Dossier d’œuvre architecture IA04000918 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme dite Château de Soleils
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune Castellane
  • Lieu-dit Soleils
  • Cadastre 1834 C2 541 à 543 ; 1983 212C2 258 à 261
  • Précisions anciennement commune de Taloire ; commune rattachée à
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Château de Soleils
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, pigeonnier, fenil, lavoir, aire à battre, four à pain, chapelle, bergerie, édifice religieux non chrétien

Eléments de chronologie

Cette grosse ferme seigneuriale, actuellement dite "Château de Soleils", est mentionnée sur la carte de Cassini (1780-1782) comme un hameau avec une chapelle. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1834, accompagnée de ces dépendances immédiates, ainsi que de deux bâtiments dissociés, mentionnés "Bergerie" et "Grange".

Les élévations du bâtiment 1 sont assez homogènes, même si les ouvertures ont été remaniées à plusieurs reprises, et semblent dater la construction du 17e siècle ou du début du 18e siècle.

Le site est dominé au sud-est par le castrum dit de "La Forteresse", dont la construction remonterait à 1189. Une autre bastide seigneuriale (le Château de Valcros, commune de Soleils, Var) se situe également au pied de ce castrum.

Le Château de Soleils a été érigé en arrière-fief en 1670 par démembrement de Taloire, au profit d'Honoré de Latil, avocat à la cour (fils de Paul de Latil, seigneur de Taloire) et époux de Thérèse de Bourelly (fille d'Henri de Bourelly, coseigneur du Bourguet).

Leur fils, Claude de Latil, conserve la seigneurie jusqu'en 1763. Après cette date et jusqu'à la Révolution, le seigneur est Jean-Joseph d'Henri, époux de d'Elisabeth de Latil, fille du précédent seigneur.

Le domaine agricole est de 111 hectares d'un seul tenant, dont 50 hectares en terres labourables, prés et vignes ; il comprend également une parcelle à usage maraîcher, située aux Listes de Taloire (rive gauche du Verdon, face à Chasteuil). A cinq cent mètres environ au sud de la ferme, se trouve un grand bassin maçonné qui servait de réserve pour l'irrigation des parcelles ; un canal, dérivé du Ravin de la Doux, permettait l'irrigation de parcelles en terrasses au-dessus du lieu-dit "le Molineau".

Pendant tout le 19e siècle, et jusqu'aux années 1950, la ferme a été occupée par trois familles qui ont partagé le bâtiment en trois parties, ce qui c'est traduit par des modifications d'ouvertures et des réaménagements intérieurs. Depuis la fin des années 1970, le Château de Soleils a été convertit en monastère bouddhiste du nom d'Ogyen Kunzang Chöling, de l'ordre du Nyngma-pa ("bonnets rouges").

Analyse architecturale

Cette ferme isolée est composée d'un bâtiment principal (bâtiment 1) et de dépendances accolées ou disjointes. Le bâtiment 1 est adossé à la pente et comporte trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré.

Chaque étage est séparé en trois parties par des murs maîtres ; dans la partie centrale, un escalier en pierre de taille calcaire, à double noyau, distribue chaque étage. L'étage de soubassement est occupé par les étables ; le sol est en pavage grossier de dallettes calcaires ou en calade de galets, posé sur un lit de 30cm environ d'argile compactée. Le rez-de-chaussée est occupé par la partie logis ; des cheminées sont adossées aux murs ouest ; une pile d'évier façonnée au mortier se trouve le long du mur nord de la partie centrale ; les sols sont en carreaux de terre cuite carrés (16cm x 16cm) ou en grandes tomettes hexagonales ; certains plafonds sont à la française ; les murs reçoivent un enduit lisse. L'étage carré est un ancien logis réoccupé par un fenil ; le sol est en mortier sur plancher rustique ; les cloisons sont en pans de bois et maçonnerie de briques pleines, recevant un enduit. L'ensemble est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en pierre de taille ; le premier niveau de l'élévation sud présente un fruit important. Les élévations montrent de nombreuses modifications d'ouverture anciennes et reçoivent un enduit à pierres vues réalisé au mortier de chaux.

Au premier niveau de l'élévation nord, la porte centrale possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec arc segmentaire. Les autres encadrements sont en maçonnerie avec enduit de finition au mortier de gypse lissé et feuilluré, les linteaux sont en bois. Un escalier de distribution extérieur, en maçonnerie, est construit le long du côté ouest de l'élévation sud, entre le premier et le second niveau.

Le toit à longs pans comporte une croupe côté est, il est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est réalisé par deux rangs de génoises maçonnées. Une tour de plan circulaire est accolée à l'angle nord-ouest ; elle est occupée par un escalier tournant en vis, desservant le rez-de-chaussée et l'étage carré du bâtiment 1 ; cet escalier est construit sur un noyau central en bois noyé dans le mortier, les marches sont en tomettes, les nez de marches sont en bois, les contre-marches sont en mortier ; le dernier étage de la tour est occupé par un pigeonnier.

