Dossier d’œuvre architecture IA06004214 | Réalisé par
  • inventaire topographique
fournil
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • (c) SIVOM Pays de Vence

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vence
  • Commune La Gaude
  • Lieu-dit
  • Adresse 1 impasse de la Rourière
  • Cadastre 2021 BB 156
  • Précisions

Le fournil communal de la Basse-Gaude a été reconstruit entre 1890 et 1891 au quartier Citadelle. Il remplace un fournil plus ancien dont l’emplacement (parcelle 669 du cadastre levé en 1834), sur l’axe principal (chemin d’intérêt commun n°4 ; aujourd’hui route de Cagnes), gênait la circulation et dont l’état de délabrement rendait son utilisation dangereuse. Le 30 aout 1890, un arrêté préfectoral autorise la reconstruction du fournil sur une nouvelle parcelle. L’architecte communal, M. Grazielly, est en charge du projet qu’il présente le 20 février 1891. La réalisation du four a été confiée au fabriquant Biotoit Campedieu. Le prix de la construction s’élève à 2450 francs, auquel il faut rajouter la somme de 174 francs pour l’acquisition du terrain à une habitante du village, Lucy Octobon. Les travaux sont terminés en avril comme l’atteste le procès-verbal de réception définitive et le décompte général des travaux.

Une mezzanine en menuiserie a été ajoutée au cours du 20e siècle.

Actuellement, le four de la Basse-Gaude est rallumé une fois par an à la fin de l’été, donnant aux Gaudois l’occasion de se rassembler autour de spécialités locales.

Il s’agit d’un bâtiment indépendant de plan rectangulaire, d’environ 11 mètres de longs sur cinq mètres de large, construit en parallèle d’une pente douce. La légère déclivité du terrain est rattrapée par une terrasse qui précède l’entrée du fournil, avec un emmarchement à deux niveaux y donnant accès.

L’élévation extérieure de la façade principale, sur le mur-pignon, se compose d’une travée à deux niveaux avec la porte d’entrée du fournil au premier niveau et, dans le même alignement, une fenêtre haute. Les murs sont en moellons calcaire, tandis que le chainage d’angle est en pierre de taille. Les enduits, à pierres vues, sont réalisés au mortier de chaux, à l’exception du soubassement, des chaines d’angles et de la corniche qui sont recouvert d’une couche de ciment teinté en provenance de La Valentine près de Marseille.

Les encadrements, en pierre de taille calcaire aux finitions bouchardées avec les arêtes ciselées, sont en arc en anse de panier pour la porte et en arc segmentaire pour la baie, avec la clé en légère saillie. Celle de l’entrée présente une date portée précisant la mise en fonction du fournil : 1891.

Le toit, à long pans, présente une pente assez importante, supérieur à 30 %. La couverture est en tuiles plate mécanique, avec une corniche en saillie de rives et des tuiles débordant à l’avant-toit. Les tuiles proviennent de Saint-Henri dans le bassin de Séon, proche de Marseille.

A l’intérieur, le bâtiment est divisé en deux parties : la pièce d’enfournement et le four. La première est formée d’un volume unique, éclairée par la baie de la façade principale. La mezzanine en menuiserie fait office de lieu de stockage. Une charpente supporte la toiture. Elle se compose d’une ferme supportant la poutre faitière en bois de sapin du Nord, de chevrons et de voliges.

Les murs sont blanchis à la chaux. Le sol est carrelé en briques, également en provenance de Saint-Henri. Les briques sont disposées sur une couche de mortier qui recouvre une épaisseur de pierres sèche garantissant un meilleur isolement.

Le four a été construit en pierre réfractaire provenant de la carrière de Biot. Il présente une entrée englobante avec l’avaloir aménagé devant la bouche pour l’évacuation de la fumée. Cette entrée sert également d’appui pour l’enfournement et le défournement. La bouche, étroite et cintrée, se ferme par une porte en pierre de taille monolithe, cerclée de métal pour faciliter sa manipulation. Elle porte la signature du fabricant du four : « CAMPEDIEU/A BIOT ». La coupole, légèrement aplatie vers son centre, est en briques scellées avec du plâtre, tout comme la sole.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
  • Mesures
    • d : 270 cm (chambre de cuisson)
    • h : 80 cm (chambre de cuisson )
    • la : 60 cm (bouche)
    • h : 50 cm (bouche)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • La Gaude. Fours à pain - Construction (30 août 1890 - 21 avril 1891), Projet de construction d’un four communal au hameau de la Basse-Gaude. Devis-estimatif et cahier des charges. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 02O 0470.

Documents figurés

  • [La Gaude. Projet de construction d’un four communal au hameau de la Basse-Gaude.] PLAN. – Coupe transversale. – Coupe longitudinale. / Dessin à l’encre sur papier par M. Grazielly. 20 février 1891. Echelle 1/200e pour le plan et 1/50 pour les coupes. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : E 062 09M002.

  • [La Gaude. Projet de construction d’un four communal au hameau de la Basse-Gaude.] Elévation. / Dessin à l’encre sur papier par M. Grazielly. 20 février 1891. Echelle 1/50e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : E 062 09M002.

Date d'enquête 2021 ; Date(s) de rédaction 2021
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) SIVOM Pays de Vence
Articulation des dossiers