu. Seul le dernier niveau fait diversion : entre de minces pilastres achevés en consoles, il est percé d'oculi entourés par une tresse de laurier et sommés d'une agrafe ; au-dessus d'une corniche sur rang de denticules, le dôme était autrefois revêtu d'ar­doise en écaille. A également disparu l'inscription GRAND HOTEL MODERNE gravée sur la frise de l'entablement du troisième niveau.

Couverture

Dôme avec revêtement de zinc.

Toit à croupes et tuiles creuses.

Distribution intérieure

Aucun élément de décor n'est aujourd'hui visible.

CONCLUSION

Immeuble à l'ordonnance sobre et élégante dans la plus pure tradition d'un style néo-louis-quatorzien : le premier niveau à refends, l'ordre colossal unifiant les deux niveaux supérieurs, la présence d'avant­ corps, enfin le couronnement par une corniche régnant d'un bout à l'autre de la façade sont autant d'éléments empruntés à la tradition classique française. La rotonde au contraire inscrit bien l'édifice dans son époque : formule souvent employée dans l'architecture hauss­mannienne, elle se distingue tout de même ici par la discrétion de son décor, qui ne doit rien aux débordements de style rocaille habituelle­ment rencontrés.

Le Grand Hôtel Moderne a été construit au tournant du 19e siècle (au moins avant 1907 comme l'indiquent des cartes postales anciennes). Ce fut l'hôtel le plus prestigieux de Cavaillon. Il est occupé depuis une vingtaine d'années par une agence de la Caisse d'Epargne qui y a fait des transformations.

Situé sur une parcelle profonde et étroite, l'hôtel comprend un seul corps de bâtiment qui en occupe toute la surface. Il présente une longue façade méridionale avec une seule travée en retour, après une rotonde d'angle. Il a deux étages carrés et un sous-sol ; la partie en rotonde comprend un niveau supplémentaire avec le tambour du dôme, percé d'oculi et scandé de minces pilastres en console. Façade en pierre de taille qui comprend trois niveaux couronnés par une corniche moulurée sur modillons et neuf travées de baies rectangulaires. La première et l'avant-dernière travées, en très faible saillie, constituent deux avant-corps latéraux se distinguant par le traitement des baies au second niveau : porte-fenêtres couronnées d'une guirlande et d'un fronton, qui s'ouvrent sur un balcon supporté par des consoles cannelées à gouttes. Les six travées centrales sont uniformes : au premier niveau, décor de bossage continu en table ; aux deux autres, portes-fenêtres avec rampes, séparées les unes des autres par un ordre colossal de pilastres doriques. Sur la place Gambetta, l'unique travée a la même ordonnance que les avant-corps sud, avec la porte d'entrée à chambranle mouluré en plein-cintre, sommée d'une grosse clé ornée de guirlandes. Sur la rotonde d'angle, reprise du décor sobre de la façade sud. Autrefois, le dôme était recouvert d'ardoises en écaille, aujourd'hui de tôle nervurée. L'intérieur a été complétement remanié : la salle des guichets s'est installée dans la grande salle à manger, qui occupait tout le rez-de-chaussée sur la rue, les étages ont été transformés en bureaux et une nouvelle entrée a été créée pour la clientèle dans la rotonde. C'est un immeuble typique de la tradition de l'architecture classique française, avec une rotonde qui inscrit bien l'édifice dans son époque, élément significatif de l'architecture haussmannienne.

  • Murs
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, tôle nervurée
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • dôme circulaire
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • guirlande
  • Précision représentations

    Portes-fenêtres du premier étage : guirlandes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers