Dossier d’œuvre architecture IA04003114 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Beauvezer
  • Lieu-dit la Combe
  • Adresse
  • Cadastre 1827 A 695  ; 2020 A 698
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, aire à battre, étable, remise agricole

L'édifice n'est que partiellement porté sur le cadastre ancien de 1827 (parcelle 695). Le bâtiment initial a en effet fait l'objet d'agrandissements successifs à trois reprises. La première adjonction a dû intervenir assez tôt dans le courant du 19e siècle, vraisemblablement à son mitan, de façon à constituer le bâtiment 1, et les deux campagnes d'adjonctions suivantes, plus tardives (bâtiments 2 et 3) qui peuvent avoir été proches dans le temps, sans être toutefois simultanées, doivent se situer au tournant du 20e siècle ou durant le premier quart du 20e siècle. La ferme est toujours habitée aujourd'hui, mais a perdu sa vocation agricole.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle , (incertitude)

Cette ferme montre un processus d'adjonctions successives pour aboutir à une ferme en ligne. Elle se compose de trois bâtiments : le premier comprend le logis, les deux autres ont des fonctions agricoles liées au développement de l'exploitation.

Le premier bâtiment (bâtiment 1), qui correspond à la ferme d'origine, se déploie perpendiculairement à la pente sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. Il se présente sous la forme d'un premier bâtiment ayant fait l'objet d'une adjonction avec un débordement d'un peu plus d'un mètre qui accroît donc la profondeur du bâtiment sur sa façade principale orientée au sud-est. Pour autant, même s'il s'agit d'un ensemble fonctionnellement homogène (souligné par l'enduit rose), ce n'est pas une maison-bloc en hauteur stricto sensu (avec superposition des fonctions, la partie logis prenant place au niveau intermédiaire), puisque la rupture de l'alignement avec le bâtiment initial et l'actuelle parcelle mitoyenne 697) entraîne une dissociation dans la pente de toiture, avec un pan moins accusé au niveau du couvert de l'adjonction. A l'étage de soubassement on trouve en façade principale une porte charretière ouvrant sur une remise et une bergerie sous un plafond planchéié. Sur le retour du bâtiment, une porte donne accès à une autre partie agricole exiguë dont il n'a pas été possible de déterminer précisément la destination agricole. Les accès à ce niveau sont protégés des intempéries par la coursière de l'étage supérieur, profonde d'un peu plus d'un mètre. Celle-ci monté perpendiculairement à la façade qui permet façade lequel pe limite de propriété avec le bâtiment mitoyen (parcelle 697), assure à ce 697). Un point d'eau aménagé dans une niche cintrée dans la maçonnerie du mur (construit en moellons de grès liés à la chaux et recouvert d'un enduit rose saumoné) permet la présence de deux bacs dont un évier en ciment qui a servi de lavoir. L'accès à l'étage de logis (rez-de-chaussée surélevé) s'effectue grâce à un escalier droit maçonné parallèle à la façade, contre l'adjonction du bâtiment principal à l'est. Il mène à une coursière en bois qui court jusqu'à l'extrémité ouest de la parcelle. Le décrochement du bâtiment est traité par un quart-de-rond, puisque la coursière épouse le plan au sol. L'entrée prend place dans le débord perpendiculaire à la façade, par une porte traitée avec un encadrement façonné au plâtre avec clef passante sur le linteau. Deux portes-fenêtres avec persiennes hautes assurent la communication entre la coursière et l'intérieur, lequel n'a pu être visité. L'étage de comble, dévolu au fenil, dispose d'une lucarne avec porte haute dans un chien assis côté nord-ouest. En façade principale sud, une autre porte haute témoigne de la fonction agricole de ce niveau. Sur l'adjonction, à ces mêmes niveau et côté, on observe la présence d'un rucher-placard. Le toit à longs pans asymétriques qui par son débord protège la circulation sur la coursière, est couvert de tôle ondulée.

le bâtiment 2 est situé dans le prolongement de l'adjonction du bâtiment 1. Il se compose de deux ou trois niveaux (il n'a pas été possible de pénétrer) : un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé (et peut-être un étage de comble). La disposition du bâtiment 3 mitoyen, dans la mesure où il présente trois niveaux et que le même toit court depuis l'adjonction du bâtiment 1 jusqu'au bâtiment 3, laisse penser à l'existence d'un étage de comble pour le bâtiment 2, sans certitude toutefois. La partie basse est une remise ouverte sur l'extérieur, qui se rapproche d'une remise d'aire à fouler permettant de prolonger à l'abri l'opération de foulage du blé en cas de mauvais temps subit. L'espace couvert servait aussi de remise pour le matériel agricole. Il ne communique ni avec le bâtiment 1, ni avec le bâtiment 3 à ce niveau. L'accès au rez-de-chaussée surélevé s'effectue au moyen d'une échelle amovible s'appuyant sur un balcon filant protégée par le débord de la toiture. Ce balcon distribue trois portes-fenêtres aménagés dans une cloison montée au ciment avec des raidisseurs. S'agissait-il d'un espace agricole lui aussi ouvert et fermé par la suite, peut-être pour lui conférer une fonction de logis ? Il est impossible de l'affirmer, faute d'avoir pu visiter cet étage, de même qu'une communication entre les parties hautes des bâtiments 1, 2 et 3 reste hypothétique. Le toit à longs pans asymétriques est couvert de tôle ondulée.

Le bâtiment 3 prolonge le précédent, sur deux niveaux également (étage de soubassement et rez-de-chaussée surélevé). Construit lui aussi en maçonnerie de moellons de grès liés au mortier de chaux, sans enduit, il se déploie sur trois niveaux. Un étable à mulet et peut-être un atelier en partie basse, accessible chacun par une porte dédiée. Le niveau intermédiaire est quant à lui scindé longitudinalement en deux espaces : côté sud-est, d'une part, une pièce de logis avec accès sur le pignon nord-est, éclairée par une fenêtre sur le mur gouttereau ; côté nord-ouest, une remise avec porte charretière sur le pignon nord-est. Un mur de soutènement dans l'alignement de la façade sud-est marque la dénivelée entre les niveaux inférieurs et intermédiaires. A l'étage de comble, un fenil avec porte haute, toujours sur le pignon nord-est. Le toit à longs pans asymétriques est couvert de tôle ondulée.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2020
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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