L'ensemble est composé de trois parties :

- un bâtiment entièrement restauré (actuelle parcelle D 952) ayant perdu sa vocation agricole et qui sert de logis aux actuels propriétaires ;

- un bâtiment en L avec une cour dallée de pierres (actuelle parcelle D 968), qui se déploie sur trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble), mais dont les transformations ne permettent plus de préciser les distributions. A l'extérieur, les ouvertures semblent avoir été respectées dans leurs emplacement et dimensions, mais des encadrements façonnés ainsi que des balcons en bois ont été ajoutés à l'étage carré. Une lucarne en forme de chien assis conserve le souvenir d'une ancienne fenière, et des trous d'envol dans le pignon sud indique l'hypothétique présence d'un ancien pigeonnier. Le toit à longs pans est couvert en bac acier. On notera que la disposition en L constitue un exemple assez peu représenté sur la commune, y compris en ce qui concerne la ferme contemporaine.

- deux dépendances agricoles qui se font face (actuelle parcelle D 970) de part et d'autre du chemin rural qui dessert le lotissement de la Buissière, et qui font l'objet d'un sous-dossier (REF=IA04003104).

Le foncier conserve le tracé d'un canal d'arrosage (il y en avait deux) qui irriguait les exploitations alentour, alimenté par le canal de la Lance tout proche.

Entre la ferme érigée dans les années 1930, transformée en gîte, et les dépendances situées plus au sud, prend place un verger de pruniers. L'ensemble, bien que modifié par rapport au dessein élaboré entre les années 1930 et le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, constitue une organisation agricole complexe et relativement bien préservée, témoignage de l'évolution des pratiques agricoles dans la première moitié du 20e siècle, à l'aube du productivisme et de l'élevage intensif qui seront la grande affaire de la seconde moitié du siècle.