Le bâtiment affecte une forme caractéristique rectangulaire simple, sur deux niveaux, avec un étage de soubassement et un étage de comble. Il est construit en maçonnerie de moellon de grès avec quelques blocs de calcaire en complément, avec pour liant un mortier de chaux. L'étage de soubassement, accessible par une porte bâtarde percée dans le mur-pignon sud, était dévolu à la remise. La présence d'un foyer dans l'angle sud-est ne désigne pas un petit logis ponctuel complémentaire, dans la mesure où le village est situé à proximité (moins de dix minutes à pied). Il faut plutôt y voir une fonction liée aux cultures, et peut-être directement à la récolte du miel par le processus de l'enfumage des ruchers-placards. La voûte en berceau segmentaire a été consolidée par un travail de colmatage et de coffrage au ciment qui a recouru à l'emploi de feuilles de chou pour assurer l'étanchéité du dispositif. Ces dernières ont laissé leur empreinte. Le bâtiment a manifestement été transformé. Deux ouvertures ont été percées dans le mur-pignon sud, au niveau de l'étage de comble, et on observe également la présence, dans le mur gouttereau est, d'une baie fenière murée par des blocs taillés ainsi que par des blocs moulés de mortier de gypse. Des planchettes d'envol en grès ainsi que des trous d'accès réservés aux abeilles désignent des ruchers-placards pour l'apiculture, activité complémentaire fortement développée dans la haute vallée du Verdon. De fait l'ancien fenil, accessible par le mur-pignon nord, montre les emplacements en creux dans la maçonnerie de plusieurs ruchers-placards encore en place. On notera que la poutre faîtière, soutenant une charpente à pannes, est étayée par un pilier central monoxyle. La toiture à longs pans est couverte sur le versant ouest de tuile creuse, de tôle ondulée sur le versant est. Le mur-pignon sud présente deux cartels façonnés portant chacun une date : 1880 et 1980.