Dossier d’œuvre architecture IA04003104 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ensemble agricole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit La Buissière
  • Cadastre 2019 D 970
  • Dénominations
    ensemble agricole
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier, remise agricole, bergerie, étable, poulailler, porcherie

Les deux bâtiments formant l'ensemble sont construits en maçonnerie de moellons de grès sans chaîne en pierre de taille liés par un mortier de chaux partiellement repris au ciment. La mise en oeuvre, contemporaine, s'avère plus serrée et dense que l'usage traditionnel, même si l'assise reste irrégulière. La première dépendance, située au sud du chemin rural, est un bâtiment sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage de comble, ouvert sur le gouttereau par une large entrée sans porte permettant le passage du gros matériel agricole et faciliter ainsi les déplacements entre le chemin et la remise. La partie droite est séparée du reste par une cloison montée en parpaing artisanal qui délimite un espace privatif accessible par deux portes sur le gouttereau nord, mais qui ne prend pas toute la profondeur du bâtiment. Il n'a pas été possible d'entrer et de comprendre la distribution intérieure de cet espace. L'étage de comble est dévolu au fenil, et le gouttereau nord présente une lucarne passante dans un chien assis permettant un approvisionnement direct depuis l'extérieur. Le toit à longs pans et pente douce est couvert de bac acier depuis les années 2015 (tôle auparavant). Un canal d'arrosage creusé le long de la rive sud du chemin rural, et qui longe le mur-gouttereau sud de la dépendance, assure l'irrigation des terres cultivées : il est alimenté par le ravin de la Lance.

La seconde dépendance, qui contient également du galet cassé dans sa mise en oeuvre, a été construite en trois temps. Un premier bâtiment à l'ouest sur un terrain décaissé, s'est vu accoler très rapidement une adjonction sur un niveau unique derrière, en étage de soubassement, avec une porte ouvrant sur un espace correspondant à une pièce voûtée en berceau segmentaire, mise en oeuvre au ciment, avec trappe zénithale. Cette trappe servait-elle à l'alimentation directe du bétail en fourrage ? Sa position au sommet de la voûte n'est pas habituelle pour une bergerie, ce qui rend incertaine la destination de cet espace. C'est au-dessus de la porte de cette adjonction qu'une pierre porte la date 1947. Une seconde phase de travaux a prolongé le premier bâtiment (c'est sur cette partie qu'on trouve une autre date (1950) avec les initiales A. V. dans un cadre, lui-même flanqué de part et d'autre de deux autres initiales de dimensions plus petites : M. D. Cette adjonction tient lieu d'étable (vraisemblablement à vaches) avec mangeoire, abat-foin et trappe d'alimentation depuis le fenil, et complète la bergerie attenante. Le rez-de-chaussée surélevé correspond au fenil, qui se développe sur un étage de comble. Si le très vaste fenil occupe l'essentiel de l'espace, un logis ponctuel a été aménagé dans la partie sud-est à ce niveau, car les propriétaires avaient initialement l'intention de créer des appartements, d'où les ouvertures amples sur le mur gouttereau sud. On peut d'ailleurs identifier en façade sud une fenêtre vitrée qui vient éclairer la pièce de logis. Si le projet n'a pas été mené à bien, la maçonnerie conserve le souvenir de cette entreprise finalement abandonnée. Les dimensions peu habituelles des ouvertures ne correspondent donc originellement pas à un changement de mise en oeuvre en adéquation directe avec une architecture évoluant de l'architecture traditionnelle vers une architecture plus adaptée aux mutations économiques. En revanche, l'ampleur du bâtiment s'inscrit bien dans ce mouvement de bascule de l'économie agricole locale qui promeut l'activité d'élevage. On accède au logis par un escalier droit en bois parallèle au mur-pignon est, qui donne accès à deux portes : la première ouvre sur le logis ponctuel, la seconde sur le fenil. Sur le gouttereau sud, à l'étage de comble, prend place une lucarne passante dans un chien assis, sur le modèle de celle de la dépendance qui fait face. Le toit à longs pans et pente douce lui aussi est couvert de bac acier depuis les années 2015 (auparavant tôle ondulée). L'accès au fenil s'effectue directement au rez-de-chaussée surélevé par le mur gouttereau nord. Le toit dissymétrique s'explique par l'adjonction nord, qui prolonge la dépendance en profondeur.

L'implantation dans la pente a nécessité la mise en oeuvre d'un mur de soutènement de deux mètres de hauteur environ sur lequel sont posées des ruches, doublé d'un autre, l'espace intermédiaire étant protégé par une structure couverte. Un petit entrepôt (troisième dépendance construite en maçonnerie de moellons de grès liés au mortier de chaux et sable et en galets cassés) tenait lieu de poulailler et de porcherie avec deux trappes d'alimentation accessibles depuis l'extérieur. Elle s'adosse à la pente, à proximité immédiate de la deuxième dépendance, et complète le dispositif.

L'ensemble a été construit en trois temps, entre 1935 et 1950. La première dépendance, côté sud du chemin rural, est aussi la plus petite : elle porte une date accompagnée de deux initiales correspondant au fondateur, qui appartenait à la famille Ventre (1935 / A. V.). La seconde dépendance, côté nord du chemin, a été construite en deux temps : 1947 et 1950, cette dernière date étant elle aussi accompagnée des mêmes initiales (A. V.), elles-mêmes encadrées par les initiales M. D., qui confirment l'homogénéité de la phase d'édification. En 2015, les couvertures ont été refaites et le bac acier est venu remplacer la tôle ondulée.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , porte la date
    • Principale : 2e quart 20e siècle , porte la date
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1935, porte la date
    • 1947, porte la date
    • 1950, porte la date
  • Auteur(s)

L'ensemble est composé de deux bâtiments en longueur séparés par un chemin. Le plus grand (deuxième dépendance) est inscrit dans la pente et présente trois niveaux : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage de comble. Construit en maçonnerie de moellons de grès et de galet liés au mortier de chaux, sable avec une reprise au ciment, sans enduit. Le bâtiment de taille plus modeste (première dépendance) est implanté en terrain plat, sur deux niveaux : rez-de-chaussée et étage de comble. Il reprend les mêmes caractéristiques de mise en oeuvre que l'autre. L'ensemble présente plusieurs fonctions agricoles ainsi qu'un logis (deuxième dépendance) et un atelier. Il s'agit de bâtiments liés à l'expansion de l'exploitation à partir du second tiers du 20e siècle, d'où des espaces importants dévolus à la fonction de stockage du fourrage (fenil) ainsi qu'une remise pour le gros matériel agricole. On trouve également une voûte en berceau segmentaire dans la deuxième dépendance.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • galet
  • Toits
    acier en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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