Un petit bâtiment est accolé au côté ouest ; au premier niveau de son élévation sud, il possède un encadrement de porte en pierre de taille chanfreiné (remplois?). Un bâtiment agricole est accolé à l'ouest ; il comporte trois niveaux : un étage de soubassement occupé par une étable ou une remise, un rez-de-chaussée et un étage de comble occupés par un fenil ; l'ensemble est construit en maçonnerie de moellons calcaires avec enduit à pierres vues ; la porte charretière de l'élévation sud possède un encadrement en pierre de taille avec linteau en bois ; le toit à un pan est couvert en tuile creuse. Un lavoir ouvert est accolé à son élévation est. Face à l'élévation nord du bâtiment 1 se trouve un lavoir couvert.

Une aire de battage est aménagée à côté de ce lavoir. Au sud-est du bâtiment 1 se trouve une construction sur deux niveaux, abritant à l'origine un four à pain et son fournil, ainsi qu'un logement. A une centaine de mètres au nord-est, se trouve une grande bergerie surmontée d'un fenil. A quelques centaines de mètres au sud du bâtiment 1 se trouve un ensemble très ruiné, qui correspondait à une grange et, peut-être, à une chapelle domestique.

Description du stûpa édifié en 1981 face aux bâtiments de la ferme

La partie inférieure du stûpa est appellé trône, la partie supérieure symbolise les cinq éléments : la terre, le feu, l'eau, le vent (ou le bois) et l'espace (également appelé éther ou métal).

Ce stûpa est construit en béton armé banché. Il est constitué de deux éléments cubiques superposés. Le cube inférieur porte en son cœur une section de pin sylvestre, taillé et installé en conservant la position et l'orientation de l'arbre vivant, appelé arbre de vie. Les élévations reçoivent une peinture blanche, surlignée de rouge. Les corniches en entablement sont peintes en bleu et portent des formules sacrées en sanscrit inscrites à la peinture blanche, ornées de motifs géométriques en arabesques. La partie sommitale est en cuivre repoussé et doré à la feuille d'or.

Dimensions : 429 l ; 429 la ; 723 h

Cette grosse ferme seigneuriale, actuellement dite Château de Soleils, est mentionnée sur la carte de Cassini, levée en 1780-1782, comme un hameau avec une chapelle. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1834, accompagnée de ces dépendances immédiates, ainsi que de deux bâtiments dissociés, mentionnés Bergerie et Grange. Elle peut dater du 17e siècle : le Château de Soleils a été érigé en arrière-fief en 1670 par démembrement de Taloire, au profit d'Honoré de Latil, avocat à la cour. Le domaine agricole est de 111 hectares d'un seul tenant, dont 50 hectares en terres labourables, prés et vignes. Un bassin maçonné et un canal, dérivé du Ravin de la Doux, permettait l'irrigation. Pendant tout le 19e siècle, et jusqu'aux années 1950, la ferme a été occupée par trois familles qui ont partagé le bâtiment en trois parties, ce qui c'est traduit par des modifications d'ouvertures et des réaménagements intérieurs. Depuis la fin des années 1970, le Château de Soleils a été convertit en monastère bouddhiste du nom d'Ogyen Kunzang Chöling, de l'ordre du Nyngma-pa (bonnets rouges). En 1981, les moines ont édifié un édicule bouddhiste, dit stûpa, dans un enclos circulaire face aux bâtiments d'origine.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)

Cette ferme isolée est composée d'un bâtiment principal (bâtiment 1) et de dépendances accolées ou disjointes. Le bâtiment 1 est adossé à la pente et comporte trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage carré. Chaque étage est séparé en trois parties par des murs maîtres ; dans la partie centrale, un escalier en pierre de taille calcaire, à double noyau, distribue chaque étage. L'étage de soubassement est occupé par les étables. Le rez-de-chaussée est occupé par des logis. L'étage carré est un ancien logis réoccupé par un fenil. L'ensemble est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en pierre de taille. Au premier niveau de l'élévation nord, la porte centrale possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec arc segmentaire. Un escalier de distribution extérieur, en maçonnerie, est construit le long du côté ouest de l'élévation sud, entre le premier et le second niveau. Le toit à longs pans comporte une croupe côté est, il est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est réalisé par deux rangs de génoises maçonnées. Une tour de plan circulaire est accolée à l'angle nord-ouest ; elle est occupée par un escalier tournant en vis, desservant le rez-de-chaussée et l'étage carré du bâtiment 1 ; le dernier étage de la tour est occupé par un pigeonnier. Un petit bâtiment est accolé au côté ouest ; au premier niveau de son élévation sud, il possède un encadrement de porte en pierre de taille chanfreiné (remplois ?). Un bâtiment agricole est accolé à l'ouest ; il comporte trois niveaux occupés par une étable et un fenil. Un lavoir ouvert est accolé à son élévation est. Face à l'élévation nord du bâtiment 1 se trouve un lavoir couvert. Une aire de battage est aménagée à côté de ce lavoir. Au sud-est du bâtiment 1 se trouve une construction sur deux niveaux, abritant à l'origine un four à pain et son fournil, ainsi qu'un logement. A une centaine de mètres au nord-est, se trouve une grande bergerie surmontée d'un fenil. A quelques centaines de mètres au sud du bâtiment 1 se trouve un ensemble très ruiné, qui correspondait à une grange et, peut-être, à une chapelle domestique.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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